Les riches le sont-ils par leur seul mérite ?
La question est posée par Karim Rissouli
Aussitôt emparée par la gente invitée
L’un disant : la fortune est toujours méritée
L’autre s’écriant, mais alors, la misère
Aussi, serait le fruit d’un mérite, mais lequel ?
Un troisième, tente bientôt de prendre la parole
Il est sage, ses paroles sont franches, sans détour :
La fortune héritée serait une récompense ?
Ce qui compte ce n’est pas la fortune, ça non !
C’est que le mérite doit se comparer,
Une caissière a-t-elle vraiment moins de la chose ?
Le riche capitaliste dépense sans compter,
Achetant des maisons qu’il ne peut habiter,
Des voitures, des avions, et tant des choses encore
Qu’il lui faudrait cent vies pour les utiliser
Tandis qu’elle n’a rien que son maigre salaire,
Qui lui permet tout juste de nourrir sa famille
D’où viendrait ce mérite dont il est question ?
Quand enfin, le penseur jusque-là silencieux
Prenant la parole que Karim lui promet
Du geste et du regard depuis un bon moment
Il dit ceci, qui semble honnête et de bon sens
Quelle est donc la limite de l’accumulation ?
Les riches sont-ils plus utiles à l’humanité ?
Entreprendre, asservir des ressources humaines,
Est-ce servir, partager, redistribuer ?
Karim est incertain, mais on voit que l’agace
Le premier qui soutient le riche méritant,
Il donne la parole au citoyen Ruffin,
Qui l’empare et parle usines et licenciements