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Billet de blog 30 novembre 2023

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Le sabotage de Nord stream, une opération russe... sous fausse-bannière ukrainienne

Les Russes ont saboté eux-mêmes Nord stream. Leurs services spéciaux ont monté une opération sous-fausse bannière avec le concours de leurs agents au sein de l'Administration présidentielle ukrainienne. La véritable signification du scoop du Washington post et du Spiegel publié le 11 novembre dernier.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Rappelons, tout d’abord, les faits : le 26 septembre 2022, soit environ sept mois après le déclenchement de la guerre d’agression russe en Ukraine, des explosions au fond de la mer Baltique, près de l’île danoise de Bornholm, occasionnent d'impressionnantes fuites de gaz.  Tout d’abord, dans la nuit, sur l’un des deux gazoducs de Nord Stream 2. Puis, en fin d’après-midi, sur les deux gazoducs de Nord Stream 1.

Tout indique que les explosions sont le produit d’un sabotage. Quatorze mois plus tard, aucune enquête officielle n’a abouti pour en désigner les auteurs. Les autorités danoises, suédoises et allemandes – les plus directement concernées – sont censées poursuivre leurs investigations. On comprend qu’il leur faudra encore un certain temps avant de pouvoir formuler leurs conclusions. Tant elles risquent d’être… explosives.

Pour simplifier, disons que les Danois et les Suédois seraient plutôt sur une piste russe, les Allemands, sur une piste ukrainienne.

La piste russe

Mats Ljungqvist, le procureur qui dirige l’enquête pour la Suède a clairement laissé entendre, le 6 avril dernier, qu’il avait la conviction qu’un Etat était derrière l’explosion des gazoducs de Nord stream.  C’était même, pour lui « absolument, le principal scénario ».

La piste russe, c’est en réalité la piste de l’Etat russe : la Russie, avec les moyens de sa marine de guerre en mer Baltique et ses commandos spécialisés, aurait elle-même fait exploser trois des quatre gazoducs de Nord stream.

Ce n’est, en fait, qu’au printemps dernier que des éléments significatifs de l’enquête, confortant la piste russe, ont été portés à la connaissance du public. Ils reposent essentiellement sur l’observation de la présence d’un navire de sauvetage russe, le « SS-750 », le 22 septembre 2022, dans la zone où quatre jours plus tard se sont produites les explosions.

Le « SS-750 » n’est pas un navire de sauvetage ordinaire. C’est un navire spécial de la marine de guerre russe, conçu pour effectuer des opérations de sauvetage au fond des mers pour les sous-marins en détresse. Il est lui-même porteur d’un petit sous-marin de sauvetage, le « AS-26 », de classe « Priz ». L’ensemble du navire porteur « SS-750 » et de son sous-marin « AS-26 » a été affecté à la flotte de la mer Baltique. Il est basé à Baltiisk, dans la région de Kaliningrad (Königsberg, ex-Prusse orientale), à une distance d’environ 230 milles (environ 425 km) seulement du lieu de la première explosion.

On le voit sur cette vidéo effectuer un exercice, au large de Baltiisk. Le petit sous-marin « AS-26 » est, dans cet exercice, destiné à évacuer l'équipage d'un sous-marin « endommagé » gisant en profondeur [1].

Le « SS-750 » est parfaitement adapté pour une opération de sabotage du type de ce qui a été perpétré sur les gazoducs de Nord stream. Lesquels reposent, dans le secteur de l’île de Bornholm, à une profondeur d’environ 80 m. Ils sont constitués par un assemblage de très gros tuyaux en acier (leur diamètre intérieur est de plus d’un mètre), revêtus de béton, pesant chacun 24 tonnes [2]. La puissance des explosifs qui auraient été posés sous ces tuyaux aurait été, selon certains spécialistes, équivalente à l’énergie libérée par 500 kg de TNT. On conçoit que le sabotage n’ait pu être simplement l’affaire de plongeurs, opérant à partir d’un yacht en surface. Le petit sous-marin « AS-26 » est doté de bras de préhension qui lui permettent de déplacer des charges sous l’eau. Il aurait été le véhicule idéal à partir duquel les hommes auraient travaillé à la pose des explosifs sous les tuyaux, au fond de la mer Baltique.

Il s’avère que le navire « SS-750 » a bien été vu et photographié sur les lieux du sabotage des pipelines, le matin du 22 septembre 2022. Cela a été confirmé par le journal de référence danois « Dagbladet Information », dans son édition du 28 avril dernier.

