Quand les dominants ignorent ainsi le plus grand nombre, quand c'est ceux sensés nous protéger qui nous mentent, nous trahissent, nous acculent et nous tabassent, l'exemple se fait temple, au plus grand nombre, il ne reste pour se faire entendre, que la violence.
Elle reste pourtant indéfendable car la violence ne peut qu'entraîner encore plus de violence, c'est un cercle vicieux et finalement une stratégie dont nos politiques en sont la noire engeance. En effet, pourquoi ne pas attaquer des pompiers, l'Etat le fait bien lui ! Mais, répondre à la violence institutionnelle par celle de la guérilla urbaine ne fait que donner des armes supplémentaires à ces mécréants pour nous faire taire.
A la violence institutionnelle, il ne peut y avoir qu'une seule réponse de la rue, celle de la « violence politique » ! Tous les perdants, les oubliés, les mutilés et les acculés doivent descendre paisiblement mais fermement et consciemment dans la rue pour exprimer cette « violence politique ». Nous avons un besoin vital de porter la violence radicale de nouvelles idées pour éradiquer celles d'institutions qui au lieu de nous protéger et nous émanciper, nous enfoncent jour à après jour, loi après loi, dans une nuit sans droit. Nous avons plus que jamais besoin qu'une violente lumière d'humanité et de partage prenne la rue sans ambages.
On parle d'une Gauche radicale comme une insulte ou pour faire peur à ceux qui se pensent servis par le système, pourtant sans radicalité politique, juste avec des pansements mal nommés « sociaux-démocrates, qu'est-il advenu de nous ? Les petits commerçants sont en faillite, le chômage explose tout comme la pauvreté, les professions intermédiaires sont de plus en plus enfoncées, seuls les très riches sont encore plus riches. N'ayons plus peur de cette radicalité d'idées et crions le haut et fort à ces gens de cour ; sans elle point de secours !
Il est temps de comprendre que finalement nous menons tous le même combat, un commerçant sans acheteur n'est qu'un salarié sans travail. Et, sans travail, où trouver de quoi acheter ? Nous sommes tous dans le même bateau et il coule rapidement dans la profondeur des eaux glacé d'un capitalisme aux abois qui pourtant, pour se réchauffer, n'a jamais eu autant de bois. Nous plantons les arbres, nous les arrosons, les coupons dans la forêt à la sueur de notre front et pourtant nous avons froid car c'est eux qui le brûle. Le temps de la noblesse n'est point révolu, c'est toujours nous qui sommes à leur service indu !
Quand la violence institutionnelle va jusqu'à nous voler l'expression des urnes, quand les élus du peuple ne le représentent plus, quand aux revendications légitimes pour pouvoir juste vivre décemment il est répondu uniquement la matraque, il est temps de passer à l'attaque ! Si on peut jouer du LBD avec quelques manifestants que croyez-vous qu'il advienne si nous sommes des millions défilant dans les rues avec pour seule violence la radicalité politique des nos convictions et idées ?
Aux sources de la désespérance, il n'y a que la violence politique d'une radicalité nouvelle pour faire plier cet engeance ! Nous sommes les plus nombreux, ne tombez pas dans le piège de la division identitaire et stigmatisante de classe, de race ou de genre, soyons tous unis car nous avons le même combat et le même espoir d'un monde meilleur.
Faisons notre printemps, pas de guérilla mais une guerre radicalement politique porteuse d'espoir pour tous !
La violence de nos idées est désormais le seul rempart qu'il nous reste pour dépasser la violence institutionnelle. N'ayons plus peur, osons descendre dans la rue éclairer cette nuit et ce brouillard d'un soleil d'espoir. Vous n'êtes pas seuls dans le noir, la colère et le désespoir, nous sommes des millions, il est grand temps, si nous ne voulons pas mourir de passer du mouton au lion et de rugir notre envie de changement crinière au vent.
L'agitateur de neurones