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Billet de blog 5 avril 2020

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COVID 19 / NUIT et BROUILLARD

A partir d"un monument de la chanson Française, un cri du cœur pour les soignants et les premiers de corvées. Pour qu'un jour nos enfants sachent qui vous étiez...Vous étiez des milliers, vous étiez 20 et 100!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ils étaient 20 et 100, ils étaient des milliers

Nus et maigres tremblant pour aller travailler

Qui déchiraient nos balcons de leur courage haletant

Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des Hommes n'étaient plus que des nombres

Depuis longtemps déjà, le capitalisme avait jeté leur dés

Dès que le COVID retombe, il ne peut rester qu'une ombre

Ils risquent de jamais plus revoir un été

La fuite affolante auprès des patients et des clients

Faire survivre et vivre encore un jour, une heure obstinément

Combien de masques, de traitement dans ce bazar

Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Karim, Sonia ou Margot
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arriveront pas tous à la fin du voyage
Ceux qui vont revenir seront-ils des heureux
Il ne faudra pas oublier, quelque soit leur étage
Que c'est grâce à eux, que nous pouvons devenir vieux

Nos gouvernants guettaient du haut de leur trésor
Les plumes se taisaient comme vous vous taisiez
En souffrant de loin, puis en manifestant dehors
Leur chair était tendre à leurs LBD policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne parler que de cette crise tout court
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de critiquer ces charognards 

Serez-vous de taille à jamais oublier?
L'ombre est inhumaine, aujourd'hui c'est pas l'été
Applaudirez-vous encore, s'il fallait manifester
Pour qu'un jour nos enfants sachent qui vous étiez

Ils étaient 20 et 100, ils étaient des milliers

Nus et maigres tremblant pour aller travailler

Qui déchiraient la nuit de leur courage haletant

Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.