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Billet de blog 23 juin 2021

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Des bas, des débats et des ébats

Athltète de gondole, Federer a touché un chèque, gros, où ça un gros, pour son forfait avant le 8ème de finale du Tournoi de Rolland Garros. Le tournoi, a besoin de la présence du suisse en cette période de reprise, même à jauge contrainte, faute d’avoir un gagneur français, genre Yannick,

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... marchant sur les eaux du central en 1983, pour convaincre les spectateurs en raréfaction, de se déplacer sur le site Qatarien trop grand, trop imposant, trop cher, pour la fête annuelle recuite du tennis.

Le glissement progressif des calendriers auxquels nous avons été habitués de longue date, Roland Garros, Cannes, Le Tour de France, annoncerait-il la disparition tout aussi progressive de nos centres d’intérêt. Cannes, ça vous parle encore ?

Le débat, ce terme générique qui désigne les sujets du jour, de la semaine, voire du mois ou de l’année, comme récemment, l’islamo-gauchisme, le voile mousmé, les violences policières puis les violences contre les policiers, le laxisme de la justice, plus récemment les ergotages mélenchonniens, j’attends ce soir pour la mise à jour, est en réalité constitué par le dégueulis quotidien et post-vespéral du clown Zemmour.

C’est ce clown de la chaîne d’opinion CNews, laquelle comme son nom ne l’indique pas, est une chaîne d’opinion, même sale, une opinion est une opinion, qui fait le programme.

A l’insu du plein-gré de nombreux mais pas tous, journalistes assis sur leur carte depuis si longtemps qu’elle a fini par s’imprimer sur leur cul, dont un certain nombre relaient avec opiniâtreté ce qu’ils prennent pour des infos.

Le clown Z, vomit ses opinions, définit les thématiques et le programme de la chaîne qui le rémunère, ordonnance le débat grosso-modo, sans entrer dans le détail, parce que, plus c’est gros plus ça passe, Éric fait peur. L'information exposée dans les circonstances les plus choquantes est celle dont le public se souviendra le plus longtemps. Aristote

Ainsi, même sur France Culture, il est devenu seyant de discuter de la différence entre info et opinion. Comme si l’info sans l’opinion avait une quelconque valeur objective. Dis-moi d’où tu parles, je te dirais la valeur que j’accorde à ton objectivité.

Mieux vaut ne rien croire, c’est plus sûr, douter étant le seul moyen de ne jamais être pris à contrepied, des infos ou des opinions, qui dévaleront la pente de la réalité, un jour où l’autre, demandez à Didier Raoult, l’ouvreur.

A Gaza, ça va pas être commode de reconstruire pour la nième fois, les milliers d’immeubles réduits à gravats par les 11 jours de bombardement israéliens récents. L’acier, les clous, le ciment étant considérés comme des armes potentielles par les israéliens, il reste aux gazaouis, d’autres possibilités, sans dec’, comme par exemple des cabanes en bois et en ficelle, à Koh Lanta ils ont même pas de ficelle ! A qui profitent la gabegie, l’injustice, l’inhumanité des traitements faits aux palestiniens ?

Dans un monde idéal, on ouvrirait les frontières, ont démolirait les murs, on financerait les écoles, les facultés, les hôpitaux, palestiniens, on donnerait leur part de démocratie, leur quota de décisions aux habitants des territoires l’italique, c’est pour occupés, c’est utopique, d’accord, mais pourquoi on n’essaie pas ?

Tu crois que le Hamas y survivrait ?

Je me demande parfois si les raisonnements simples, oui, bon, d’accord, simplistes, ne sont pas des antidotes au poison du pouvoir totalitaire ? Car, c’est une opinion, et peut-être même une info, tout pouvoir est nécessairement totalitaire, au moins en tendance.

Le there is no alternative de la folle anglaise des années 80, n’est-il pas le slogan exprimant parfaitement ce qu’est le totalitarisme libéral ? Thatcher et Reagan réglant leurs politiques sur la foi qu’il n’y a pas d’autre voie que la négation de l’État et la toute-puissance d’un marché qui s’autorégulerait, sont les incarnations de ce totalitarisme, toujours à l’œuvre.

Critiquer le capitalisme ou le libéralisme dans son expression la plus obscurantiste, anti-démocratique, forcément inégalitaire et injuste, reste un bon moyen de se faire montrer la sortie. 

Alors, info, opinion ? Hein ?

Toutes les opinions ont le droit de cité, sauf, assurément, celles qui tombent sous le coup de la Loi.

Il n’en va pas de même pour les infos. J’en veux pour exemple, la montée en puissance mondiale des fake news et de leur corollaire, les vérifications, à l’instar du Décodeur du journal le Monde en France, et tant d’autres, à travers la planète.

Qu’est-ce qui rend une info absolument sûre, quand elle est forcément teintée d’opinion, énoncée selon un angle, un point de vue, réitérée selon les mêmes principes ?

Le sort de Julian Assange, un journaliste, privé de liberté, d’abord reclus dans une ambassade, et depuis 2019, dans une prison de haute sécurité anglaise, encours une peine de 175 ans de prison, si les États-Unis de Joe Biden lui mettent la main dessus. Le crime de Assange ? Les Wikileaks, révélant les crimes de guerre américains pendant les guerres d’Irak, des infos.

Ces infos-là sont celles qui, sans aucun doute, correspondent le plus à la réalité, à la vérité, sinon, qui chercherait à tuer un journaliste d’information ?

Après-demain, les restos et les piscines vont rouvrir et le couvre-feu passera de 21 à 23 heures... Les restos, vont faire comme ils ont fait pour les terrasses. On s’emmerde pas, on entasse deux à trois fois plus de tables que ne l’auraient supporté les clients avant la pandémie et les obligations inhérentes aux fameuses instructions gouvernementales, qui ont depuis longtemps remplacé le PQ dans les bistrots et les restos.

Comme on dit pas mal entre nous en ce moment, ça donne pas envie !

Ah, oui, j’oubliais les piscines ! J’espère que la ville de Paris aura eu soin de demander aux gérants des bassins de réserver une ou deux lignes à tous les dérogataires pour raisons médicales qui ont pu bénéficier pendant la fermeture au public des établissements, de la faculté de nager à 3 ou 4 par ligne d’eau.

Là, les malades, les mal faits, les sous ordonnance, vont se retrouver à se crêper le slip de bain à 20 par ligne. Il faudra faire la queue en bout de bassin et attendre son tour de clapot !

Ah, non, ça donne pas envie !

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