T'as pensé à éteindre la salle de bain ? C'est immanquablement peu après avoir tourné le dos à Montrouge que Mathias Lenoir s'interroge. Carole, sa femme, tente de l'apaiser, avec une même diversion. Attention à la petite, parle moins fort... C'est seulement sur l'autoroute qu'elle accorde une réponse. Oui, tout est en ordre, fermé, éteint. Puis, elle ajoute, quand donc te détendras-tu ?... Mains sur le volant, c'est son tour de conduire, tandis que Mathias la remplacera au retour. Elle a toujours préféré l'aller, lui le lundi à la première heure, ils en ont convenu une fois pour toutes. Mathias se penche sur la radio, tripote les boutons. Pas trop fort...
D'une moue, il la rassure. T'inquiète pas, ça va la bercer...Pour leur entourage, les Lenoir sont attendrissants, lui inquiet, elle solide comme un roc. C'est lui qui a rêvé d'un bout de jardin à la campagne, respirer le bon air, et depuis la signature chez le notaire, chaque week-end, été comme hiver, ils font la navette. Discrètement, il bat la mesure de l'index sur un Concerto Brandebourgeois. En voiture, même s'il conduit, c'est lui qui parle. C'est beau... Je ne comprends pas comment tu peux trouver ça beau, on n'y voit rien, avec ce brouillard. Mais non, la musique, Bach... Tu connais cette interprétation ? Un peu rapide, non ? Carole a mis son clignotant, décide d'accélérer. Sinon, on va mettre deux heures, comme le mois dernier...
La petite ne vient pas de bouger ?... Sa ceinture dégrafée, Mathias se tourne, fouillant dans le noir le visage endormi. Mais laisse-là tranquille, elle dort, te dis-je. Puis, avec un claquement de langue, elle ajoute. Rattache-toi... Une fois le buste barré par la ceinture, il murmure. T'as raison, elle dort. Durant quelques kilomètres, chacun reste captif de sa journée qui s'achève, lui au bureau, elle à l'agence immobilière. Alors, il prend la parole. Je t'ai dit, ce qui s'est passé ce matin, l'affrontement entre le délégué et le nouveau chef de service, tu sais, le type qu'a fait de la boxe. Champion de France, je crois... Oui, tu m'as dit... Ah bon, c'est l'âge...
Carole Lenoir réprime un sourire, c'est la première fois qu'elle quitte le pinceau des phares pour accorder une tape amicale sur la cuisse de son mari. La main effectue un mouvement de va et vient sur le tissu, dans l'hésitation, puis s'immobilise sur le genou. De temps à autre, elle exerce une pression, comme pour dire, je suis là. Tu crois que ça va tenir, jusqu'à Nanteau ? Une fois de plus, elle roule plusieurs kilomètres avant de répondre. Tenir ? Qui ça ?... Mais le poisson. Tu l'a bien laissé au frigo jusqu'au dernier moment ? Carole souffle un grand coup, tapote le volant comme la peau d'un tambour. Tu va bientôt me laisser conduire ?
C'est chaque fois pareil, Mathias Lenoir parle en voiture, y a rien à faire. Si j'avais su avant de me marier... Mathiasa coupé la radio, préoccupé. Tu regrettes ? Quoi ? Ben, notre mariage... La voiture dépasse Évry dans une circulation fluide mais le brouillard s'épaissit, aussi se range-t-elle sur la droite, ralentit. T'es bête. Non, c'est ta langue qui me gène... Mathias l'épie, pense à la petite. Sourit. T'aime pas ça, avec la langue ? Carole éclate de rire, se plaque la paume sur la bouche. Crétin, susurre-t-elle, heureusement, le petite ne comprend pas....
