Rapports entre l'Etat et la Démocratie.3/4

Il est évident que ces réformes ne constituent pas un programme révolutionnaire :elles émanent de l'hypothèse d'un Etat devenu authentiquement républicain décidé à réactiver, réanimer, actualiser les principes de la république en les soumettant à l'épreuve du réel démocratique; rendre ainsi au peuple et à ceux qui en viennent les droits qu'ils méritent en remodelant une société où les citoyens des moins "fréquentables" aux plus enviables se parlent s"écoutent et se feront entendre.Aussi longtemps que les vais débats entre gens concernés ne seront pas assez nourris d"arguments pour infléchir les pouvoirs décisionnels, les mesures doivent se traduire symboliquement: dans les institutions,dans les lieux publics, dans les nouvelles structures...La démocratie servirait à poursuivre la mission émancipatrice de la république en la ressourçant à leur figure commune : le peuple ; il est important que la Démocratie soit au coeur de la cité qu"elle en rythme la vie; messagère des valeurs de la République,auxquelles ne peuvent adhérer politiquement les citoyens que des études trop courtes ont échoué à leur donner: l"oubli de soi,et l"amour de soi, mais aussi pour une grande partie trop différentes des exemples que leur milieu leur montre etc:La Démocratie n'est pas encore prête pour accomplir les promesses de la République en les réactualisant, en les ouvrant au monde, en y extrayant un universel revisité, La maturité citoyenne,qui consiste à comprendre que dans l'extrême un Etat doit compter sur la confiance, méritée évidemment, des citoyens; on peut dire que le vrai moteur d'une démocratie à la hauteur de sa place dans l'évolution de l'espèce humaine est une culture ouverte à autrui et au monde,adossée à un passé lucidement maîtrisé et qui consacre le présent à l'action.