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« Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l’herbe. Elles étaient en touffe avec des racines d’or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit. » Giono, Que ma joie demeure
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« Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés des campagnes, l’on voit, plongé dans d’amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. » Lautréamont, Les Chants de Maldoror
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« Peu à peu les arbres noircis, leur feuillage encore chargé de lambeaux d’ombre, reprenaient leur couleur. Une huile de lumière les baignait. Un madras de nuages soufrés ceignait le sommet des mornes élevés. Le pays émergeait du sommeil. »
Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée
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« Il y aura toujours un couple frémissant pour qui ce matin sera l’aube première.
Il y aura toujours l’eau, le vent, la lumière ;
rien ne passe après tout si ce n’est le passant »
Aragon, C’est une chose étrange à la fin que le monde
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« Que m’importe le nombre des mots qui vont et fuient quand un cri d’oiseau, quatre mille fois crié et recrié, fait un cœur si vaste, le confond si bien avec le cœur de l’air. »
Rilke, Nouveaux poèmes
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« La lumière était très blanche et tellement écrasée qu’elle semblait beurrer la terre avec un air épais. » Giono, Le Hussard sur le toit
« Quand un nuage, un vrai nuage du Sud, marron roux, avec un petit ourlet de mercure tout autour, se met à monter plus vite dans le ciel, tonne un bon coup, et crève en eau comme un seau percé ! » Colette, Sido
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« Un arbre semble toujours perdu dans un grand rêve tranquille. L’obscure montée de la sève le fait gémir dans les chaudes après-midi. C’est un rêve vivant qui connaît la course des nuages et pressent les orages, parce qu’il est plein de nids d’oiseaux. » Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée
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« Chante, douceur, à la dernière palpitation du soir et de la brise, comme un apaisement de bêtes exaucées. » Saint John Perse, Vents
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« La nuit s’évente à d’autres cimes. Et la terre au lointain nous raconte ses mers. » Saint John Perse, Vents
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« Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime. » René Char, Sur une nuit sans ornement