Chaque vendredi soir à la même heure, la voiture file en direction de Fontainebleau avant de bifurquer vers la droite, en direction de Nanteau. Ils sont chargés telles des bourriques, le coffre bourré de matériel, au point d'avoir des difficultés à le claquer. C'est toujours un moment difficile au bas de l'immeuble, de tension, à cause de la brutalité de Mathias, ses gestes précipités. Mais prends ton temps, bon sang, Tu vas tout écraser ! Lui, obstiné, exerce sa force sur la tôle, tandis qu'elle, Carole, le repousse. Laisse faire...
Il arrive qu'elle soit autoritaire, sinon, elle n'obtient rien. Il se recule, l'observe, se dit, cette femme, est-elle vraiment pour moi ? C'est comme une maladie, toujours s'interroger, ne pas savoir. Même pour la petite, il a cédé à force d'insistances de Carole, d'ultimatums aussi. Si t'en veux pas, d'enfant, on arrête là. La crise avait duré, avec des promesses de Mathias, envisager l'avenir avec un môme, suivies de reculs, et un jour Carole lui avait saisi le menton. Le réprimant au passage. Un enfant, pas un môme... Écoute, ballot, je t'aime, mais sans petit, c'est pas possible. Une semaine durant, ils ne s'étaient pas parlé, chacun les yeux fixés dans le vide, à se contourner, comme en présence de meubles.
Et puis, un soir, Mathias avait exposé ses conditions. D'accord, mais on se trouve un endroit pour le week-end, tu sais, du côté de Nanteau. Comme au souk, s'était-elle exclamée dans un éclat de rire, lui sautant au cou. Top là ! La petite a été conçue dans la modeste maison de Seine et Marne, du moins le croient-ils, alors qu'ils n'avaient pas tout à fait dépoussiéré, sur un lit où peu avant avait trépassé l'ancienne propriétaire, une femme revêche, à ce qu'on leur avait confié. L'électricité n'était pas branchée et ils étaient tombés en panne de bougie, à rire dans le noir tandis que Carole lui débitait une liste de prénoms. Ensuite, étendus sur le dos les yeux au plafond, ils avaient écouté le silence, les narines picotées par l'odeur de moisi avant de s'endormir, main dans la main.
Parfois, Mathias revient sur cette nuit, décrite avec une voix d'halluciné. Mais Carole ne goûte guère cet étalage d'émotions, préférant conduire en silence, lassée que son mari l'interroge sur un même mode. À quoi penses-tu? À rien... Bien sûr, peut-être a-t-il tort de s'imaginer le contraire, mais personne ne connait jamais tout à fait son conjoint. On s'approche de Fontainebleau... Hum hum, judicieux, raille-t-elle avant d'ajouter. Évidement qu'on approche... À cheval sur le vocabulaire, elle lui fait la leçon, tandis que Mathias se laisse aller, à des à peu près, des approximations qui la font réagir. Pourquoi, tu pensais qu'on s'éloignait de Nanteau?
Heureusement, jamais elle ne lance ce genre de piques en public. Enfamille, avec des amis, c'est elle qui tient le crachoir, comme dit Mathias. Quelle distinction... Quand ils évoquent leur campagne, c'est tantôt Nanteau, tantôt la Grange aux Dîmes, le nom de la rue, qui fleure la campagne, évoque des images à leurs interlocuteurs, ces derniers confus de ne pas connaître l'endroit. Dans leur bouche, Nanteau sonne comme un Eldorado, un lieu délicieux couvert de pétales de roses, chacun bercé par le chant du merle, un livre en main, sourire aux lèvres dans un transat.
T'es pas en train de t'endormir ?... Mais non c'est ce brouillard, j'ai raté la bifurcation. Tu ne veux pas que je te remplace ? Carole plisse les yeux, donne un coup de frein, vire sans prévenir. Attention, la petite ! Elle s'est réveillée, s'agite dans son fauteuil, bat des mains, et Mathias propose de passer à l'arrière, la calmer. Non, ça va, je t'assure, nous sommes presque arrivés. C'est vrai que conduire de nuit, avec sa vue, Mathias n'est pas à l'aise. Il évalue mal les distances et s'il aperçoit un véhicule à contre sens, impossible d'évaluer sa vitesse. Comme il roule à l'allure d'un escargot, Carole s'impatiente. Quel miraud tu fais. Il n'aime pas qu'on se moque de cette déficience. Tu verras, plus tard, ton tour viendra. Un jour ou l'autre, tout le monde porte des lunettes...
