La poésie , on le sait, est au coeur de la pensée philosophique d'Alain Badiou : Elle est en quelque sorte -et tout particulièrement la poésie contemporaine- le laboratoire généalogique de son éclosion théorique: elle précède la philosophie, c'est à elle que revient le premier mot.
Dans le dernier chapitre d' "un parcours grec" qui m'a inspiré le titre de ce billet, c'est le politique qui confie à la poésie l'épilogue d'une démonstration qui débute par quatre maximes, parti pris littéraire conférant au propos une portée universelle par le choix d'un genre où le panache de la forme renforce l'éclat de la vérité .
Mais ces quatre maximes ne constituent pas le point d'orgue final : elles servent de prélude à une sorte de mise en scène , apothéose poétique et pédagogique, où "l'auguste langage" s'impose pour ressaisir les étapes d'un programme politique exaltant, pour lui donner "un nouveau souffle" .
Et le sage inspiré "déplie" pour nous les paroles incandescentes et prophétiques d'un "texte extraordinaire"de RIMBAUD": "Génie" que j'exhorte jeunes et moins jeunes à lire .ou à relire , pour en rejaillir vrais et vivants, prêts à "embrasser l'aube" d'une nouvelle violence où l'invention, la création, et...l'empathie, seront révolutionnaires .
Commençons par pleurer, on verra après! "Aux larmes, citoyens!
Pleurons sur nos destins!
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