Cette confirmation était attendue. Il faut dire que, deux mois plus tôt, un article de « t.online » avait apporté des éléments de preuve particulièrement convaincants de la présence du « SS-750 », le 22 septembre 2022, dans la zone où fut perpétré le sabotage des gazoducs. L’un des co-auteurs de l’article, Oliver Alexander, un analyste danois du renseignement de sources ouvertes (OSINT ou Open Source Intelligence, en anglais), avait réussi, à l’aide, principalement, des données du site MarineTraffic, à reconstituer les mouvements des cinq navires de guerre russes[3] qui accompagnaient le « SS-750 » sur les lieux des sabotages, quatre jours avant les explosions.

Mais, il y a plus : Oliver Alexander avait montré que la Marine danoise avait été alertée dès l’arrivée du premier navire russe dans la zone autour de l’île Bornholm et qu’elle avait immédiatement réagi en envoyant le navire patrouilleur « P524 Nymfen » pour voir ce qui s’y passait. Il avait établi, en effet, que « P524 Nymfen » avait quitté sa base de Rødbyhavn, dès « 19:50 UTC le 21 septembre » pour arriver à « environ 06:15 UTC le 22 septembre » dans la zone où se produiraient les explosions sur Nord stream 1. Ce qui, notait-il, était à ce point inhabituel que « c’était seulement la deuxième fois en de nombreuses années qu’un navire de la Marine royale danoise avait prêté intérêt à cette zone ».

Il apparaissait donc très vraisemblable que des photos du « SS-750 » ait pu être prises à partir du patrouilleur « P524 Nymfen », le 22 septembre 2022. C’est ce qui, selon « Dagbladet Information », a été reconnu officiellement par les autorités danoises. Le journal rapporte même qu’elles disposeraient de 26 images du « SS-750 » et de 86 images des autres navires du « convoi » russe.

On imagine que les autorités suédoises ont également à leur disposition une moisson d’images intéressantes, cette fois, prises du ciel. Car Oliver Alexander a aussi mis en évidence, toujours sur la base du renseignement de sources ouvertes (OSINT), que la Marine suédoise avait été, elle aussi, alertée. Dès « 07:12 UTC le 22 septembre », note-t-il, un avion d'alerte et de contrôle de l'armée de l'air suédoise « décollait de la base aérienne de Malmen et suivait une route très inhabituelle au-dessus de la mer Baltique »…

Tout cela, pour dire que les enquêteurs danois et suédois ont fait depuis longtemps le rapprochement entre la présence du « SS-750 » près de l’île Bornholm, le 22 septembre, et les explosions du 26 septembre 2022. Et qu’il y a, pour le moins, de fortes présomptions d’une culpabilité russe. Mais, cela n’a pas valeur de preuve.

En avril dernier, le procureur suédois Mats Ljungqvist disait espérer conclure son enquête avant la fin de l’année. On peut craindre qu’il ait quelques difficultés à tenir cette échéance, tant il est difficile d’accuser la Russie d’être derrière le sabotage des gazoducs de Nord stream, fût-ce « absolument », le seul scénario réaliste.

La piste ukrainienne

La piste ukrainienne est, en fait, la piste la plus ancienne. Car, elle a été indiquée… avant les explosions du 26 septembre 2022.

Tout est parti du service de renseignement militaire (MIVD) néerlandais qui aurait, dès juin 2022, appris par des sources ukrainiennes qu’il considérait fiable, que l'armée ukrainienne, sous la responsabilité de son commandant en chef Valeri Zaloujny[4], allait monter une opération visant à faire sauter les gazoducs de Nord stream et qu’elle aurait, pour cela, recours à une équipe de six plongeurs. Les Néerlandais auraient transmis l’information aux services de renseignement allemands et à la CIA. Laquelle, à son tour en aurait informé le gouvernement américain. Les dirigeants américains auraient réagi. Ils auraient dissuadé le pouvoir ukrainien et, particulièrement le président Volodymyr Zelensky, de passer à l’acte.

Tel est, pour résumer, le contenu de certains documents secrets du Pentagone[5] qui ont été révélés au grand public en avril dernier. Ils indiquaient une piste ukrainienne dont le monde, en dehors des milieux du renseignement, ignorait jusqu’alors l’existence.

Ce n’est donc, en fait, que le 7 mars 2023, soit un mois avant ces révélations des documents du Pentagone, que la piste ukrainienne est réellement apparue, pour la première fois, dans les médias. Ce jour-là, la chaîne de télévision allemande ARD et le journal Die Zeit annonçaient que le sabotage des pipelines de Nord stream avait été perpétré par un commando de six personnes à bord d'un « yacht loué à une société basée en Pologne et appartenant apparemment à deux Ukrainiens ». Le yacht serait parti de Rostock (Allemagne), où le commando aurait appareillé, le 6 septembre 2022. A une date incertaine (deux ou trois semaines plus tard), il aurait été restitué à ses propriétaires, dans un état non nettoyé. Ce qui aurait permis aux enquêteurs de détecter des traces d'explosifs sur la table de la cabine.

