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« Rêver de la couleur transparente de la présence au monde pour être libre de sa trace.
Rêver d’un instant de sommeil dans l’intervalle insomniaque des bobines du futur. »
Babouillec, Voyage au centre d’un cerveau d’autiste
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« Pourquoi ce chemin plutôt que cet autre ? Où mène-t-il pour nous solliciter si fort ? Quels arbres et quels amis sont vivants derrière l’horizon de ses pierres, dans le lointain miracle de la chaleur ? »
René Char, La Postérité du soleil
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« Epars dans la lumière du jour, le bleu attend son heure. Il fait le guet, il prend son temps. Jamais il ne perdra patience, car il a tout le temps pour soi. »
Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu
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« On apprend l’eau par la soif.
La Terre – par les Océans traversés.
La Jubilation – par les affres –
La Paix, par le récit des batailles –
L’amour, par l’humus de la tombe –
Les Oiseaux, par la neige. »
Emily Dickinson, Car l'adieu, c'est la nuit
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« Comme la pensée est belle lorsqu’elle se laisse intimider par le simple regard d’un arbre. »
Jean-Marie Kerwich, L’ange qui boîte
« Pour faire une prairie prenez un trèfle et une seule abeille —
Un seul trèfle, et une abeille
Et la rêverie.
La rêverie seule fera l'affaire
Si on manque d'abeilles. »
Emily Dickinson, Car l'adieu, c'est la nuit
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« Dans le goulot des jours
Quand s’engouffre la pénombre
Ameute l’autre regard !
Sa lueur te cherchait. »
Andrée Chedid, Visage premier
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« La voix disait : demande-moi ta vie.
Jamais la voix ne m'a été si proche.
La main m'était tendue à travers l'ombre
dans la luisance ingénue des objets. »
Jean Grosjean, Arpèges et paraboles
Agrandissement : Illustration 9
« Demeure ainsi suspendue
Sur la balance de l’aube
Entre la braise promise
et cette perle perdue »
Philippe Jaccottet, L'encre serait de l'ombre
Agrandissement : Illustration 10
« La brume est accoudée à des tilleuls,
Un merle chante, une feuille s’égoutte. »
Jean Grosjean, Arpèges et paraboles
Agrandissement : Illustration 11
« La paupière du soleil s'abaisse sur ton visage
Un rideau doux comme ta peau
Une aile salubre une végétation
Plus transparente que la lune du matin. »
Paul Eluard, Les yeux fertiles