Ce qui pourrait être drôle, si ce n'était la situation du monde d'aujourd'hui, c'est que les suppôts de cette idéologie ne parle que de modernisme et d'innovation quand il s'agit d'en vanter les soi-disant mérites. En fait, ils disent « changements » pour nous faire croire que tout se modifie alors que, nous sommes juste dans l'agitation d'un monde beaucoup plus ancien et surtout dans celui d'une sauvage croyance anthropophage : « manger les autres pour être plus fort » ! Les Wari existent toujours...en pire!
Le capitalisme est un cannibalisme !
Pour ceux qui seraient septiques, il nous faut parler des Wari d'Amazonie. C'est une ancienne tribu anthropophage qui n'avait pas conscience qu'elle était cannibale dans la mesure où les guerriers ennemis n'étaient, pour eux, qu'une proie comme une autre. Il y avait eux et les autres...Les autres n'étant pas eux, ce n'était finalement que du gibier. D'après l'ethnologue Aparecida Vilaça, qui a longuement étudié les Wari dans les années quatre-vingt, en rabaissant ainsi leurs ennemis au rang d'animal, ils renforçaient leur identité humaine. Les vainqueurs d'un combat découpaient les meilleurs morceaux de leur gibier humain pour les apporter à leurs épouses et aux hommes restés au village. C'était une façon de les associer à la bataille et de les nourrir. De plus, ils pensaient que le sang des ennemis les rendaient plus forts...Triste croyance inhumaine à penser qu'eux seuls l'étaient et que les autres étaient des proies...C'étaient des sauvages ! En tous cas, on pourrait largement utiliser cette vision du monde pour les excuser, eux, de cette croyance hideuse...
Et nous, qu'avons-nous pour excuse ? Nous sommes parait-il, au regard de cette tribu, dans un monde civilisé. Nous avons la philosophie, la connaissance de la valeur de la vie et pourtant, nous croyons toujours à l’anthropophagie; les autres sont nos ennemis ! Le capitalisme est un cannibalisme. Certes, plus personne nous mange au dessert mais les ultra-riches tirent bien pourtant leur fortune en profitant du travail des pauvres et quand ils ne travaillent plus, il reste les EPADH pour soutirer le peu qu'il pourrait rester. Ils ne font pas encore commerce de nos corps comme dans soleil vert, mais à ce rythme là, cela ne serait tarder. Finalement, c'est bien en profitant de nos corps que le capitaliste se sent plus fort et en droit de faire la loi : en massacrant le reste de l'Humanité, pensent-ils ainsi renforcer leur identité humaine ? Les riches se sentiraient-ils comme les seuls humains sur terre ? Avouez, quand on sait la prédation qu'ils exercent, qu'il y a de quoi se poser des questions sur ces sauvages...
La compétition de tous contre tous, enfin des riches contres les pauvres n'est-elle pas une forme de cannibalisme ? Il y a les « riches hommes utiles » et nous sommes tous, les autres, un « gibier de choix » car ils dévorent notre force de travail pour être plus forts. Ces gens là, ne sont-ils pas beaucoup plus sauvages que les Wari ? Sommes-nous vraiment dans un monde civilisé ? Peut-on faire société avec une telle croyance ou n'entrevoir que la guerre, qu'elle soit économique ou armée ? Adhérer à cette croyance ne fait-il pas de nous tous des cannibales encore plus sauvages que les Wari ?
Pour ces riches, nous en sommes toujours à la controverse de Valladolid...Ils ont dû se poser la question : les pauvres, ce gibier a t-il une âme ? A la manière dont ils continuent de plus en plus à nous manger la laine sur le dos, ils apportent une réponse claire à cette question ; nous sommes les variables d'ajustement de leurs copieux repas...nous sommes les autres, ce sont les Wari en pire car ils n'ont plus l'excuse de l'ignorance!
Le capitalisme est un cannibalisme, pas plus ! Et, si vous croyez que le paysan Chinois, le jardinier Afghan ou le chômeur et le retraité sont vos ennemis...Vous avez juste le goût du sang dans la bouche ! Avec le capitalisme nous ne sommes pas dans la modernité ni l'innovation, nous sommes juste dans une ancienne croyance cannibale de sauvages !
Pour faire civilisation c'est donc simple...Il faudra coûte que coûte dépasser cette croyance anthropophage!