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Billet de blog 26 février 2019

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Voici les entreprises de Fortune 500 qui font du business au Xinjiang

Alors que l'Onu parle d'un million d'Ouïghours enfermés dans des camps de concentration par la Chine qui essaie de justifier cela au nom de lutte anti-extrémisme, et les sinologues parlent de l'ethnocide à l'encontre de la nation ouïghoure, China File donne un tableau des entreprises américaines qui continuent de faire de business dans la région.

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Quartier du grand bazar d'Urumqi, la capitale ouïghoure

Cet article a été publié originellement en anglais le 02 octobre 2018 par le site spécialisé sur les études chinoises Chinafile. Pour accéder à la version originale : http://www.chinafile.com/reporting-opinion/features/here-are-fortune-500-companies-doing-business-xinjiang

Des informations parues dans la région du Xinjiang dans l'ouest de la Chine ont fait état de violations alarmantes, généralisées et grandissantes des droits de l'homme vis à vis de ses habitants à majorité musulmane, ethniquement turcique, notamment sur les quelques 11 millions d'ethnies ouïghours. Celles-ci incluent des mesures de surveillance étouffantes dans les rues du Xinjiang et dans les foyers ouïghours, et la détention arbitraire d'environ peut-être plus d'un million de Ouïghours dans des camps construits à la hâte dans le but de  les «transformer par l'éducation».

Le gouvernement chinois a publié des explications contradictoires sur les camps, les qualifiant d’outils ayant vocation à juguler le terrorisme et par de mécanismes de lutte décrits ci-dessus, tout en insistant sur le fait que «tout le monde peut voir que des personnes de toutes les ethnies du Xinjiang vivent et travaillent dans la paix et dans le bonheur et mènent une vie paisible et évolutive». Non convaincu, le 28 août, un groupe de législateurs américains bipartis a poussé le Département d’État américain à imposer des sanctions aux décideurs chinois responsables en vertu de la loi Magnitsky; le département d'État ne l'a pas encore fait, mais a déclaré qu'il était «profondément troublé».

Comment les entreprises américaines s'intègrent-elles dans cette image? Les sociétés énumérées ci-dessous comprennent les sociétés Fortune 500 (sociétés basées aux États-Unis ayant les revenus les plus élevés) pour lesquelles ChinaFile a trouvé des preuves documentaires d'activités, d'investissements ou de partenariats avec le Xinjiang. Les chercheurs Shawn Zhang et Benjamin Han, en collaboration avec les rédacteurs de ChinaFile, ont identifié des dizaines de ces sociétés en extrayant des informations accessibles au public en chinois et en anglais, notamment des communiqués de presse, des dossiers de la SEC, des sites Web et des reportages. Des entreprises du classement Fortune 500 ayant des liens atténués avec le Xinjiang - tels que des partenariats qui ont expirés avec la région ou la simple présence de produits dans le Xinjiang, sans plus - ont été exclues.

ChinaFile a ensuite pris contact avec chaque société ayant des liens étroits, en leur laissant au moins une semaine pour confirmer ou corriger les conclusions de ChinaFile concernant son implication dans la région. Plusieurs ont répondu avec des informations qui sont décrites ci-desssous. Seul Citigroup en a profité pour faire une déclaration supplémentaire. Il est inclus dans le tableau ci-dessous.

Bien que la liste soit peu susceptible d'être complète, elle représente la comptabilité la plus minutieuse et la plus complète à ce jour. Les lecteurs et lectrices qui ont de corrections ou des informations supplémentaires sont invités à soumettre le formulaire de rapport par le lien ici.

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