
« Dans la noirceur qui nous entoure
La lune veut faire son nid
Mais les ténèbres qui la roulent
Lui font perdre appui sur appui. »
Jules Supervielle, Le forçat innocent

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« Chaque matin, un soleil roux monte en silence ; en trois pas indifférents, il traverse la largeur du ciel et c’est fini. La nuit entasse ses étoiles comme du grain. »
Jean Giono, Regain

« À force de mélancolie
On peut apprendre le désert
Ne pas regretter ses folies
Et cultiver ses arbres verts,
Ses arbres verts »
Anne Sylvestre

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« Et de l’oiseau si rare
Qui de son ombre fuyante
Panse les blessures que donne le soleil »
Andrée Chedid, Textes pour une figure

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« Le frais balancement des ramures chenues,
L’horizon élargi plein de vagues chansons,
Tout, jusqu’au vol joyeux des oiseaux et des nues,
Tout aujourd’hui console et délivre. – Pensons. »
Paul Verlaine, Poèmes saturniens

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«Peut-être qu’il n’y a jamais de fin – juste ce déchirement sans bruit des nuages dans le ciel inépuisable. »
Christian Bobin, La grande vie

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« … le soleil s’agenouille, regarde sous les branches. La lumière se met entre les arbres, dans une brume lourde et mielleuse. Et c’est alors que tout existe, le moindre insecte est poudré d’or. »
Anne Sibran, Enfance d’un chaman

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« C’est une heure où cette lumière survivante, son foyer n’étant plus visible, semble émaner de l’intérieur des choses et monter du sol » Philippe Jaccottet, Cahier de verdure

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« Le souffle obscur de la nuit s’épaissit
Et le long des veines chantent les flûtes marines. »
Tristan Tzara, L’homme approximatif

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« Je pense à la chaleur que tisse la parole
autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous »
Tristan Tzara, L’homme approximatif