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Billet de blog 19 janvier 2011

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Estrosi & Co... un poème surréaliste

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Dans le temps, à chaque heurt de la vie, il n'était pas malvenu de recourir aux proverbes des familles. Cela ne se fait plus du tout, c'est d'un bêta, d'un peuple, d'un populiste ma pauvre dame qui ne sait vivre avec son temps.

Soit. N'empêche qu'en constatant m'sieur Estrosi hier, dans l'émission Ce soir ou jamais, qui vint au final, en cerise sur le gâteau, je ne pouvais pas m'empêcher de ressasser le proverbe des vieilles aimées de ma jeunesse : A quelque chose, malheur est bon.

Mais à quelle chose ? Une plongée dans le surréalisme, fut tout ce que je trouvai. Ce n'est déjà pas si mal. J'ai trouvé une pile de choses négatives, mais c'est le 'est bon' qui me souciait.

Surréaliste. Un gars, à l'honneur douteux, aux propos frisant avec le scandale à chaque souffle, qui vient nous parler, à nous, de nos problèmes qu'il ne connaît pas : les jeunes des cités ( on ne dit plus banlieues non plus ), et très exactement : LE JEUNE DE 17 ANS ! Le problème, il est là ! Sus au jeune de 17 ans !

N'écoutant pas l'avocat, qui lui disait quand même que les lois étaient déjà là, que risquer la moitié de la peine d'un adulte ce n'était pas RIEN risquer, n'écoutant pas la philosophe, qui disait, en gros, que traiter le mal de cette façon-là, c'était ne pas le traiter ET préparer des barbares très aguerris, n'écoutant pas l'humoriste qui eut front de rire au portrait TERRIFIANT du JEUNE DE 17 ANS à l'attaque d'une brave dame dans sa cage d'escalier, imperturbable, il disait qu'au bout du bout du bout, il avait sa solution.

Qui n'en est pas une. Qui donne licence aux juges pour enfants de basculer le JEUNE DE 17 ANS dans la catégorie 'VIEUX A PARTIR DE 18 ANS'. Qui donne donc licence aux uns et aux autres de baver encore et toujours sur le laxisme des juges.

De moyens ? point. Des prisons surchargées ? On n'en parle pas. Des classes spécialisées supprimées au motif que cela coûte trop cher ? Jamais. Des évaluations sur les moyens mis en oeuvre 'avant' : pas l'ombre de la queue d'une. De la criminilisation abusive de la société ? pas entendu parler. Des horizons rieurs offerts à la jeunesse ? Que non pas. De la pression financière de plus en plus difficile à supporter, pesant sur un nombre sans cesse croissant de la population ? Ne rêvez pas marquise, on s'en fout. Des anglais qui en sont à mettre des alarmes anti-vol sur les viandes en sachet ? - les anglais ? puis quoi encore, nous sommes français et autonomes et et et... De l'impossibilité de trouver du travail, de fonder une famille, avant 25/26 ans ? hors-sujet. De se loger ? pffff... ces pauvres sont pénibles. Du fait qu'un adolescent est différent d'un adulte entre autre parce que l'ado, de l'avenir, il s'en fout, et de sa vie en premier lieu - La Fureur de Vivre ne caste pas dans les trentenaires - ?

non non non, de rien on ne parlera, sinon de ce jeune terrifiant et impuni, dont on se fout de savoir s'il est impuni, suffit de le dire, dont on se fout de savoir qu'après, il sera encore plus terrifiant et mieux armé. Du surréalisme pur. De la déraison à l'état brut. Un poème, macabre et putride, c'est le seul bien qu'on peut trouver à 'ça'.

M'sieur Estrosi, pour mémoire, c'est celui qui cet été voulait coller des amendes aux communes....

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