On nous rabâche les oreilles avec l’état de « droit » (obéissance aux lois) alors que nous sommes dans un État/Entreprise de « non-droits » (pas de justice sociale).
La loi n'est pas la justice, le droit (le juridique) ne donne pas forcement les même droits pour tous !
Regardons cela
Le non-droit du travail : c'est un droit qui est refusé à plusieurs millions de personnes que l'on préfère, pour s'en dédouaner, traiter de fainéants.
Le non-droit de vivre décemment même quand finalement on arrive à travailler
Le non droit de représentativité dans les assemblées et les études supérieures : combien de smicards au gouvernement alors que c'est la moitié des salariés ? Il y a moins, aujourd'hui, de fils d'ouvrier faisant des études supérieures qu'en 1950 (source : livre de Raphaël Glucksmann)
Le non-droit de savoir ce que votent nos élus alors que c'est nous qui payons leurs salaires
Le non-droit pour les Femmes d'avoir les même droits que les Hommes (qui ont oubliés d'ailleurs que leur mère était une femme)
Le non-droit de virer nos élus quand ils font ce qu'ils veulent (essayez de faire ce que vous voulez dans votre entreprise...)
Le non-droit pour nos anciens de vivre dignement dans des établissements où l'on prend soin d'eux
Le non-droit de se soigner dignement avec des petits revenus
le non-droit de vivre avec une retraite décente
Etc, etc, etc.
Si nous vivons dans un « État de droit » où le droit (les lois en vigueur) ne nous donnent pas à tous les mêmes droits et les mêmes devoirs, cela n'est-il pas devenue un mensonge à part pour les dominants qui eux les possèdent presque tous?
Si appliquer les lois, donnent de moins en moins de droits légitimes aux individus, c'est que les lois ne véhiculent plus de la justice sociale mais uniquement des règles juridiques pour que les dominants restent dominants le plus possible.
Un tel État de droit, sans justice sociale, ne peut que générer en retour de cette violence institutionnelle du « non-droit », des violences « hors droits » pour reconquérir ceux que les dominant leur ont enlevé : si la loi ne permet plus de vivre dignement, il ne nous reste plus que le choix malheureusement d'être en dehors.
Honte aux dominants de toujours nous obliger de contourner leurs lois pour rendre la justice