Ces gens à statuts, tous des privilégiés...
C'est ainsi d'ailleurs, alors qu'une grande partie de l'opinion l'a validé, que l'on a fait tomber le statut de la SNCF et que l'on est en train de faire disparaître celui d'EDF/GDF (je suis un nostalgique). C'est ainsi aussi que l'on a massacré France Télécoms et la Poste...Tous des privilégies, des faignants qui coûtent cher ! Et, la santé est en train de prendre ce chemin....Et, je ne vous parle pas des fonctionnaires territoriaux, de la police et de l'éducation nationale....
Ceux qui me diront qu'aujourd'hui, tous ces Services Publics sont mieux rendus et coûtent moins cher à la nation qu'hier, sont des aveugles ou des idéologues !
En effet, absolument tous les gens, quelque soit le gouvernement ou le parti politique d'ailleurs, qui pensent qu'avoir un statut c'est avoir un privilège, ont tous un statut. Il sont ministres, président, élus divers, ou chefs de partis : ils ont tous un statut ! Et bizarrement le leur ne coûte jamais cher à qui conque (pourtant c'est aussi nos impôts et taxes diverses qui les rémunèrent). Eh oui, pour eux, ce n'est pas un privilège car ils ont le devoir de servir la nation !
Comme si les infirmières, les fonctionnaires, les pompiers, les salariés de l'énergie et tant autres n'avaient pas le devoir de servir la nation...Car, justement, un statut ce n'est que cela...Toute activité qui est considéré relevant d'un service que l'on doit rendre à toutes et tous de la même manière quelque soit son genre, son origine, sa situation sociale, économique ou géographique, doit posséder un statut qui garantisse à tous cette équité de traitement.
Etre contre les statuts d'un service public c'est finalement être en accord avec la fait que selon son origine et sa fortune, nous ne serons jamais traité de la même manière. Etre contre le service public c'est donc accepter les inégalités les plus criardes et les plus injustes. Etre contre un service public est donc anti-démocratique au regard de nos frontons où trônent les «Liberté, Egalité, Fraternité ».
Certes, effectivement il y a quelques avantages mais il y a aussi beaucoup de contraintes. C'est d'ailleurs la première excuse de tous ces individus à statut d'élu politique qui dénoncent le statut des autres mais jamais le leur. Donc, nous aurions, d'un côté des gens à statut beaucoup mieux payés que les autres qui eux serviraient la Nation et ne coûteraient jamais cher (les hommes politiques, les élus de la république, etc), et de l'autre des gens à statut (infirmières, pompiers, salariés du secteur public, fonctionnaires) qui eux coûteraient toujours trop cher et donc serviraient mal la Nation.
Pourtant, avec la crise sanitaire, si il y a bien quelque chose qui a été démontré, c'est justement le fait que ces gens là étaient dévoué corps et âme au devoir de servir toute la nation sans aucun discernement et avec une égalité de traitement que seule l'âme d'un Service Public peut dispenser. Et tout cela malgré les blocages de grilles salariales, malgré des conditions de travail toujours plus dégradées, malgré le mépris des gens à statut qui servent soit-disant la nation sans jamais coûter cher.
Et ce n'est pas le pire, car en tant que fonctionnaire ou agent d'un autre Service Public, vous pouvez être sanctionné ou licencié en cas de faute grave et rien de plus normal finalement...Mais si vous êtes un élu, vous pouvez faire tout ce qui vous chante pendant le temps où vous êtes en fonction. Personne n'y peut rien même si vous faites le contraire de ce pourquoi vous avez été élu !
Attention, l'enjeu n'est pas de stigmatiser le statut de nos élus mais simplement de dire, que comme les autres, vu qu'ils sont rémunérés avec de l'argent public, ils doivent rendre des comptes sur la manière dont ils votent , sur les lois qu'ils votent et sur le coût que cela représente.
Un statut de Service Public, quel qu'il soit, est d'utilité publique dans une société démocratique où l'égalité, la liberté et la fraternité sont à la genèse de sa constitution. Par contre, je ne vois pas pourquoi certains auraient des comptes à rendre et devraient obéir à ceux qui les payent et pas les autres. Ce n'est pas les hommes politiques ou les élus qui rémunèrent les Services Publics, c'est la nation toute entière, ils devraient donc appartenir à toutes et tous et non pas à quelques élus dont l'idéologie peut fluctuer au gré d'un vent nauséabond.