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Billet de blog 20 décembre 2024

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Une solution finale

Mélenchon et la France Insoumise, seraient le mal absolu. C’est ce que la quasi-totalité de la sphère médiatico politique de notre pays perfuse dans l’opinion, depuis des mois, usant d’une dialectique comparable à celle des nazis désignant les juifs ...

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 ... pour le compte d’oreilles céruménisées par l’inculture, la misère et le ras le bol de politiques antisociales qui encollaient les couches les plus vulnérables de la société allemande des années 30 ; les autres couches ayant déjà été vaccinées au racisme et à l’antisémitisme, à l’interdiction de penser par soi-même.

Ainsi, dans un pays qui se targue de défendre toutes les libertés, dont la liberté d’expression, les discours de Mr Mélenchon sont vus comme des des anathèmes, l’expulsent hors du fameux arc républicain, un néologisme macronien, supposant qu’il existerait une frontière républicaine, donc idéologiquement valide, au-delà de laquelle seraient guantanomisés tous ceux dont la facho-sphère médiatique ne voudrait pas.

Bien que les débats politiques occupent une large part des émissions de radio-télé, on n’entend pas un seul participant discutant les propositions de LFI et de Mr Mélenchon. On n’ose pas dire encore que ces gens-là, il faut s’en débarrasser physiquement, alors on ostracise, on rejette, éructant des mots clés, éléments de langage, comme antisémite, radical, extrémiste ; parce que dans l’univers des petits Goebbels de la pensée, on n’ose pas, pas encore, parler de LFI comme d’une organisation terroriste, et de Mr Mélenchon comme d’un suppôt d’un Hamas local.

La résistance à la pensée unique, de droite bien sûr, portée aussi bien par le parti socialiste dont les tenants sont oublieux des privatisations et des réformes conduites par des Jospin et autres Hollande, qui en font un parti de droite qui s’ignore, que par des LR et autres RN, dont il est inutile de dire d’où ils parlent, est une nécessité impérieuse, parce que le fond du macronisme est atteint, où germent de futures crises sociales que ne pourront apaiser que la tête de Macron et quelques réformes de progrès social.

Mélenchon est un tribun, pas un bureaucrate, un homme politique expérimenté. Lorsqu’il affirme le Nouveau Front populaire appliquera son programme, rien que son programme, mais tout son programme, c’est une manière de langage, ce qui serait idéal, parce que ce programme ne sera pas appliqué depuis une tribune, mais par un gouvernement et des assemblées élues.

Ainsi, tous ces braves gens, gloseurs experts de la doxa minéralisée dans le très thatchérien TINA there is no alternative, ou le fameux cercle de la raison, ce ring sur lequel se sont caressés les sumos de la pensée unique, Touraine et Minc, font-ils le sale boulot en négligeant ce que tout homme ou femme d’honneur et sincère, au sens que donnait Alceste dans le Misanthrope de Molière, à ces mots, je veux qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur, on ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur, c’est à dire le respect de toute opinion d’où qu’elle vienne et celui nécessaire, de ceux qui les portent, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire, écrivit Voltaire, qu’il n’est pas encore honteux de citer.

De quoi Pélicot est-il le nom ? La lecture du verdict, des sanctions que la justice a prononcés au nom de la Loi est longue et pénible car à elle seule elle donne à voir l’indicible, l’invraisemblable, de l’histoire vécue par Gisèle Pélicot. L’accusé principal et la victime de 51 violeurs portent le même patronyme, du moins dans le champ médiatique, puisqu’ils ont été mari et femme.

Dans quel imaginaire pourrait germer un scénario comme celui que nous a proposé le procès de Mazan ? Les faits qui sont reprochés à ces hommes, dont la plupart sont perçus comme de braves gens, sont sordides et ordinaires. Ils ne sont jamais questionnés par la morale des auteurs, et non plus par celle de la société. Pour s’en convaincre, il suffit d’avoir lu que d’aucuns, parmi les accusés, pensaient avec sincérité n’avoir pas commis de viol ou n’avoir pas eu conscience de commettre un viol. D’autres regrettaient, tout en invoquant la manipulation de Dominique Pélicot qui les avaient faits violeurs à l’insu de leur plein gré. D’autres encore n’avait pas la moindre idée que pénétrer le corps d’une femme sans son consentement est un viol, un délit, voire un crime, prévu et réprimé par la Loi, et non un droit.

Peu ragoûtant ce fait divers, ce qu’il engendre comme cogitata metaphysica ou éthique, au sens Spinozien, est vertigineux. Donner à connaître, à la planète entière, l’histoire d’une meute connectée à la possibilité d’assouvissement sexuel sans aucune entrave, à l’asservissement sans limite, du corps d’une femme endormie chimiquement par son mari, livré à la meute par le même, serait, sans l’intervention de la justice et la clairvoyance, le courage et la ténacité de Gisèle Pélicot, impossible.

Une blague de mauvais goût, une divagation, au mieux, au lieu d’une chose possible, dans une société évoluée comme la nôtre, du moins est-ce ainsi qu’on la dit.

Ils sont en prison où vont y aller.

Madame Pélicot, Gisèle, est une victime satisfaite du verdict, c’est elle qui le dit. Des dizaines, peut-être des centaines, voire des milliers de femmes, rassurées par une bascule bien plus radicale dans la perception du crime de viol, du concept de consentement, que celle occasionnée par me 2 et par les changements extrêmes dans la conception, qu’auront les agents de la répression que sont policiers et gendarmes, et ceux de la justice que sont procureurs et juges, d’une plainte pour viol, piétinerontelles le sol des commissariats, celui des associations de soutien et enfin celui des prétoires.

Gaza. Enfin revient le mot sionisme, ce projet salvateur pour le peuple juif rejeté et réprimé par un antisémitisme mondial, mué en horreur, en abomination génocidaire par des tenants juifs d’une idéologie néofasciste. Combien de juifs, intellectuels, militaires, entrepreneurs et simples citoyens disent la honte qu’ils éprouvent aux abominations commises en leur nom par Netanyahu et sa bande de criminels, au pouvoir en Israël, sur les réseaux sociaux, les media qui n’appartiennent pas à des milliardaires, dans les conversations ? Combien dénoncent l’horreur ? Ils sont, heureusement de plus en plus nombreux car le déni hante ceux qui ont une âme.

Toutes les manières possibles d’éradication de la population de Gaza sont employées. Les bombes, la soif, la faim, l’absence de soins, une terreur permanente, rendues possibles par le soutien inconditionnel de l’Europe et des Etats-Unis au pire génocide de l’histoire car il se tient, comme un spectacle, au bout de l’objectif de centaines de smartphones, de caméras, d’appareils photo, au son de témoignages de soignants, de militaires israéliens, de civils juifs, en direct live, au point qu’il est impossible, à la clique des nazis qui gouvernent Israël d’envisager la moindre possibilité d’une défense, quand le jour du jugement, et pas le dernier, viendra.

Hamza

Ma sœur, le cœur palpitant de notre pays ne cesse de battre la chamade, et il persévère, endurant l’insupportable, gardant les secrets des monticules et des utérus.

Cette terre poussant des pointes de cactus et des palmiers donne également naissance à des combattants de la liberté. Ainsi notre terre, ma sœur, est notre mère ! Fadwa Tuqan

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