Les 22 et 23 juin dernier s’est tenu à Paris, le fameux Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial, un projet voulu par le président Emmanuel Macron lui-même. L’objectif majeur avoué était de proposer la construction d’un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire à l’avenir. L’Elysée a pu compter sur la présence d’une quarantaine de dirigeants du monde entier afin de faire face non seulement aux problèmes de surendettement de certains pays mais également avancer sur la transition climatique.
C’est au Palais Brogniart que ce sommet, co-organisé avec l’Inde qui préside cette année le G20, a vu la présence de nombreux dirigeants africains. Parmi eux, le Président malgache Andry Rajoelina qui a donné de la voix notamment pour soutenir la nécessité de renforcer le secteur agricole des pays du Sud. Un dénominateur commun pour beaucoup de pays africains d’ailleurs.
Invité par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) au Sommet il est intervenu le 22 juin 2023 sur le thème « renforcer le secteur privé pour relever les défis du développement et du climat par la transformation des systèmes alimentaires ». Après avoir souligné l’importance du partenariat public-privé, Rajoelina a évoqué l’ambition pour Madagascar de devenir le grenier de l’Océan Indien.
Pour cela, il faut promouvoir une agriculture durable et capable de résilience. Dans son discours, il a souligné les contraintes liées au changement climatique et en particulier les dégâts causés, chiffres à l’appui, sur les populations et l’environnement. Dernièrement d’ailleurs, la grande Ile a lancé un plan national de redressement post-cyclonique et le plan émergence Madagascar dédié au Grand Sud. Dans la même veine et pour venir en aide au secteur privé par temps de crise, le pays a créé le programme Fihariana qui offre des financements à taux bonifiés aux autoentrepreneurs.
Une des grandes fiertés récentes de Madagascar, c’est le fameux package « titre vert », qui cherche à créer un climat favorable aux investissements privés dans le secteur agricole. Car Madagascar, qui possède plus de 38 millions d’hectares de terres arables, est une force agricole. C’est là-dessus que Rajoelina compte miser pour assurer aussi durablement un développement pérenne à Madagascar dans les années à venir.
