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Billet de blog 25 mai 2020

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Evaluez enfin le protocole Raoult !

Seul traitement actuellement proposé de la Covid-19, on n'a toujours pas évalué le très précis protocole prôné par le Pr Raoult, qui pourrait diviser par 3 la contagiosité (R0) et réduire aussi le risque fatal individuel, pourtant systématiquement appliqué à l’IHU de Marseille où l’épidémie semble jugulée avec un taux de décès de l’ordre du tiers de ce qui est constaté ailleurs.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour les chiffres comparatifs de mortalité entre Marseille et ailleurs, voir : https://blogs.mediapart.fr/arjuna/blog/140520/incidence-cumulee-des-patients-decedes-du-covid-19-paris-et-marseille

Pour le possible effet drastique sur la contagiosité (R0) résultant de l’annulation rapide de la charge virale chez les personnes infectées ayant bénéficié du « protocole Raoult », voir : https://blogs.mediapart.fr/soic/blog/140520/inefficacite-paradoxale-du-protocole-raoult-pour-le-traitement-de-la-covid-19

Pour ne pas oublier, petit résumé des épisodes de la réaction des autorités à la Covid-19 jusqu’à présent, qui ressemble malheureusement à un enchaînement d’erreurs tragiques.

Première erreur, pour réduire le R0 de la Covid-19, on a eu recours au confinement généralisé plutôt qu’à l’isolement des personnes malades. En enfermant des gens indemnes avec des personnes malades, on a favorisé la contagion dans un premier temps. Cet effet pervers du confinement ressort clairement des courbes d’hospitalisation qui n’ont commencé à fléchir qu’un mois après le début du confinement alors qu’elles auraient dû le faire au bout de deux semaines si le confinement n’avait pas crée de nouvelles contaminations puisque lorsque la maladie s’aggrave, c’est au bout de deux semaines environ.

Seconde erreur. En dissuadant les malades de se rendre chez leur médecin traitant avec des symptômes pouvant évoquer la Covid-19, on a choisi d’empêcher les médecins de ville de traiter les personnes infectées avant qu’elles ne se trouvent dans un état aggravé nécessitant leur hospitalisation. Pourtant le traitement précoce des symptômes de pneumonie aurait peut-être permis d’éviter l’engorgement des services hospitaliers dont a résulté la pratiques des « arbitrages » consistant à ne même pas essayer de sauver les personnes infectées qui avaient le moins de chance de guérir, notamment les malades en ehpads.

Troisième erreur. Autoriser l’utilisation de la chhloroquine/hydrochloroquine seulement pour les malades hospitalisés dont l’état est déjà grave, alors qu'il y a, avec l’exemple de Marseille, des raisons de supposer que c’est en traitement dès les premiers symptômes que ces molécules, associées à un antibiotique, pourraient être éventuellement utiles.

En attendant, on n’a toujours pas méthodiquement évalué le seul traitement qui semble marcher, le protocole proposé et appliqué à l’IHU de Marseille depuis trois mois par le Pr Raoult et son équipe.

On ne peut donc toujours pas savoir si sa généralisation aurait permis, alliée à l’isolement des seuls malade, de juguler la pandémie en limitant le nombre de morts via notamment la réduction du R0 encore mieux que ne l’a permis le confinement.

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