A l'heure où s'ouvrent de nouvelles négociations autour de notre santé et de l’Hôpital Public, que doit-on en attendre ?
Dans un pays où l'on traite les chômeurs de feignants, le travail ne devrait-il pas être mieux reconnu ? Comment peut-on ignorer et mépriser les cris de détresse de travailleurs qui veulent simplement mieux nous soigner ?
Considérer l’hôpital comme une entreprise n'est-ce pas considérer notre santé comme une marchandise ?
Qui est le mieux placé pour construire des organisations performantes de soignants, les médecins, les infirmières et les patients ou les politiques, les gestionnaires d'un super marché ou d'un fond financier ?
Qui a pu penser un jour être à ce point « sibeth » pour ne pas savoir utiliser un masque qui est juste fait pour protéger les autres ?
Pourquoi certaines entreprises étaient mieux pourvues en masques FFP2 (ceux qui filtrent vraiment le virus) que les soignants et les personnels d'aide à domicile ?
Comment penser aujourd'hui qu'un financier, qu'un banquier sont plus utiles (au vu de leur reconnaissance sociétale et de leur rémunération ) que ces gens là ?
Comment ne pas se demander pourquoi il y a autant de financiers qui veulent investir dans la santé privée ?
Si notre santé rapporte si bien (alors que c'est nous qui la payons à travers la sécurité sociale et nos impôts), n'est-il pas logique de se demander pourquoi nous en sommes arrivés là ?
N'est-ce donc pas les actionnaires privés de la santé (laboratoires, cliniques) qui « détournent » finalement la manne financière publique au détriment de notre Hôpital Public ?
N'est-ce pas dans cette optique que le conditionnement des médicaments est réalisé ?
Si l'Hôpital public est le parent pauvre de notre santé, ne doit-on pas considérer que nous ne somme plus du tout égaux en droit en France ? Les pauvres à l'Hôpital, les riches dans le privée ?
La question de fond de notre santé (pollution industrielle, santé publique, conditions de travail,etc) ne doit-elle pas être un débat sociétal et philosophique sur le rôle du vivant plutôt qu'un débat d'initiés et de comptables ?
Sans répondre réellement à ces questions nous serons tous les blousés des business-mens
Nous sommes tous aujourd'hui des BLOUSES BLANCHES !