En voiture, ce ne sont pas les mêmes mots qu'à la maison, et comme elle lui cède volontiers la parole, Mathias, raconte sa vie, des détails qu'elle ignore, des choses pas avouables, des petits péchés, comme disait sa mère. Dans ces moments, au retour lorsqu'il tient les rênes, que c'est son tour d'être au volant, il est intarissable et Carole s'arme de patience. Peut-être aussi aime-t-elle ces longues confessions, raison pour laquelle se garde-t-elle de l'interrompre. Il a fallu Nanteau pour découvrir ce penchant, et quand son mari se bloque en milieu de phrase, elle sait qu'il souffre, à cause d'une histoire trop pénible, la plupart du temps sans importance, sinon pour lui, et qu'il finit par lâcher en chuchotant, tel un criminel en présence des jurés.
Au début, Carole a été effrayée par ce côté qu'elle ignorait, cette façon d'ouvrir la boite crânienne, en recherche d'impuretés, avant de les lui remettre en offrande. Elle le sait, c'est une marque d'amour, tout dire, même si parfois cela relève plus de maladresses, comme la fois où ils poireautaient dans les embouteillages au retour, vitres ouvertes à cause de cette chaleur insolite dès le matin. Carole est fluette, à la silhouette trompeuse. En maintes occasions à Nanteau, elle fit preuve d'une force herculéenne, déplaçant un jour une poutre dans laquelle Mathias venait de donner un coup de pied rageur, mains aux reins. La vache, j'ai dû me déplacer quelque chose...
Elle l'avait écarté vigoureusement. Ah, ces hommes ! Et cette petite femme de rien du tout, jambes écartées, avait enlacé ce reste de charpente. T'es folle, laisse, tu vas te faire mal... L'instant d'après, la poutre trônait dehors sur les gravas et Mathias en reparle encore, se demandant, où puise-elle tant d'énergie, pas dans ses muscles, elle en est quasiment dépourvue.
Ce jour-là, si près de Montrouge paradoxalement inaccessible, son corps frêle était déjà déformé par la petite, dessinant une proéminence comme artificielle, un coup de crayon de dernier instant. Et Carole avait trouvé curieux qu'il choisisse sa maternité pour une telle révélation. Et puis, faut-il lever le voile ainsi, détruire, avait-elle pensé, avant de biffer cette interrogation. Ils avançaient au pas et Mathias avait évoqué une émission à France Culture, dans laquelle on relatait les ébats de Maupassant, Flaubert et quelques autres, dont il avait oublié les noms. On avait récupéré un constat d'huissier, attestant que l'auteur de Bel-Ami avait, conformément à son pari, réussi à entrer en érection en présence de ses compagnons, uniquement par autosuggestion. Ensuite, l'animateur radio avait rappelé les visites fréquentes aux maisons closes de Flaubert et Maupassant, pour lesquelles tous deux partageaient une même prédilection.
La voix de Mathias devint soudain rauque, et Carole le connaissait trop pour ne pas comprendre qu'il empruntait des chemins de traverse pour atteindre son but. Elle avait failli le réveiller tout à fait par une injonction, regarde ta route, mais ce matin-là, de retour de week-end, les parisiens s'agglutinaient en vue de regagner la capitale au dernier moment. Une queue interminable s'étirait jusqu'au périphérique, et s'ils se hasardaient en seconde, les conducteurs revenaient au point mort passé un saut de puce.
Tu comprends, avait-il poursuivi, s'échappant de son habituel monologue pour s'adresser directement à sa femme, ces propos, cette émission à France Culture, ces pratiques d'auteurs dont j'ai dévoré les œuvres, déculpabilisaient le recours aux prostituées. Les invités de l'émission présentaient ça comme une expérience, une curiosité. Un truc à ne pas rater une fois dans sa vie...
