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Billet de blog 18 mai 2020

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Confinement: pourquoi le capitalisme est mis à mal

Le confinement vient de faire émerger un autre paradoxe du capitalisme. Axé sur la liberté individuelle et l'intérêt personnel, il vient de montrer deux choses: c'est finalement cette idéologie qui prive le plus la liberté entreprendre ses rêves et ses désirs nos citoyens ont montré que l'intérêt personnel n'est aucune viable dans la durée, sans entraide, c'est le délitement de la société

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Si les capitalistes se nomment souvent des « libéraux » ce n'est pas pour rien. Cela à avoir avec la liberté individuelle d'entreprendre pour répondre à des désirs : désir de gagner de l'argent, désir d'innover, désir de promener, désir de parler, etc...

Tout part de l'individu et de ses propres désirs et, c'est pour cela que les gens y croient encore, ce n'est pas forcement une mauvaise chose d'avoir la « liberté » d'essayer d’entreprendre à réaliser ses désirs et ses rêves.

Le problème c'est quand la liberté des uns d'entreprendre ou de rêver (quoi que ce soit) vient heurter la liberté des autres. Et, c'est bien là le problème de la dérégulation du capitalisme : plus on dérégule (plus on enlève des lois protectrices), plus la liberté des uns vient enlever de la liberté aux autres.

Les barrière d'interdits sociaux, éthiques et écologistes tombent les unes après les autres : « la liberté des uns ne s'arrête plus où celle des autres commence » et c'est extrêmement « liberticide »

En effet, le libéralisme d'entreprendre non régulé génère un paradoxe de plus dans cette idéologie : la privation de liberté pour majorité d'entre-nous ! Le confinement Covid ce n'est que cela !

En laissant faire les entreprises ce qu'elle voulait dans leurs manières d'entreprendre sans presque aucune régulation, elles ont déplacé leur productions, elles n'ont plus fait de stocks (gestion aussi de l’État/Entreprise), etc.

Résultat, sans masques, sans test au lieu de confiner les réels porteurs du virus, nous avons confiné tout le monde, aggravé l'épidémie, multiplié les victimes et pas soigné les individus : « restez chez vous cela va passer, et si vous êtes en train de mourir appelez le 15 ».

La liberté des uns (financiers, actionnaires, entreprises) a bien généré la privation individuelle de liberté de la moitié de la planète alors que c'est exactement sur quoi est basé le capitalisme.

De plus, et à part certains qui n'ont regardé que leur gueule en partant au loin ou en pillant les magasins, une solidarité nouvelle est née alors que plus personne pouvait y croire.

C'est donc bien sur deux axes que la capitalisme est mis à mal :

  • Alors qu'il érige la liberté individuelle comme première loi, c'est lui qui la supprime

  • Alors qu'il n'est axé que sur l'intérêt individuel, et bravo à eux, nos citoyens ont prouvé que cela ne pouvait mener qu'au désastre si nous ne nous entraidions pas.

Pour moi c'est une véritable lueur d'espoir pour le dépassement d'un système qui finalement n'est bâtit que sur des paradoxes ;

Le capitalisme finit toujours par nier sa propre idéologie et c'est pourquoi il nécessite des crises à répétition. On ne peut pas vivre indéfiniment sur un paradoxe !

Le paradoxe rend fou et c'est ce qui arrive à notre monde

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