Rapports entre l'Etat et la démocratie

On peut être intarissable sur l'incapacité de l'Etat et de ses institutions à évaluer leur politique à l'aune de la démocratie: Laissons tomber la cause la plus évidente: la nature même de la République qui est une République d'exception, tout a été dit sur le sujet.A cet obstacle de taille s'ajoute le comportement spontanément frondeur de l'ensemble de la population, mais aussi individualiste et qui a tendance à bouder l'Etat comme les enfants gâtés leur soupe, ou à en faire un bouc émissaire ou, et cela arrive parfois, à considérer comme une première victoire l'aide financière enfin obtenue en faveur d'une énième association créée pour réussir là où il a échoué.Mais la faillite de la démocratie est masquée par son simulacre le plus trompeur :un clivage social férocement efficace parce qu'il repose sur la transmission horizontale non seulement des patrimoines plus productifs que le travail, même si ils en sont parfois le fruit, mais des privlèges considérables induits:le savoir- puisque l'argent permet de prendre le temps de corriger les inégalités naturelles- la santé, la beauté,l'autorité, le pouvoir: autant d'atouts répartis entre groupes sociaux hétéroclites, qui s'accordent tacitement sur un point: se servir de la démocratie pour obtenir de l'Etat le droit de jouir librement de privilèges extravagants,dévoilant ainsi les faiblesses d'un Etat qui redoute de montrer l'exemple de l'exercice démocratique puisque la démocratie dépend de lui,en tant qu'entité incarnée par un président élu pour un laps de temps ainsi que les membres de son ministère mais que ce temps une fois écoulé, il dépend alors de la démocratie qu'ils soient réélus. 1/3