On peut lire dans Médiapart que déjà plusieurs entreprises, s'appuyant sur les ordonnances de 2017, ont proposé aux salariés de baisser leur salaire contre une promesse de moins de licenciement.
Ce qui pourrait apparaître comme un risque partagé entre les entreprises et les salariés est un leurre mais aussi un paradoxe.
En effet, car bizarrement, il n'y a que le risque qui est partagé, les richesses produites jamais. Quand ces entreprises faisaient beaucoup de bénéfices, elles n'ont jamais partagés les gains énormes de productivité avec leurs salariés.
Pile, ils gagnent, face tu perds : les salariés sont soumis aux risques et les actionnaires uniquement aux bénéfices
Facile: c'est du capitalisme sans risque !
Cela induit un paradoxe sur la véritable nécessité pour le capital de relancer l'économie. En effet, si les salaires baissent de 10% sur plusieurs années, le pouvoir d'achat des ménages va fortement diminuer. Donc moins d'achat de produits manufacturés et donc une relance ralentie.
C'est bien d'avoir une politique de l'offre mais si les individus qui consomment le plus (les salariés sont plusieurs millions) ne peuvent pas acheter ce qu'ils produisent, nous allons avoir une surproduction et donc encore plus de chômage.
En fait, à vouloir absolument conserver ses marges financières, les actionnaires ne peuvent que nuire à la relance.
Le chantage à l'emploi n'est pas qu'une infamie (si tu ne baisses pas ton salaire, je te licencie!) c'est aussi la plus mauvaise solution pour relancer l'économie.
Non seulement le pouvoir d'achat va baisser mais la confiance des salariés en l'avenir aussi : donc, si possible et à part l'essentiel, ils vont économiser pour « protéger » leurs parents et leurs enfants de lendemains qui déchantent.
Le chantage à l'emploi est vraiment un autre paradoxe du capital
Il est plus que temps de dépasser un système pervers où nous perdons toujours
L'économie va bien, tu as de quoi survivre, l'économie va mal, elle te renie même ce droit là
C'est le retour de l'esclavage !