Dans votre monde, porter la couleur kaki un 7 octobre c'est célébrer les massacres survenus deux ans plus tôt en Israël. Enfin, surtout lorsque la personne à laquelle vous parlez est racisée et porte une barbe. Mais bien que votre xénophobie vous ronge de l'intérieur comme l'acide dissout un cadavre, vous savez très bien ce que vous faites : repousser toujours plus loin les limites du dicible pour installer votre idéologie nauséabonde et mortifère. Alors nulle surprise de voir le soutien sans faille que vous apportez à l'extrême-droite israélienne en train de commettre un génocide en Palestine. Elle tue par dizaines de milliers des "arabes" et "des musulmans" et ça, ça vous fait bander. Et c'est ainsi que pour museler les voix qui s'élèvent contre la colonisation, le nettoyage ethnique, les crimes contre l'humanité ET masquer votre joie de voir des Palestiniens massacrés, vous avez adopté sans sourciller les médiocres éléments de langage de la propagande israélienne. Vous entendre instrumentaliser à outrance la lutte contre l'antisémitisme me provoque la nausée. Vous appartenez à un parti politique cofondé en 1972 par d’anciens collaborationnistes et des membres de la Waffen-SS. À l'élection législative en 2024, la presse a mis en exergue les propos antisémites des candidats RN comme par exemple Louis-Joseph Pecher qui avait notamment écrit : « Juif qui parle, bouche qui ment. », ou les liens de candidats avec le milieu néonazi comme Julie Rechagneux, Antoine Oliviero, Julie Apricena... mais on ne va pas tout lister ici puisque les candidats RN mis en cause pour des propos racistes, xénophobes et antisémites sont plus de 100 et l'histoire de votre parti est jonchée de ce genre de détritus.
Nous n'oublions pas ce que vous êtes réellement. Vous êtes un délinquant en col blanc. Vous avez écopé de 8 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité sans exécution immédiate pour recel de détournement de fonds publics (2,9 millions d'euros) pour avoir bénéficié d’emplois fictifs. Je suis contente que vous ayez fait appel, j'espère que vous prendrez plus cher en deuxième instance. Dans une lamentable tentative de criminalisation des magistrats, vous avez déclaré sur vos réseaux sociaux : "Il y a des juges rouges qui font de la politique. Ils n'ont qu'un seul but : abattre le Rassemblement National et empêcher Marine Le Pen d'être présidente de la République." Mais vos déclarations s'inscrivent dans une mouvance actuelle au RN : placer une cible dans le dos des juges et se réjouir qu'ils ou elles soient menacé.e.s de mort. L'un de vos collègues, Guy-Olivier Cuénot, élu RN siégeant au Parlement de Nouvelle-Calédonie, s’était réjoui sur ses réseaux sociaux des menaces de mort contre la présidente du tribunal, les qualifiant de «saine révolte contre ce fascisme gauchisant». Sans oublier le média d'extrême-droite Frontières – dont vous vous faites le relais et dans lequel vous prenez la parole –media très occupé à faire des listes de juges, d'avocats et de politiques à "éliminer".
Vous êtes également un professionnel de l'humiliation. Le 11 octobre 2019, lors d'une séance plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, vous avez ciblé et humilié une femme voilée qui venait de s'installer dans le public avec son fils et d'autres enfants et adultes, dans le cadre d'une sortie scolaire d'une classe de CM2 sur l'instruction civique. Elle était là bénévolement pour encadrer la sortie et vous, vous êtiez payé grassement en tant qu'élu pour la détruire jusqu'à faire pleurer son enfant. Alors peut-être que vous devriez relire les cours d'instructions civiques niveau CM2, cela ne vous ferait pas de mal. Mais vous ne vous contentez pas de l'humiliation d'une femme musulmane. Non, tout est sujet à moquerie lorsqu'il s'agit de traîner dans la boue la populace que vous exécrez... même lorsqu'un agriculteur se suicide. Lors d’une réunion du groupe avec votre parti au conseil régional en décembre 2019, Jacques Ricciardetti, candidat sortant, demande si l’agriculteur qui s’est pendu a « laissé une trace ? S’est-il pissé dessus ? ». C’est à ce moment-là que vous intervenez pour faire rire tous les enfoirés (cf définition en debut de lettre) autour de la table, en demandant si « la corde est française ». Ça soutient les agriculteurs devant les caméras mais en off, à l'abri des micros, c'est la réalité qui transparaît : un mépris infini. Et comme d'habitude, après ces révélations, vous vous êtes victimisé.
Pour conclure cette lettre et m'éviter de perdre plus de temps avec votre médiocre petite personne, je vais copier-coller l'introduction : connaissez-vous l'origine du mot "enfoiré" ? À la base c'était un verbe qui voulait dire "recouvrir d'excréments", issu du latin "foria" qui signifie diarrhée. Et, à mesure que la langue a évolué, ce mot est devenu un adjectif pour qualifier des personnes telles que vous. Surtout ne me remerciez pas pour cette leçon de français, c'est avec plaisir que je vous la partage.