On apprendrait, dans les jours suivants, que le yacht s’appelle « Andromeda », qu’il est de type Bavaria Cruser 50 [6], qu’il a été saisi, et se trouve en cale sèche sur l’île de Rügen, en Allemagne. Il aurait été vu, entre le 16 et le 18 septembre 2022, amarré sur le quai de la petite l’île danoise de Christiansø [7]. Concernant le commando, la citoyenneté de ses membres serait incertaine, mais, selon les enquêteurs, de nombreux indices (nom des sociétés, des intermédiaires, adresses IP, appels téléphoniques, données de localisation, etc.) montreraient qu’ils venaient d’Ukraine avant leur « croisière » en mer Baltique, et qu’ils seraient retournés en Ukraine aussitôt après.

L’Ukraine peut-elle, pour autant, être considérée comme le commanditaire du sabotage de Nord stream ? Die Zeit, déjà dans son article du 7 mars, se montrait prudent, disant qu’il fallait se garder de conclusions hâtives. Il ajoutait même que, « dans les milieux de la sécurité internationale, on n’excluait pas qu’il s’agisse d’une opération sous fausse bannière ». Le commando aurait pu laisser délibérément des traces pour indiquer que l’Ukraine était derrière les explosions.  Le lendemain, le 8 mars, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, est revenu sur ce point en estimant probable qu'il s'agisse d'une « opération sous fausse bannière, une mise en scène pour accuser l'Ukraine ».

C’est bien, en effet, l’idée qui s’impose. Et si l’on met de côté les aspects purement techniques de faisabilité du sabotage de Nord stream par un commando de six personnes à bord d’un yacht, cette affaire de la « piste ukrainienne » apparaît, en fait, cousue de fil blanc.

On a vu que c’est une source ukrainienne qui, en juin 2022, a alerté le Renseignement militaire néerlandais sur la préparation d’un sabotage de Nord stream par un commando de six plongeurs, aux ordres du général Zaloujny. C’est un commando de six plongeurs, vraisemblablement des Ukrainiens, qui aurait fait sauter trois des quatre pipelines de Nord stream. On va voir que c’est encore une source ukrainienne qui a apporté au Washington post et au Spiegel, pour leurs éditions du 11 novembre dernier, des éléments nouveaux à charge contre le général Zaloujny. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette source ukrainienne n’est pas amie du commandant en chef de l’armée ukrainienne ! Et si l’on considère que, pour être crédible, il faut qu’elle ait un statut important au sein du pouvoir ukrainien actuel, il y a fort à parier qu’il s’agit, en même temps, d’un agent des services spéciaux russes.

L’Administration présidentielle ukrainienne derrière les « révélations » du Spiegel et du Washington Post

La piste ukrainienne a été relancé récemment avec la publication, conjointement par le Spiegel et le Washington Post, de révélations sur l’identité de l’officier ukrainien qui aurait supervisé le commando des six plongeurs. Il s’agirait de Roman Tchervinsky[8], un colonel de 48 ans, ayant servi dans les forces spéciales de l’armée ukrainienne.

Naturellement, aucun des deux journaux ne dit de qui ou de quelle institution en Ukraine, il tient son scoop. Le nom de Tchervinsky « circule dans les cercles de sécurité ukrainiens et internationaux en relation avec l'attaque contre les gazoducs », nous dit le Spiegel ; Roman Tchervinsky aurait joué un rôle central dans le sabotage de Nord stream, « selon des responsables en Ukraine et ailleurs en Europe, ainsi que d’autres personnes connaissant les détails de l’opération secrète », rapporte le Washington Post.

Les deux journaux présentent leurs révélations comme le fruit d’une investigation menée en commun. Ils ont les mêmes sources et en rapportent les propos de façon concordante, chacun le faisant à sa manière. Peut-être pourrait-on dire que l’article du Spiegel prend plus de distance (ou se montre moins naïf) à leur égard. Il demeure que les deux journaux ont été utilisé dans une opération d’intoxication. Ce qu’ils ne peuvent reconnaître.