Il avait prononcé la dernière phrase comme un aveu, mains crispées sur le volant, tandis que Carole plaquait les siennes sur son ventre soulevé par sa respiration. La petite se manifestait. T'as mal ?... Elle avait haussé les épaules. Ce n'est qu'en dépassant le panneau indiquant l'entrée dans Montrouge qu'elle demanda d'une voix blanche. Et bien ?... Elle n'avait rien ajouté, patiente, sachant que Mathias attendait la question depuis des kilomètres, des kilomètres longs à parcourir, des kilomètres qui les éloignaient l'un de l'autre. J'avoue, reprit-il soupirant comme ennuyé de devoir donner un avis, on sort de là frustré, avec du dégoût... Elle caressait son ventre, Mathias n'avait pas fini. Du dégoût de soi, avait-il lâché plus tard, ouvrant le coffre du véhicule.
Laisse, je me charge du reste. Non, pas les sacs, c'est trop lourd. Dans l'escalier, elle fit une pause, lui adressa deux mots, pour reprendre son souffle. T'y est retourné ? Mathias ne pouvait plus reculer, ne sachant s'il avait commis une bévue ou fait preuve d'une trop grande naïveté. Oui, je le reconnais, en curieux, pour être certain de mes impressions. Un aveu stupide, il s'en rendait compte en parlant, mais ça sortait sans contrôle, prisonnier de son attitude. Son tort était de bavarder comme avec un copine, certain qu'elle comprendrait, sourirait de ses âneries. Il était conscient de ses paroles plus épaisses et qui résonnaient drôlement dans le couloir de l'immeuble de Montrouge, là où tout jeunes amoureux ils s'étaient installés, excités d'acquérir l'autonomie, ayant souffert d'être trop longtemps chacun de son côté, chez ses parents.
Une fois la clé introduite dans la serrure, alors qu'ils se frôlaient, Carole immobilisa son geste sur la poignée, le fixa. C'était quand ?... A cet instant, il se trouva vraiment crétin, penaud, de devoir annoncer la vérité, jusqu'au bout. Il était incapable de mentir, elle lisait dans ses pensées, et puis, il s'en serait trop voulu. C'était... y pas longtemps, voilà. J'étais déjà enceinte ? Il proféra un tout petit oui, à peine perceptible.
Une fois à Nanteau, la voiture sur le terre plein en pelouse qui sert de parking, Mathias consulte sa montre. 1heure 30. Ça fait, je retiens un, j'ajoute l'âge du capitaine, pardon la conductrice, 53,30 kilomètres par heure et des broutilles. Pas le record du monde... Déjà dans le froid à extirper la petite, Carole l'envoie promener. La prochaine fois, tu prendras le volant, dans la purée de pois. Remarque, avec ta vue, tu ne seras pas dépaysé... Depuis peu, Carole Lenoir a ses humeurs, comme il marmonne intérieurement, car il craint qu'elle ne se fâche pour de bon. Mais qu'est-ce qu'elle a, s'interroge-t-il ?
Comme chaque fois en cette saison, la maison suinte d'humidité et le couple ne peut réprimer un frisson. J'enclenche la chaudière... L'installation durera plus d'une heure, à tout ranger, et vient le moment d'une tisane. Tilleul ou verveine ? C'est lui qui prend les choses en main, c'est un peu sa chose, cette acquisition, même si pour les gros travaux sa femme abat le travail d'un homme. Un jour, l'entrepreneur du village a coupé le contact de sa camionnette, coude à la portière. Hochant la tête, admiratif devant cette femme poussant une brouette. J'ai besoin d'un maçon, si vous voulez, je vous embauche. Elle avait enfilé cette tenue recyclée en vêtement de travail, une salopette à grosses fleurs passées et qui lui va si bien. Ta tenue de clown, comme susurre encore aujourd'hui Mathias, l'enlaçant par derrière. Carole s'était redressée, épongée le front et seulement Mathias lui avait vu les traits tirés, qui lui forçaient l'admiration.
