Alors que le nombre de morts à Gaza ne cesse de s’accroître, alors que la Cour Internationale de Justice ordonne à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour éviter un génocide, alors que le premier ministre Netanyahou commande à son armée d’évacuer les civils de Rafah, il est plus urgent que jamais d’enquêter sur Israël et sur ses soutiens. Il l’est tout autant de s’intéresser à la palestinisation du monde, ce processus qui a permis à Israël d’exporter ses armes, ses dispositifs de surveillance et son idéologie avec un succès qui ne peut qu’étonner. Les pires dictatures de la planète ont eu recours à la technologie israélienne, mais l’Europe y fait appel aussi. Nous avons besoin de regarder large pour comprendre Gaza et de regarder Gaza pour comprendre ce que le monde devient.
Pour ce faire, nous mettons en place des Enquêtes Publiques Participatives (EPP). Ces enquêtes sont essentiellement écrites, conduites de façon décentralisée et transparente par des citoyens.
Ces enquêtes visent à informer, mais aussi à contraindre. Autorités publiques, entreprises et personnalités politiques parviennent souvent à éviter la délibération rationnelle. Pourtant, sans délibération rationnelle, la démocratie se vide de son sens. Les EPP ont pour but de créer des contraintes qui incitent les acteurs publics à s’exprimer de manière rationnelle ou, s’ils ne le font pas, à mettre en évidence leur refus.
Les EPP ne se clôturent jamais ; elles se rapprochent en ceci de la recherche et s’éloignent du travail journalistique. Les EPP suscitent leur objet d’étude si elles estiment opportun de le faire : elles portent sur la participation israélienne au génocide maya au Guatemala alors que ce dernier ne fait pas l’objet de l’actualité médiatique. En ce sens aussi, les EPP se rapprochent de la recherche académique et s’éloignent du journalisme.
Nous vous demandons de diffuser cette initiative. Vous pouvez nous contacter à l’adresse epplatam@gmail.com