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Billet de blog 31 août 2021

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La laïcité française, qu'est-ce-que c'est ?

La laïcité française est un bien commun, sous tension, comme l'illustre encore dernièrement la campagne de publicité bien maladroite lancée par l'Education Nationale. D'où cette contribution à la réflexion en vue de l'année 2021-22 (campagne présidentielle), et au-delà. Ce script court correspond à une vidéo dont le lien est donné en bas de l'article.

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La laïcité est un principe d'équilibre. Telles les ailes du coq, qui lui permettrent de se tenir au-dessus du fumier, elle porte la République française, et l'aide à tenir. Les Françaises et les Français le savent, et l'apprécient. Mais depuis quelques années, la laïcité est mise à rude épreuve.

D'où l'importance de clarifier les choses, et de rappeler ici ce qu'est la laïcité française. Quatre éléments la composent : la liberté de conscience et de culte, de croire et de ne pas croire (1); la neutralité de l'Etat (2), la séparation des religions et de l'Etat (3), et l'éducation citoyenne, qui passe par la liberté de penser (4). Reprenons les 4 éléments de définition.

1. -LIBERTE de conscience et de culte, liberté de croire et de ne pas croire.

La laïcité est d'abord une liberté. A juste titre, c'est ce premier point que rappelle Jean-Louis Bianco, ex-président de l'Observatoire de la laïcité, quand on l'interroge. Dans bien des pays du monde, cette liberté n'est pas garantie. En France, la laïcité la permet.

2. -NEUTRALITE de l'Etat, en matière de croyances et de culte

Le premier alinéa de l’article 1er de la Constitution de 1958 stipule que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances (…) ». Fini, la religion d'Etat. Toutes les croyances sont sur un pied d'égalité, dans les limites du respect de l'ordre public. Ce principe de neutralité vaut pour le service public et ses agents ; la société civile, elle, est libre d'afficher ses convictions.

3. -SEPARATION des religions et de l'Etat

La loi de 1905 stipule que "la République ne reconnaît (…) ni ne salarie aucun culte »; l'Etat n'interfère pas dans les affaires religieuses, et vice-et-versa. Ce qui revient à dire, avec Victor Hugo : "l'Etat chez-lui, l'Eglise (ou les religions) chez-elle". Nous reprenons ici un discours tenu à l'Assemblée Nationale, le 14 janvier 1850.

4. -EDUCATION à la CITOYENNETE

On rejoint ici la tradition française de la liberté de penser, développée notamment par Claude Nicolet, et qui nous distingue en partie de la tradition américaine, par exemple. La laïcité française n'est pas la liberté du renard dans le poulailler. Elle vise à former des citoyennes et citoyens via une pensée critique, grâce à une éducation de qualité. Fournissant des repères qui permettent de repenser, si on le souhaite, les schémas intellectuels tout fait, hérités des communautés naturelles. Avec, au final, la liberté de conserver ces schémas après évaluation critique et de les compléter, ou d'en adopter d'autres.

Liberté, neutralité, séparation, éducation à la citoyenneté, ces ingrédients constituent le meilleur de la laïcité française. Une laïcité aujourd'hui sous tension qui invite à enrichir le débat.

Pour cela, trois autres vidéos à suivre !

Lien vers la vidéo

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