La vie à Nanteau consiste pour l'essentiel à nettoyer, remettre en ordre, maçonner, pelleter, tondre la pelouse à la première pluie et il arrive que Carole s'interroge. T'es sûr, ce n'est pas un calvaire, ton Eldorado ? Et elle avait cité une maxime de sa grand-mère. Qui a deux maisons perd la raison... Souvent, au retour, ils sont fourbus et des courbatures les poursuivent jusqu'en fin de semaine, au moment d'y retourner. À présent, depuis l'arrivée de la petite, cette dernière accapare sa mère et plus rien n'avance comme ils le voudraient. Si ça s'éternise, à cette allure, ils devront solliciter un gars du coin, ne serait-ce que pour entretenir, les soulager de la tonte, des tâches qui reviennent le temps d'un aller-retour.
Un soir, épuisés, tous deux s'étaient regardé, et, pouffant, avaient comme ça leur arrive de plus en plus fréquemment, prononcé les mêmes mots en stéréo. Et si on passait par une entreprise ? Ils n'avaient pas besoin d'en dire plus, des problèmes de trésorerie se profileraient, la petite en pâtirait, contraints qu'ils seraient à économiser sur tout. Dès l'arrivée de son boxeur au bureau, Mathias soupçonna une restructuration. Depuis le temps que la direction l'envisage... Au cours de leur tête-à-tête, Carole faisait sauter nerveusement la petite sur ses genoux. Normalement, tu n'es pas en ligne de mire ? Et puis, t'es syndiqué... D'un avis différent, son mari répugnait à anticiper l'avenir, à cause d'une once de superstition, un truc de bonne femme dont il avait honte, avait-il avoué un jour. Syndiqué, justement, plutôt un handicap...
Ce week-end, le brouillard dissimule les habitations voisines jusqu'au dimanche soir. Ils ont lessivé la cuisine, et de passer leur journée bras en l'air les laisse comme des chiffes molles, sans réaction, et c'est peut-être à cause d'un acharnement excessif que Carole Lenoir perd toute contenance, tout contrôle sur des mots retenus depuis cette évocation, l'émission de France Culture, Maupassant, Flaubert, des auteurs dans les ouvrages desquels elle a fini par se plonger. En recherche de quoi ?...
Tout se passe au retour, Mathias crispé sur le volant, pour une fois silencieux, roulant comme une limace, les yeux brûlés d'inquiétude à fouiller l'espace cotonneux. Dans son coin, Carole rumine, courroucée par le temps qui file, cette allure de tombereau. Il est parfois difficile de comprendre le fonctionnement des uns et des autres. Ce qui pousse à sortir de sa trajectoire, celle fixée de sa propre volonté, ou dictée par ceux qui vont ont forgés sans qu'on en ait conscience, et de laquelle on reste prisonnier jusqu'à son dernier souffle. A-elle détecté la vulnérabilité de son mari, la fatigue est-elle seule cause d'une irritabilité excessive, comme souvent c'est le cas chez les enfants, ou bien est-ce prémédité depuis ce fameux jour ?
Toujours est-il qu'elle attend l'approche de Montrouge, comme pour ne pas altérer les réflexes du conducteur, à cause de la petite. Tu sais, glisse-t-elle d'une voix sucrée, le nouveau au boulot... Toujours à sa conduite, Mathias, grommelle. Quoi, mon boxeur ? Elle a un curieux ricanement, interrompu aussitôt. Pour reprendre. Mais non, le mien, enfin, si l'on veut... Je t'en ai parlé, t'as oublié. Un plus grand que toi, très élégant... Mais si. Et bien, j'ai couché avec lui cette semaine. On a tout essayé, c'était pas mal du tout. Puis, elle ajoute. Tu me connais, je ne te raconterais pas de bobards...