Comment une très bonne idée écologique devient une catastrophe dans le monde capitaliste. Décidément, le capitalisme financier ne peut en aucune manière répondre à une écologie nécessairement planétaire aujourd'hui.
L 'assemblée nationale (désolé, à ce jour les majuscules ne sont point mérités) vient de voter pour la suppression de certaines lignes aériennes en France. Au départ c'est une proposition loin d'être bête des gens tirés au sort pour faire des propositions écologiques sur le climat. En effet, les avions polluent beaucoup plus que les trains et en dessous d'une certaine distance, même l'usager est perdant en temps quand on compte tout le processus d'attente, de contrôle et de trajet supplémentaire pour regagner la ville la plus proche. Néanmoins voulant montrer que c'est eux qui décident, la distance s'est écourté de 4h à 2h30. C'est déjà là un recul comme pour le poids des SUV.
Certains députés, je vise particulièrement les LR, se sont mis à crier au loup. Que va t-il advenir des emplois, de cette filière industrielle majeure de notre pays ? Oh putain, les faux-culs ! C'est bien eux, me semble t-il, qui sont les défendeurs acharnés de ce libéralisme financier non ? Eh bien c'est cela le libéralisme financier !
Les vues sont toujours courtes car il faut que cela rapporte rapidement et un max. Donc, surtout pas d'investissement de long terme sans garanties de ramasser le pactole à la fin : le temps des vrais entrepreneurs est mort depuis bien longtemps. Et c'est ce qui manque ici, une vision de long terme car il fallait à tout prix faire concurrence au TGV ! Mais qui est gagnant dans cette histoire à part les actionnaires ? Sûrement pas les voyageurs !
Cela fait déjà un certain nombres d'années que l'on sait que les avions polluent énormément. Dites-moi alors pourquoi personne n'a pensé plus tôt, pourquoi personne n'a planifié cette disparition inéluctable pour le réchauffement climatique et la bêtise de se concurrencer sur le même territoire ?
Il aurait suffit que l'on prévoit en amont des plans de reclassements, de formation et de réorientation pour que cette décision ne soit pas la conséquence de la disparition de beaucoup d'emplois et surtout de beaucoup de compétences. Mais, c'est de la politique et pas de la finance, cela se nomme anticiper !
C'est un peu le même choc qui a fait lever les gilets jaunes avec l'augmentation du gas-oil. Finalement, c'est toujours les mêmes qui payent alors qu'ils ne sont responsables de rien et que les dits responsables sont trop cons ou trop capitalistes pour voir plus loin que leur nez, que dis-je de leur péninsule. Voilà le capitalisme vert !
Le pire c'est que l'Etat (nos impôts) avait déjà donné de l'argent à Air France pour compenser cela ! Comme quoi, l'argent ne règle pas les problèmes des salariés mais juste celui des actionnaires. Le pire c'est aussi que, dans quelques années, nous chercherons désespérément des compétences en la matière...Le capitalisme est toujours à réaction mais il ne pourra jamais voler très haut!
Comment transformer une bonne idée en désespérance sociale !
Le capitalisme « vert » est une antinomie linguistique, une nov-langue qui insulte l'écologie !