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Sur les réseaux, des Israéliens s'affichent en criant "mort aux arabes" ou "il faut vider Gaza des arabes", les dirigeants occidentaux ont permis cette impunité. Sur BFM on a droit à un reportage entier sur des colons israéliens marchant vers Gaza et tenant des propos xénophobes le tout saupoudré d'apologies de crimes contre l'humanité. BFMTV n'apporte aucune contradiction, aucune analyse politique ou juridique. Une chaîne d'information se doit d'être factuelle et D'INFORMER qu'il s'agit ici, conformément au droit international, d'apologies de crimes contre l'humanité. Sur Cnews, Aurélien Bernheim, Président du Mouvement des Éudiants Juifs Français déclare : « Il ne faut pas de gazaouis en France (...) Il faut arrêter avec ces gens qui viennent de cultures arriérées (...) Emmanuel Macron est le président le plus hostile au peuple juif revenu sur sa terre ». Et là je m'adresse à toi Aurélien : cesse d'instrumentaliser les personnes de confession pour justifier ton racisme, ta xénophobie, ton suprémacisme. Le 1er août Jean Noël Barrot, Ministre des Affaires étrangères, annonçait que La France n’accueillerait plus de Gazaouis évacués avant la fin d’une enquête sur les publications antisémites d’une étudiante à Lille. Premièrement : condamner des milliers de personnes Palestiniennes – possiblement à mort — pour les propos d'une personne c'est : une stigmatisation, une discrimination, de la xénophobie. Deuxièmement, ceci n'est qu'un prétexte pour satisfaire les exigences d'Israël et masquer la complicité de l'État français dans le génocide.
Plus de 200 journalistes à Gaza sont morts sous les bombes israéliennes. Nous livrant les images brutes et crues d'un territoire dévasté par plus de 300 bombes quotidiennes. Nous montrant les corps calcinés ou exécutés sommairement d'une balle dans la tête. Pour avoir voulu nous montrer cette realité, certains l'ont payé cher : c'est toute leur famille qui a été décimée en représailles par l'armée israélienne. En mai 2024, Géraldine Woessner, rédactrice en chef chez "Le Point" nous avait livré dans un tweet d'une vingtaine de mots toute l'étendue de sa vision suprémaciste et négationniste. Je la cite : " Encore une fois il n'y a pas de journaliste Palestinien. Vous collez un concept occidental sur une entité qui n'existe pas". On récapitule : journaliste = concept occidental ; Palestiniens = entité qui n'existe pas.
Elle qui travaille pour un journal qui, depuis 1997, appartient "en totalité à l'industriel du luxe François Pinault, milliardaire et troisième fortune française". Elle qui sous-entend qu'en matière de "journalisme", l'occident détiendrait une vérité absolue et suprême. Elle qui fait fi de ne pas voir ou savoir que la feuille de chou pour laquelle elle travaille n'est qu'un énième outil d'une propagande bourgeois xénophobe et islamophobe. Quant à "l'entité qui n'existe pas" à savoir pour elle : "le Palestinien" c'est la négation même de l'existence d'un peuple. Au delà du fait que la Palestine soit un État reconnu par 146 pays, quand bien même 0 État le reconnaîtrait, cela ne pourrait être un argument pour nier le droit à la vie et à la dignité de ces humains, cela ne justifierait en aucune manière 40000 morts. Alors Géraldine avait supprimé son tweet. Non pas qu'elle ait renié son négationnisme ou sa vision suprémaciste mais elle a peut-être réalisé que sa propagande manquait de subtilité et d'hypocrisie. Elle en a écrit un second "explicatif" et laborieux où bien que reconnaissant "une maladresse", elle se dit victime de la haine de Rima Hassan et de ses soutiens : ridicule et affligeant. Mais ses mensonges ne convaincront que les négationnistes du génocide.
En décembre 2023, à l'Assemblée Nationale, un député pose la question : « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? » à la ministre Catherine Colonna et à deux reprises, Meyer Habib prononce : « Et ce n’est pas fini ! ». Par la suite,Yael Braun Pivet refusera la levée de l'immunité parlementaire de Meyer Habib. Elle n'était visiblement pas dérangée le moins du monde par cette apologie de crimes de guerre, elle, qui portait un pin's en soutien à un gouvernement génocidaire. Pour justifier le génocide en cours, Meyer Habib multipliera les arguments les plus fallacieux : « Regardez notre Marseillaise : aux armes citoyens. Ils égorgent nos fils et nos compagnes. C’est exactement ce qu’il s’est arrivé. Alors, à un moment donné, oui, aux armes citoyens. Les Israéliens n’ont plus le choix ». « Israël doit se défendre, doit détruire ses barbares, doit détruire ses sauvages », dit Meyer Habib aux micros après la projection du film de 43 minutes sur les massacres du 7 octobre, diffusé à l’Assemblée nationale. « Je crois aujourd’hui que tant qu’il y a de la vie, y’a de l’espoir. Même si c’est avec des sauvages ». Le droit d'Israël à se défendre est toujours mis en avant par Habib mais jamais il n'évoque les 76 ans de violation du droit international commise par l'état Hébreu, de déplacements forcés de millions de personnes, l'apartheid, les tortures, 56 années d’occupation, 16 années de blocus de Gaza.
Il ne sert à rien de débattre avec les défenseurs d'Israël. On ne discute pas avec des xénophobes qui normalisent le fait de tuer des dizaines de milliers de personnes. À trop haïr le peuple Palestinien jusqu'à nier son existence, on finit toujours par révéler l'étendue de sa xénophobie, de son racisme ET son inhumanité.