Voilà des mois que nombre de gens sont révoltés par la situation en Palestine. Des mois que les responsables politiques - nos responsables politiques, élus ou pas - sont dans le verbe et l’inaction.
L’inacceptable inaction
Des mois aussi que les politiciens de tous poils instrumentalisent le malheur, acceptent l'inacceptable. La situation sanitaire sur le terrain à Gaza est intolérable. C’est l’avis de tous les soignants, médecins, humanitaires qui ont foulé le sol brûlant de la guerre. L’enfer.
Beaucoup a été dit sur les (ir)responsabilités des uns et des autres. Mais, pendant que ce jeu consistant à rejeter sur l’autre la faute originelle se poursuit, les familles comptent leurs morts, les mères cherchent leurs enfants et vice-versa. La famine guette. Les maladies qu’on croyaient vaincues sont également de retour.
Face à la barbarie, notre barbarie, le plus simple serait de détourner le regard. Oublier ces morts, ces gueules cassées, ces enfants déchiquetés, démembrés, hurlant sous les décombres.
Une poignée de soignants, quelques âmes meurtries et altruistes ont décidé de refuser cela.
Avant de poursuivre en justice les responsables politiques qui ont fui leurs responsabilités… et sont coupables en droit de non assistance à personnes en dangers et de non respect de la plupart des grands traités internationaux auxquels la France et les pays membres de l’ONU sont partis, une première évidence : il faut parer au plus pressé.
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Le corridor de Philadelphie, couloir de « l’amour fraternel », cette zone tampon de 14 km de long à la frontière entre l’Egypte et le territoire palestinien de Gaza mise en place en 1978 après les accords de camp David, est occupé depuis le 7 mai 2024 par les forces armées israéliennes, en violation flagrante du droit international.
L’ONU doit réouvrir le corridor de Philadelphie sous la protection de ses casques bleus afin que l’aide humanitaire et les premiers secours puissent intervenir à Gaza.
Cette appropriation illégale limite de manière drastique et inhumaine l’arrivée quotidienne de centaines de camions permettant la survie et les soins sur ce territoire occupé.
La population qui a pu résister aux bombardements, tirs de tanks et snipers, s’éteint, dans un silence international honteux, indigne et hypocrite, de soif, de faim, et de toutes les pathologies induites par le non recours à l’eau potable, l’assainissement, la nourriture et le stress traumatique permanent.
Le refus du gouvernement israélien d’évacuer le corridor de Philadelphie lors des négociations du 16 août dernier n’est pas recevable, pour les soignants de retour de Gaza, pour nous tous, citoyens soucieux du respect du droit et de la liberté de chacune et chacun à vivre dignement, sur son territoire.
Agir - Refuser l’inacceptable : c’est possible.
Loin des appareils politiques et des joutes médiatiques, c’est agir sur le terrain pour obtenir des résultats concrets. Notre collectif grossit chaque heure…
Pour contribuer, participer, obliger nos responsables à agir, c’est par ici :