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Billet de blog 15 janvier 2025

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USA UNE DEMOCRATIE EN TRUMP L'ŒIL ?

Il n’est plus possible d’ignorer ce qui se profile, comme poussée du moteur de l’insécurité mondiale, sous l’empire des Etats-Unis, avec l’avènement prochain, la prise de pouvoir, du plus puissant et dangereux pays du monde, par Donald.

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Secondé par Elon, Jeff et Marc, extrémistes du technologisme, une idéologie promue par les canaux au monstrueux débit que sont X et Meta, incontrôlables déversoirs de toutes les haines et tous les mensonges possibles, Donald pourra faire ce qu’il veut.

Les fous de Donald, lesquels, contrairement à ceux des légendes du moyen-âge européen, sont de véritables cinglés qui croient en eux-mêmes, onanistes, suprémacistes, et tous les istes qu’on peut leur attribuer, consolideront son règne, du moins jusqu’au clash, inévitable.

Le rôle que va jouer Elon, pour ne se concentrer que sur celui-là, est évident. Il va trancher dans le vif de ce qui reste de l’appareil d’Etat, le seul motif pour lequel on peut encore qualifier les Etats-Unis d’Amérique de démocratie, tandis que de son trône, Trump, tenant par la bride le Congrès et la Cour Suprême, sera, pendant un temps indéterminé, le président le plus puissant que les Américains auront jamais élu. 

Le peuple américain, si fier de la grandeur de son pays, marche dans la combine du toujours plus, la croissance économique infinie, et avec elle les inégalités, qui touchent 13% de la population, la destruction massive des écosystèmes, une crise de l’eau, dont on voit les effets en ce moment en Californie, où les pompiers peinent à trouver de quoi combattre les mégafeux qui finiront par détruire totalement Los Angeles et peut-être même la Californie tout entière, sera la première victime du pouvoir à venir.

Car ce qui croît sans discontinuer, aux USA, le pays de la compétition, c’est le nombre de tueries de masse, le rythme actuel est de deux par jour, 630 dont 83 dans les écoles, en 2023, toujours plus d’obèses, 172 des 335 millions d’Américains sont obèses, une proportion monstrueuse qui n’est pas envisagée à la baisse ; ainsi va le progrès dans ce modèle de société si envié par le reste du monde ...

Comme c’est le cas depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, l’Amérique prédatrice, défendant ses intérêts, continuera de prendre, partout où il est possible de corrompre, c’est à dire partout, ce dont elle a besoin. Il n’est pas utile de rappeler le remplacement par des dictateurs au service des USA, d’un nombre significatif des gouvernants d’États souverains, sur tous les continents, pour signifier à quel point le monde est un parc d’attraction dans les mains avides des Américains.

Macron lui-même, élu de basse intensité, serait devenu président, en forçant habilement la démocratie avec l’aide efficace de l’américain Mc Kinsey, suspecte-t-on.

Donc, se méfier, même si la méfiance ne protège pas.

Il faut, à ce stade éclairer la scène en citant Brecht ; Observez bien le comportement de ces gens : Trouvez-le surprenant, même s'il n'est pas singulier Inexplicable, même s'il est ordinaire Incompréhensible, même s'il est la règle. Même le plus petit acte, simple en apparence Observez-le avec méfiance ! Surtout de ce qui est l'usage Examinez la nécessité ! Nous vous en prions instamment : Ne trouvez pas naturel ce qui se produit sans cesse ! Qu'en une telle époque de confusion sanglante De désordre institué, d'arbitraire planifié D'humanité déshumanisée, Rien ne soit dit naturel, afin que rien Ne passe pour immuable.

L'exception et la règle, 1930 - Bertolt Brecht

Et bien sûr, La Fontaine, qui écrit dans le Chat et le Vieux Rat,

Il était expérimenté, et savait que la méfiance est mère de la sûreté.

En France, la situation politique est chaplinesque, dans l’acception du Dictateur ou brechtienne dans celle de la Résistible ascension d’Arturo Ui.

Voilà Macron, dans la toute-puissance du Guignol, parleur intempestif et diseur de rien, faisant Prince, un Bayrou, sorte de Gnafron au ralenti, un centriste, c’est à dire un milieu ou passe un axe autour duquel les choses tournent vite, en sorte qu’on ne peut attraper la queue du singe.  

Macron, président, tapi dans les arrières de l’impossible exercice d’un pouvoir suspect d’être usurpé, volé aux urnes, au lieu de tirer sa révérence, comme l’eût fait une personne d’élégance moyenne, s’accroche aux cimaises de l’Etat, grotesque.

Les socialistes, infatigables socio-traitres, qui s’affichent de gauche, quand l’exercice du pouvoir qu’ils ont beaucoup pratiqué les a vu engendrer et imposer des modalités de gouvernance économique, que même la droite n’a jamais osé, bradant les bijoux de famille, osant, jusqu’à la caricature, justifier le marché comme alpha et oméga d’une économie équitable.

Capitalistes libéraux à l’insu de leur plein gré où maîtres en foutage de gueule, dont le tandem Faure, Vallaud, constitue un casting parfait.

Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là, on n'vit pas, Monsieur on n'vit pas, on triche. Jacques Brel

Ces gens-là Monsieur, qui ne sont pas dans la chanson, se renient au point de ne plus savoir qui ils sont, ni ce qu’ils pensent, n’ont pas un seul repère idéologique, sont incultes, ne savent rien de l’histoire du pays et de celle de l’Occident, cirent les bottent de ceux qui peuvent leur assurer la permanence de leur existence pitoyable, au su et au vu des citoyens qui ne votent plus pour eux depuis longtemps ...

On se rassure en espérant que la coïncidence de la date du retour de Trump aux manettes et du trentième anniversaire de La Lune, soit un heureux présage.

Ah donne-nous des crânes de braises

Des crânes brûlés aux foudres du ciel

Des crânes lucides, des crânes réels

Et traversés de ta présence

Fais-nous naître aux cieux du dedans

Criblés de gouffres en averses

Et qu’un vertige nous traverse

Avec un ongle incandescent

Rassasie-nous nous avons faim

De commotions intersidérales

Ah verse-nous des laves astrales

A la place de notre sang

Détache-nous, divise-nous

Avec tes mains de braises coupantes

Ouvre-nous ces voûtes brûlantes

Où l’on meurt plus loin que la mort

Fais vaciller notre cerveau

Au sein de sa propre science

Et ravis-nous l’intelligence

Aux griffes d’un typhon nouveau

Prière Antonin Artaud

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