Epidémie de Covid-19 : c'est tout le secteur de l’immobilier est à l’arrêt...
Comme vous le savez l’année 2020 a débuté sous les meilleurs auspices. Preuve du dynamisme du marché immobilier et de la demande, les dix plus grandes villes françaises enregistraient une hausse des prix de l’ordre de 0,2 % et même 0,5 % à Paris début mars.
Mais la crise financière causée par l’épidémie de covid-19 a contraint le Gouvernement à mettre en place des mesures exceptionnelles : promulgation de l’état d’urgence sanitaire le 12 mars et confinement des Français le 17 mars. Depuis, la France est à l’arrêt ! Dans le domaine de la pierre, 100 000 transactions initiées avant le confinement sont bloquées. Les agences immobilières et la plupart des études de notaires sont fermées, les banques restent ouvertes mais doivent revoir leur organisation en priorisant les demandes de prêts en cours et les crédits professionnels, les diagnostiqueurs ne peuvent pas continuer à exercer leurs missions et les promoteurs tournent au ralenti...
Comme je l'avais pressenti dans ce contexte, les ménages qui avaient un projet immobilier dans les douze prochains mois vont être nombreux à le reporter à plus tard, incertitude économique oblige. Malgré le déconfinement progressif annoncé pour le 11 mai prochain, la plupart des professionnels misent d’ailleurs sur une relance de l’activité réelle en septembre.
Investir dans l’immobilier, pas trop risqué malgré la crise du coronavirus ?
Acheter une résidence principale ou investir dans l’immobilier locatif en 2020 impose donc de s’armer de patience et de s’adapter à cette situation inédite. En premier lieu, il faut composer avec l’allongement des délais des procédures d’obtention des prêts. Des durées qui demandent d’ailleurs de modifier les conditions suspensives des promesses de vente afin de ne pas passer à côté du bien idéal.
Si se déplacer en agence ou chez le notaire n’est pas autorisé en ce moment (je sais que certains d'entre eux utilise la visio-conférence mais en toute honnêteté ça n'atteint pas les objectifs escomptés...) et peut s’avérer difficile dans les mois à venir, il faut dans la mesure du possible, privilégier les signatures électroniques chez le notaire, qui peuvent concerner les actes de vente définitifs sous certaines conditions. Certaines agences immobilières proposent également la gestion des documents et des signatures de manière dématérialisée, ainsi que des visites virtuelles des biens à louer ou à acheter. Je le constate tous les jours en ce moment avec ma clientèle, ça facilite bien le métier.
Enfin, les ménages qui doivent assurer le remboursement d'un crédit pendant la crise, ce malgré une baisse d’activité et des revenus ou une situation de chômage partiel, peuvent demander un report des échéances ou une modulation des mensualités. De nombreuses banques se sont en effet déclarées favorables à un report des mensualités pour leurs clients les plus fragiles. Quant à la modulation des échéances, elle est prévue dans la plupart des contrats.