Si les gens, c’est à dire les journalistes et, d’une manière générale, les media, passeurs d’informations, magistrats, politiciens, influenceurs, chroniqueurs, etc. débarbouillaient leur cerveau de l’enfumage que les nécessités de leur office et de leurs intérêts, quels que soient ces intérêts, leur commande de produire à longueur de temps, le discours dominant ne serait pas au soutien d’Israël et à l’obéissance sans condition à l’impérialisme américain, mais à l’acceptation d’une réalité très factuelle
L’invention, par l’un des plus grands criminels contre l’humanité qu’était Georges Bush, de l’expression islamiste=terroriste, accommodant les opinions publiques aux pratiques criminelles visant la défense des intérêts particuliers des USA, est entrée dans la fabrique d’un récit unique, mondialisé, dans lequel les musulmans du monde entier sont de potentiels islamistes terroristes.
Pourtant, tous les assassins, même tchétchènes et même musulmans, ne méritent pas qu’on les qualifie d’islamistes, et donc de terroristes. Ce sont des criminels de droit commun, peut-être motivés par des frustrations liés à leur croyance, à leur dévouement, à une doctrine inoculée dans la chair meuble de leur entendement, par des imams incultes, mais sûrement pas par l’idée de terroriser tout un peuple.
Dans l’arrière-plan des crimes commis, à quelques exceptions près, on ne trouve ni mouvement politique, ni groupuscule d’activistes, ni influenceurs, seulement des complices, malgré eux et des imbéciles opportunistes qui voient en BFM et CNEWS une possibilité de gloire.
La mastication jusqu'à l’épuisement, des termes terroristes, islamistes etc.… justifiant la production d’un spectacle judiciaire et politique extravagant, est un effet de la faiblesse extrême dans laquelle se trouve la démocratie, pas seulement la nôtre mais celle aussi des pays qui sont supposés en pratiquer la norme ; et avec la démocratie, la faiblesse des républiques qui les portent.
Le trafic du vocabulaire, de la grammaire, de la langue, avec pour résultat la production de slogans et autres devises, utilisés pour communiquer sur le génocide perpétré par Israël en Palestine en est une illustration.
Israël dit-on à le droit de se défendre, quand l’attaque du Hamas est traitée de pogrom, au mieux, et de massacre, par des islamistes terroristes, les crimes israéliens sont ressentis comme un Droit. Pour aider à la compréhension de ce contresens, on induit le concept d’antisémitisme, le condom qui empêche la génération d’une pensée antisioniste, le sionisme étant le noyau générateur de l’abomination en cours.
Pourtant, au sens du Droit International et de la nécessité existentielle d’un peuple subissant l’humiliation d’une occupation armée, d’un siège qui dure depuis 70 ans, le 7 octobre est typique de l’exercice du droit de se défendre par une résistance armée, légitime, en Droit et en morale.
C’est bien Israël qui exerce, non pas un Droit à se défendre, mais un Droit à terroriser les Palestiniens, avec le soutien des USA, et la complicité des pays arabes et de l’Occident.
En gommant la réalité que constituent l’occupation armée et le terrorisme d’Etat qui pourrit la vie des Palestiniens, sur la terre qu’on leur a pris de force, on peut tranquillement assimiler un parti politique, dont la branche armée fait ce qu’elle peut pour tenter de libérer son peuple des oppressions, des humiliations que produisent l’occupation et la colonisation, à un mouvement islamiste terroriste. Il faut pour cela, savoir compter sur la complicité objective ou l’indifférence de la Communauté Internationale.
Au regard du génocide en cours dans les territoires Palestiniens, jusqu’à la trêve, très provisoire, il est de plus en plus étrange d’entendre dans la bouche des parleurs médiatiques, de lire dans les journaux et sur le fil des réseaux sociaux, les termes islamistes terroristes, jusqu’à la nausée. Cette langue performative a pourtant un objectif, créer un unanimisme antimusulman purger le sens des mots sionisme et résistance Palestinienne.
Le Peuple Palestinien n’aurait qu’un Droit, celui de courber l’échine devant les désirs fous des sionistes israéliens et américains, laisser assassiner femmes et enfants, dont le sort est tenu pour négligeable par le monde entier, à l’instar de celui des juifs que les nazis voulaient éliminer selon une solution finale à laquelle a contribué toute l’Europe, bref, aller contre leur instinct de survie.