Ils donnent toutefois la clé pour en comprendre l’origine. Ce qui n’est pas leur moindre mérite. On apprend, par exemple, à la lecture des deux articles, que Tchervinsky est, depuis avril, en prison (pour des raisons qui n’ont rien à voir avec Nord stream et qu’on soupçonne politiques), qu’il a un comité de soutien dont les membres, présents à la cour d’appel de Kiev, à l’occasion d’une audience le concernant, arborent des tee-shirts à son effigie et réclament sa liberté. On apprend aussi qu’il « a déclaré publiquement qu’il soupçonnait Andri Yermak, l’un des plus proches conseillers de Zelensky, d’espionnage pour le compte de la Russie. Il a également accusé l’administration Zelensky de ne pas avoir suffisamment préparé le pays à l’invasion russe ». On apprend encore que Tchervinsky a accusé Yermak et « plusieurs autres conseillers de Zelensky d’avoir fait capoter une opération en 2020 visant à piéger des combattants de Wagner ». Une opération qui a échoué, a-t-il déclaré dans une interview en 2021, « en raison d’une fuite provenant du cercle restreint de Zelensky ».

Tout cela permet de comprendre que cette « révélation » du rôle de Tchervinsky dans l’opération de sabotage de Nord stream n’est pas sans relation avec les tensions actuelles au sein du pouvoir ukrainien. On sait qu’une rude bataille est aujourd’hui engagée par le chef de l’Administration présidentielle, Andri Yermak, contre le commandant en chef de l’Armée ukrainienne, Valeri Zaloujny. Une bataille qui a déjà fait plusieurs victimes, et que le président Zelensky s’avère jusqu’à maintenant incapable d’arbitrer. Derrière Tchervinsky c’est Zaloujny qui est visé. De toute évidence, pour Yermak, dont Tchervinsky considère qu’il est une pièce maîtresse de l’agentura [9] russe en Ukraine, tous les coups sont permis.

Le Spiegel et le Washington Post rapportent qu’à la question qu’ils lui avaient adressée par l’intermédiaire de son avocat, Roman Tchervinsky a répondu par écrit : « Toutes les spéculations sur mon implication dans l'attaque du Nord Stream sont propagées par la propagande russe sans aucun fondement ». Il fait peu de doute que cette « propagande russe » ait un relai efficace au sein de l’Administration présidentielle ukrainienne. C’est là, très vraisemblablement, qu’il faut voir la source du Renseignement militaire néerlandais, en juin 2022, et des « révélations » du Spiegel et du Washington Post, en novembre 2023.

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 [1] Il y a quatre sous-marins de classe « Priz » dans la marine de guerre russe. Les trois autres sont le « AS-34 », affecté à la flotte du Nord (il a été utilisé – vainement – dans l’opération de sauvetage du « Koursk » en août 2000), le « AS-30 », affecté à la flotte de la mer Noire, et le « AS-34 », affecté à la flotte d’Extrême-Orient).

 [2] Empilement de tubes destinés à Nord stream 2

Illustration 1

[3] Il s’agirait du navire de surveillance de classe Alpinist « Syzran », des remorqueurs de sauvetage « SB-123 » et « Aleksandr Frolov », d’une corvette de classe Steregushchy (Garde), et de la corvette de classe Neustashimy (Intrépide) « Yaroslav Mudry » (Yaroslav le Sage). L’hypothèse d’Oliver Alexander est que « SS-750 » s’est rendu dans la zone des sabotages (au nord-est et au sud-est de Bornholm) précédé de l’un des deux remorqueurs et suivi de l’autre. Tous ces navires étaient des « fantômes » lorsqu’ils ont été vus dans la zone des sabotages de Nord Stream. Ils avaient tous éteint leurs émetteurs qui les reliaient au système d’identification automatique (AIS).

Illustration 2
Source : MarineTraffic et Oliver Alexander

On voit sur la carte MarineTraffic (Past track ALEKSANDR FROLOV) que le remorqueur « Aleksandr Frolov » a éteint son émetteur AIS après avoir parcouru 185 milles (environ 243 km) depuis la base de Baltiisk. Il parcourra les 40 ou 50 milles qui restent pour aller sur zone, en « fantôme ». Il est 14h22 (UTC), le 21 septembre 2022.

[4] Zaluzhny, selon la transcription usuelle (anglo-saxonne)

[5] Ces documents sont parmi les nombreux documents secrets du Pentagone qui ont fuité sur la plateforme « Discord », de l’automne 2022 au printemps 2023. Ils ont été mis en ligne par un jeune employé de la Garde nationale américaine, Jack Teixeira. Le scandale est désigné par les « 2022-23 Pentagone document leaks » ou « Discord leaks ».

[6] Sa longueur est de 15 m (cf. fiche technique consultable sur www.samboat.fr).

[7] Christiansø est une petite île sur laquelle vivent à peine une centaine d’habitants permanents. Elle est située à environ 18 km au nord-est de Bornholm. C’est l’île la plus proche de la zone des explosions sur les pipelines de Nord stream 1.

[8] Chervinsky, selon la transcription du Washingtion Post ; Chervinskyi, selon celle du Spiegel

[9] Агентура. Le réseau des agents des services spéciaux russes (en Ukraine).

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