Depuis le milieu de l’été 2015, c’est la même rengaine. “Il est temps d’investir”, “les prix sont au plus bas”, “les taux aussi”, “La loi Pinel est une réussite”, “Le PTZ a été super réformé (ça, c’est plus récent)”... En février 2016, c’est pire : la situation est encre plus favorable pour investir ! Si les prix se sont maintenant stabilisés, avec encore quelques fluctuations ici ou là, les taux d’intérêt ont à nouveau baissé, à 2,15% sur 20 ans.
Néanmoins, la défiscalisation en 2016 reste complexe. La multiplication des lois et des dispositifs n’aident pas les potentiels investisseurs à y voir clair. De fait, il est important de définir son projet en amont pour ensuite choisir le régime de défiscalisation approprié. Je vous propose un tour d'horizon non exhaustif des lois, en fonction de certains projets immobiliers.
Louer tout en défiscalisant
Réformé au 1er janvier 2016, le prêt à taux zéro (PTZ) permet de financer une partie de sa résidence principale. Une part qui ne produira pas d’intérêt, permettant ainsi de baisser le coût global du logement (prix + intérêt). Son assiette de financement couvre désormais 40% du prix du logement et il est éligible à l’ensemble du territoire dans l’ancien, sous conditions de travaux. Il est devenu particulièrement intéressant depuis sa refonte.
Si vous souhaitez percevoir une rente régulière, il n’y a pas mieux que la loi Pinel ou le combo loi Censi Bouvard/statut de loueur meublé non professionnel (LMNP). La loi Pinel offre une réduction d’impôt contre l’achat et la location d’un logement, la réduction étant proportionnelle à la durée locative (12% pour 6 ans, 18% pour 9 et 21% pour 12 ans). Le combo précité permet de bénéficier de 11% de réduction sur ses impôts pour l’achat d’un logement en résidences de services (Censi Bouvard), de bénéficier du régime fiscal micro-BIC lors de la location (LMNP) tout en récupérant la TVA (20% du prix) si la location y est soumise.
Enfin, à plus long terme, la nue-propriété permet d’acheter un bien à moindre coût et d’en récupérer la pleine propriété quelques années plus tard. Dans les faits, vous devenez propriétaire des murs mais mais vous ne percevez aucun avantage lié a ce bien, qu’il soit financier (loyers) ou physique (impossibilité d’y habiter). C’est l’usufruitier qui en profite. Au terme de la période, vous récupérerez un bien valorisé que vous aurez acheté à moindre frais.