La Grande Ile a en effet fini en tête de la compétition, devant toutes ses îles sœurs, avec 121 médailles d’or, devant Maurice et la Réunion. A cette occasion, le Président a même annoncé une récompense de 5 millions d’ariary, soit plus de 1000 euros par sportif, et 3 millions d’ariary pour les médaillés d’argent (environ 600 euros). Fruit d’un long investissement public, le sport a été une des grandes priorités du mandat présidentiel de ces cinq dernières années.
La dernière édition des Jeux des Iles de l’Océan Indien s’est donc tenue à Madagascar du 23 août au 3 septembre dernier. L’État insulaire a repris au pied levé l'organisation de l'événement à la suite des difficultés des Maldives à l’assumer. L’île a eu un an et demi pour l’organiser. Sept pays participent à chaque édition de l’Océan Indien : Madagascar, la Réunion, les Seychelles, les Maldives, Mayotte, l’Ile Maurice et les Comores.
Organisée tous les quatre ans, la compétition est accueillie pour la troisième fois par Madagascar (après 1990 et 2007) et a accueilli près de 4 500 sportifs autour de 23 disciplines ; parmi celles-ci l’athlétisme, le badminton, le basket-ball, le beach-volley, la boxe, le cyclisme, l’équitation, le football, haltérophilie, la lutte, la natation, le rugby, le volley-ball, la voile, etc.
Cette édition était en fait un report de l’édition 2020, qui devait être organisée par les Maldives, mais qui était tombée à l’eau à cause de la pandémie de Covid-19. Ce fut l’occasion pour Madagascar d’avoir les projecteurs braqués sur elle et mettre en avant l’effort de développement entrepris depuis plusieurs années par l’État autour du sport.
Comme l’affirmait le Ministre des sports malgache, André Haja Resampa, à l’occasion de l’évènement, « ce succès est au-delà de nos espérances. Nous n’avons eu que un an et quatre mois pour tout organiser. Ce fut aussi l’occasion de moderniser nos infrastructures sportives et à une telle échelle c’est totalement inédit : 30 stades, 18 gymnases, 2 piscines olympiques ».
En effet, beaucoup d’infrastructures étaient vieillissantes et plus aux normes depuis les anciennes mandatures. Pour la préparation des jeux, c’est une politique de réhabilitation à 100% qui a été menée sur des infrastructures en l’état depuis les années 1990. Parmi ces rénovations également, trois pistes ont été mises aux normes internationales et une piscine aux standards olympiques donc.
Le sport est devenu pour Madagascar un vrai vecteur de développement. Les partenariats entre les fédérations sportives et le Ministère sont nombreux. Et ils concernent de nombreux sports. Si le football est très populaire, d’autres cartonnent désormais : le rugby, le karaté, le kick-boxing. Ces disciplines ont obtenu de nombreuses médailles lors des Jeux. Il reste des disciplines ou progresser : l’athlétisme et la natation. Madagascar compte bien poursuivre sur le chemin de la victoire lors des prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris l’année prochaine. En tout cas, les Malgaches sont plus que déterminés à transformer l’essai !