La ville est bouchée par les ordures, arme fatale, maniée sans faiblesse par les fourbus de la collecte.
On fustige mais on comprend.
Pas tout le monde, beaucoup trouvent scandaleux cet abandon de la rue aux rats, cette mochisation de la plus belle ville du monde, muée en poubelle ville du monde.
La bande d’Ivry, tient bon, à coup de sacrifices financiers conséquents – entre 500 et 1500 euros de perte de revenus -, le salaire de l’after ! La taille des caméras et des micros des chaînes d’info, comme l’âge de ceux qui les manipulent, disent beaucoup du statut de ces besogneux de la ramasse.
Le soleil est là, qui préchauffe une atmosphère en voie de fusion calorique, si l’on en croit les rapports du GIEC, sur lesquels sont assis les plus gros pollueurs du monde. En haut, sur la pile, tellement haut qu’on ne les voit plus et qu’ils perçoivent l’humanité comme les insectes que nous sommes promis à devenir, secs, comme des grillons.
C’est le printemps qui vient, il sera là dans quelques jours, à peine le temps de se préparer à un truc neuf, une renaissance, une accalmie dans les terreurs que l’hiver social et les conséquences de la guerre en Ukraine nous ont fait ressentir. Les longues nuits vont raccourcir, comme les robes et les jupes, tandis que les jours vont s’allonger comme le nez des menteurs, jusqu’à l’automne prochain. Winter spring, summer or falls, all you’ve got to do is call, and I’ll be there, yeh, yeh, yeh!
Les retraites me direz-vous ? On espérait une retraite de Russie, voire une retraite de la Russie, des mornes champs Ukrainiens, on aura un 49,3, du gros calibre, légal autant que létal pour la démocratie. A moins que, la droite déjà largement corrompue et vassalisée par l’extrême centre, oui, je dis extrême par ce que ça n’existe plus la gauche, la droite, le centre, se rassemble et vote à l’unisson de son suzerain.
Vous noterez que pour les media, qui inspirent les politiciens, il n’est plus question que d’extrême gauche et d’extrême droite, du coup, coucou !
Comment faire la part des choses ? La gauche n’est plus représentée que par des gens de gauche, au lieu des socialistes qui étaient les seuls à se croire de gauche, c’est à dire des gens qui ont à l’esprit l’intérêt général et pour discours un narratif tout à fait anticapitaliste.
La droite, elle, est représentée par des gens qui n’ont comme idée que l’appropriation de la valeur produite par les travailleuses et les travailleurs, auxquels ils souhaitent une longue vie de labeur, jusqu’à, s’il vous plaît, l’âge canonique, pour une ou un fourbu-e, de 64 ans ?
Ces gens dont l’idéologie est constituée par la conservation des bénéfices de la rente, et, accessoirement l’expulsion des plongeurs, des infirmières, des caissières, des bonnes et des nounous, des femmes de ménage et des laveurs de vitres, sans compter les livreurs de bouffe infâme, et autres esclaves venus de tant d’ailleurs. Bon, ne refaisons pas l’histoire, celle qu’on nous raconte depuis le début des années 80 sur le thème Attention voilà LE PEN. Nous y sommes enfin, au bord du gouffre populiste, celui de la haine, du zemmourisme, avec comme propulseur le Macronisme imbécile et minoritaire. Faisons un pas démocratique, en avant !
Et les banques, hein ? Soyez sûrs que nous, français et européens ne sommes pas concernés. Souvenez-vous de la crise de 2008 et du négationnisme des dirigeants de l’époque et surtout du nuage de Tchernobyl qui a eu l’élégance de contourner notre cher pays dont la moitié de la population est sous Levothyrox depuis ! Mais qu’à cela ne tienne, comme disait volontiers ma mère, à tout bout de champ, les affaires sont bonnes, en ce moment, pour les agences de pub, les régies publicitaires et les media planners. En effet, l’autre tintouin, celui produit par la grande distribution, avec pour chef de fosse l’immense Bruno Le Maire, et son trimestre de prix bloqués pour quelques milliers de références, suscitent des messages délirants sur télés et radios, une compétition très disputée même si chacun sait bien, qu’à la fin, c’est toujours Leclerc qui gagne ! Au fait, savez-vous combien de références, c’est à dire de produits fabriqués, emballés, étiquetés, DLcisés, entreposés, frigorifiés, livrés, déballés, dépalettisés, débarrassés de leurs couches de films plastique, mis en rayon il existe dans l’univers magique de la grande distribution ?
Combien de produits, tout confondu, sont livrés à la nécessité, à la gourmandise, à la goinfrerie, au snobisme alimentaire, aux petits et aux gros pouvoirs d’achat ?
50 000 ! Oui, tout ça ? Et seulement dans l’alimentaire !
On est loin de l’idée première que portaient les inventeurs de cette modalité du commerce de bouche. On achète en grande quantité pour pouvoir négocier des prix intéressants et on revend avec une toute petite marge pour le plus grand profit des consommateurs.
Aujourd’hui la grande distribution à féodalisé l’agriculture, posé ses conditions aux consommateurs et dynamité les tentatives d’intervention de l’Etat par un chantage permanent.
La grande distribution aurait-elle plus de pouvoir politique que le gouvernement de notre pays, Michel Edouard Leclerc plus d’influence qu’Elisabeth Borne ?
Pour finir, ce que Voltaire disait au Duc de la Feuillade et qu’il me convient de récupérer sans scrupules pour mon propre compte Conservez précieusement L’imagination fleurie Et la bonne plaisanterie, Dont vous possédez l’agrément, Au défaut du tempérament, Dont vous vous vantez hardiment Et que tout le monde vous nie. La dame qui depuis longtemps Connaît à fond votre personne, A dit : hélas ! je lui pardonne D’en vouloir imposer aux gens ; Son esprit est dans son printemps, Mais son corps est dans son automne.
Ne sommes-nous pas rendus au deuxième jour du printemps ?