Le monde est entré dans la peur. Elle n'est jamais bonne conseillère. On ne peut faire le bien dans la peur, juste moins mal...Mais à quelle fin puisque notre lot à tous est de disparaître pour laisser la place aux nouvelles générations. Comme disait Hannah Harenth « quand on choisi le moindre mal, on oublie souvent que l'on a choisi le mal ». Quand vous irez voter, pensez-y ! Même le moindre mal est l'ennemi du bien !
Où peut nous mener la peur de tout sachant, quoi qu'il se passe que nous allons mourir et que donc, même si nous sommes tous irremplaçables (Cynthia Fleury), nous devons obligatoirement être remplacé ? Quand on met un enfant au monde, on met aussi un futur mort sur la longue liste de l'humanité... Finalement c'est ici que la logique individuelle de l’égoïsme capitaliste vient heurter de plein fouet, la logique implacable de notre survie collective. L'individu n'ayant aucun autre avenir que la mort, la survie de son espèce ne peut être que collective et donc plus grande que lui. Le présent n'existe qu'uniquement parce qu’il y a eu un passé et parce qu'il y aura un futur. Penser sa survie de manière unitaire est donc plus qu'un contre-sens, c'est une hérésie : ne pas croire que le futur va exister sans nous ! L’égoïsme et l'individualisme sont donc finalement le contraire de la vie.
Essayons de regarder où cette peur égocentrique peut nous mener.
Déjà, elle nie notre passé car beaucoup sont justement morts pour que nous puissions vivre mieux. Mais cela nie aussi notre présent sachant que l'on meurt largement d'autre chose que le Covid. On meurt sur la route, on meurt d'accident domestiques (pas loin de 10 fois plus que sur la route et donc confiner les gens chez eux c'est aussi leur faire prendre un risque très important), on meurt de la pollution, etc, etc. En fait vivre est un danger...mortel ! Alors, avec cette peur qu'en est-il de notre avenir ?
Si nous pouvons le payer, nous aurons une maison entouré de barrières électriques et gardée jour et nuit par une police privée. Nous aurons un air super filtré pour éviter les virus, nous passerons toute notre nourriture aux rayons gamma pour éviter d'éventuelles infections et nous la ferons livrer par des drones pilotés depuis des data center ouverts jour et nuit. Nos rencontres se feront en visio conférence et on fera l'amour sur pornhub. En fait, nous serons en prison, dorée peut-être mais en prison quand même. Voilà où la peur de tout va nous mener, sûrement pas à la vie !
En fait, même si cela paraît antinomique, la survie individuelle ne peut qu'uniquement dépendre d'une vie collective. Car en fait, si tous les autres sont morts, que reste t-il de nous, de notre humanité ? Si, il n'y a plus personne pour nous renvoyer qui nous sommes, existons-nous vraiment ?
En ayant peur, vous construisez votre propre prison...enfin, si vous en avez les moyens...
En fait, la peur comme l'individualisme n'est qu'un stigmate illusoire bourgeois de la richesse...la peur de perdre quelque chose alors que finalement c'est déjà perdu d'avance car nous allons tous mourir. Ceux qui l'on compris ou ceux qui n'ont pas grand chose à perdre donnent et partagent sans retenue...Etre le plus riche du cimetière a t-il vraiment une importance ?
La peur est bourgeoise, si vous voulez que le monde change, arrêtez d'avoir peur...vivez et combattez pour mieux vivre ! La liberté n'est que le prix de la vie, survivre enfermé dans la peur est juste le prix de la mort. Ceux qui n'ont rien à perdre ont tout à gagner!
« Il ne faut pas chercher à rajouter des années à sa vie - mais plutôt essayer de rajouter de la vie à ses années. » (John Fitzgerald Kennedy )