La confrontation d’une vérité historique, que des décennies d’efforts pédagogiques, témoignages, films, pièces de théâtre, conférences et tribunes, tourisme des camps Polonais et Allemands, peinent toujours à convaincre des populations nourries à un antisémitisme culturel et cultuel, que l’élimination physique des juifs a été un projet auquel l’Europe entière a participé, avec la réalité factuelle d’un génocide, une solution finale, perpétrés par Israël, dont les images parviennent au monde en direct, à l’occasion de la commémoration de la découverte et non pas de la libérationdes camps par l’armée rouge, donne à réfléchir sur la construction de l’Histoire.
Les libérateurs auraient été les Américains, sans doute, puisque dans la filmographie ricaine, corpus idéologisé du soft power des USA, ils sont les vainqueurs de la seconde Guerre Mondiale, réussissant largement à imposer au monde, leur vision holistique de l’Histoire.
Et Trump et Musk sont arrivés. Le premier ayant peut-être convenu avec les émirs saoudiens, de procéder à un nettoyage total sic de la bande de Gaza pour y créer une zone touristique haut de gamme, resorts pour millionnaires et autres amusements.
Dans les annonces du président carotène, sans doute y-a-t-il beaucoup de vantardise. Toutefois, il faut aussi considérer la stratégie du chef MAGA consistant à tester le monde en émettant des signaux dans l’attente des réactions, s’il y en a.
On a entendu Justin Trudeau déclarer que le Canada ne reculera jamais face aux menaces, le Danemark défendre son intention de préserver sa sécurité et sa souveraineté s’agissant du Groënland, et le Panama faire de même. N’empêche, l’homme phosphorescent, ayant une pratique expérimentée du monde, grâce à une première présidence des USA, ne parle certainement pas tout à fait en l’air.
Ces dires contiennent des messages subliminaux qu’il serait judicieux de décrypter, y compris en demandant le concours de Chat j’ai pété. Ainsi soit-il.
L’analyse générale concernant les déclarations de Trump par Chat j’ai pété est plutôt assez neutre
... ces déclarations et initiatives reflètent le style de Trump : direct, parfois provocateur, et axé sur une approche transactionnelle des relations internationales. Ses prises de position sur ces sujets ont souvent suscité des controverses et des critiques, mais elles ont aussi renforcé sa réputation auprès de ses partisans en tant que défenseur des intérêts américains.
Aussi faut-il craindre l’agent Orange ?
Ce qui est tout à fait certain, c’est que la fabrique du monde d’après, le vrai, est en marche. Aussi sûrement que le Nautilus, anticipation géniale imaginée en 1869 par Jules Verne, est réinventé par la Navy US en 1954, sous une forme nucléarisée, d’autres fictions, comme celles imaginées par Zamiatine et Orwell, connaîtront, sous la houlette du duo de Frankenstein de la Maison Blanche, une réalisation parfaite pour un avenir radieux.
Ces deux-là sont convaincus que l’humanité ne survivra qu’au prix de la colonisation de la planète Mars, vers laquelle, bien entendu, seuls leurs descendants et ceux de l’indécent Mr Arnault seront éligibles à l’émigration vers la planète rouge.
En bonne logique il va falloir à Trump-Musk, engager une vaste campagne de manipulation des masses, pour éviter toute contestation, toute opposition, tout obstacle à leurs délires.
Comme il est très clairement exposé par Noam Chomsky et beaucoup d’autres intellectuels intéressés par la chose, la manipulation des masses est à l’œuvre depuis longtemps.
S’interdire la difficulté extrême d’user de la violence contre les peuples, étant une priorité, car, comme le dit Chomsky, dans un État, qu'il soit démocratique ou totalitaire, les dirigeants doivent s'appuyer sur le consensus. Ils doivent s'assurer que les gouvernés ne comprennent pas qu'ils sont réellement au pouvoir. C'est le principe fondamental du gouvernement.
Des tas d’artifices comme la diminution progressive des droits fondamentaux, l’infantilisation, la distraction, permettent aux pouvoirs de faciliter leurs manœuvres, lesquelles ne sont jamais envisagées au profit du plus grand nombre.
Le monde d’après, vu sous cet angle, nous permet, à nous, français, de relativiser les guérillas picrocholines entre partis politiques et gouvernement, visibles sur les chaînes d’info continue et les réseaux sociaux, ad nauseam.
Si la planète Mars, fascine autant les maîtres du monde, il en est qui ont des préférences plus poétiques, encore accessibles, mais pour combien de temps ?
J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
À glisser l'aile sous le vent
Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama
Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent
Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris
Henri Salvador