Serge MALIK (avatar)

Serge MALIK

Expert

Abonné·e de Mediapart

139 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 octobre 2021

Serge MALIK (avatar)

Serge MALIK

Expert

Abonné·e de Mediapart

Sondez, sondez, il en restera toujours quelque chose.

L’économie … le terme s’applique à un art, comme un art de la table, voyez la définition du dico, ensemble de ce qui concerne la production, la répartition et la consommation des richesses et de l'activité que les hommes vivant en société déploient à cet effet.

Serge MALIK (avatar)

Serge MALIK

Expert

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’économie capitaliste, ça veut dire que tu vire le mot répartition, tu le remplaces par captation, prédation ... Pour ceux qui tiennent au mot cache-sexe où valise, comme on dit aussi, libéral, tu fais pareil, sauf que tu notes que l’ensemble en question, est entièrement sous la coupe de ce qu’on appelle le marché, une communauté d’intérêt constituée de prédateurs, qui captent les richesses issues de l’activité des hommes vivant en société ! Voilà, tu as compris... Libéral, chez nous, ça veut dire pas d’État, sauf pour les subventions, niches fiscales, optimisation et autres bonifications.

Donc, l’économie, n’est pas forcément capitaliste. Elle peut être administrée comme en Chine, ou comme elle le fût en URSS, avant la chute du Mur, c’est à dire que les richesses produites par tous sont réparties, supposedly, entre tous.

On a vu que ça ne marchait pas. L’économie peut être sociale et solidaire, on est en train d’expérimenter cette sorte-là. Sinon, la seule alternative, puisque Maggy la folle albionne, a décrété qu’il n’y en avait pas d’autre, c’est le capitalisme dur.

Parce qu’avant l’anglaise, l’exemple de la diversité des idées en matière économique, a été donné dans les années 30, par Roosevelt, alors à la tête du pays le plus capitaliste du monde. C’est par les impôts que FDR a réglé la question, après tout, les impôts sont les cotisations que nous payons pour jouir des privilèges de la participation à une société organisée, disait-il.

En 1935, le Revenue act familièrement appelé soak the rich tax, remet à plat les règles d'imposition pour les hauts revenus. Les personnes gagnant plus de 200.000 dollars, soit un million de dollars d’aujourd'hui, par an, sont taxées plus fortement, à 91% à partir de 1941. Pendant près de 50 ans, les États-Unis vivront avec un taux marginal d'imposition sur les très hauts revenus proche de 80%.

L’exemple de Roosevelt s’est dissous dans les délires de la finance, de la concurrence des Bourses, dans les crises, des 1929, qui se sont reproduites tous les dix ans, permettant aux plus filous de s’enrichir démesurément.

Aujourd’hui, l’idée est de créer un impôt universel sur les sociétés multinationales, de ... 15% ... ce qui provoque des offuscations de chaisière, chez de dignes économistes, et autres dirigeants de pays, dont certains sont fichés chez Pandora papers, c’est dire d’où ils parlent.

Dans mon quartier, il s’ouvre une boulangerie par semaine et un centre dentaire par mois. Entre le métro ND de Lorette et la gare du Nord, pas moins de 6 centres médicaux, dents, oreilles, yeux, ont ouvert. Les boulangeries, ont évolué. Elles pratiquent le Dwiche, la petite restauration, le petit déjeuner, et certaines vont jusqu’au fameux brunch, l’autre Spritz.

C’est fou comme les gens, dont on dit qu’ils veulent se différencier, s’habillent et se tatouent tous pareil, boivent et bouffent de même, et je ne parle même pas des fringues, achetées dans des magasins de marques qui font bosser les Ouïgours, comme ces pantalons déchirés, vendus neufs, non, mais !

Bon, me direz-vous, nous avons, pas moi, acheté et porté des fringues usées, payées au prix du neuf... Mais c’était il y a longtemps.

Puisque je suis dans les fringues, je ne me souvenais pas à quel point la fashion week est un moment freaky ; toutes ces laides, ces anorexiques, ces pantins déguisés, adorant le grotesque, se pâmant devant des débiles revendiquant le statut de créateur, ce cirque épouvantable, m’effraie.

Le spectacle, heureusement, est confiné dans des lieux loués cher, et ne concerne que les clientes des chirurgiens esthétiques, sculptures vivantes, travaillées au scalpel et au botox, jusqu’à ne plus ressembler à rien. J’ai de la peine pour les retoucheurs Photoshop, qui doivent se faire des poils à tenter de rendre à unetelle, une apparence regardable.

Freaks live, ne dure qu’une semaine à peine, et se tient deux fois par an, ouf !

Et Zemmour, le Zarma, dans tout ça ? Les sondeurs, bossent comme jamais. Poussés par une méga actualité, constituée exclusivement par les délires de Zarma, repris à l’infini par des media qui ont définitivement perdu le sens commun, les sondeurs, ces faiseurs d’opinion, se défendent, dans les mêmes media, d’enfer trop, avec, comme argument, que sans commanditaire, c’est à dire les journaux, les radios-télé, il n’y aurait pas de sondages. Et pan sur le bec ! Non, mais !

Ainsi ai-je entendu à midi, l’excellent et courageux Bruno Duvic, affronter son invité, Brice Teinturier, l’omniprésent sondagier, au sujet de l’abondance louche car inhabituelle des sondages.

Brice, arrogant comme un coq perché sur son tas de fumier, lui a donné une leçon de sondage. Non, ce n’est pas trop, puisque, d’abord, on ne fait que les sondages qui nous sont commandés, même celui qui place Zarma devant Marine, pigé dans un panel de 700 personnes, forcément représentatives ? Le Teinturier, il lavasecco, rappelle à Duvic, qui l’avait oublié, que, sans les sondages, on ne saurait pas mesurer les écarts de popularité et de notoriété entre la droite et l’extrême droite etc...

Il nous prend pour des cons, et j’en veut à Duvic de ne pas lui avoir coupé le sifflet ou au moins, l’avoir remis à sa place de Jeanfoutre.

Les sondages qui vous annoncent l’imminence de la victoire des fachos aux élections, vous poussent comme le vent vers les urnes, pour faire barrage, et voter pour.... Macron ! Choisir entre la peste et le cancer du côlon, y’en a un peu marre, Monsieur Teinturier qui travaillez pour on ne sait qui, mais on devine comment.

La peur du pire, portée par les sondages, est un instrument d’influence qu’il est difficile de contester.

A part de ça, les sanglots longs des violons de l'automne, blessent mon cœur d'une langueur monotone.

Et vous, ça va ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.