SOPHIE TREGAN (avatar)

SOPHIE TREGAN

Autrice

Abonné·e de Mediapart

104 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 décembre 2025

SOPHIE TREGAN (avatar)

SOPHIE TREGAN

Autrice

Abonné·e de Mediapart

Chère Brigitte Macron

Chère Brigitte Macron. Vous avez traité de « sales connes » les féministes qui ont interrompu le spectacle d'Ary Abittan, jugeant leur action « radicales ». Laissez-moi vous expliquer dans cette brève lettre ce qu'est la violence radicale de ce système patriarcal.

SOPHIE TREGAN (avatar)

SOPHIE TREGAN

Autrice

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

   La violence radicale du patriarcat c'est lorsque la police retrouve sur le lieu d'un viol une serviette maculée du sang de la victime, c'est lorqu'un médecin constate des lésions anales et vaginales très graves, c'est lorsque sont constatées des sequelles psychologiques, c'est lorsque son agresseur admet les violences et qu'il bénéficie d’un non-lieu grâce à notamment votre avocat, madame Macron, et la complaisance de la justice. 

   La violence radicale du patriarcat c'est lorsque 99% des auteurs condamnés pour des affaires de violences sexuelles sont des hommes, c'est lorsque 82% des personnes décédées à la suite de violences conjugales sont des femmes, c'est lorsque 86% des plaintes sont classées sans suite, c'est lorsque seulement 6% des violeurs sont condamnés par la justice selon le ministère de la justice. 

   La violence radicale du patriarcat c'est lorsqu'un Président de la République – qui a fait croire que les violences faites aux femmes seraient "la grande cause de son quinquennat" – apporte son soutien en direct à un violeur en le nommant "monstre sacré du cinéma" et en balayant d'un revers de main la parole des victimes.  

   La violence radicale du patriarcat c'est lorsqu'un couple présidentiel est prêt à toutes les bassesses misogynes pour séduire une extrême-droite adepte de la culture du viol.

   Notre radicalité n'égale toujours pas celle de la violence du patriarcat ou de votre indécence. Mais on va y travailler pour que la honte passe dans votre camp. Et je préfère être une "sale conne" qu'une vile petite bourgeoise ne sachant exister qu'à travers le regard de prédateurs sexuels. 

Cordialement, 

Sophie T.

Illustration 1

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.