Marchands de mort

   Au salon du génocide, certains se pavanent, rient et parlent de "matériel à la pointe de la technologie" et peu importe si ce "matériel" a demembré les corps des civils Palestiniens, Iraniens, Libanais,  Syriens, Irakiens, Yemenites. Le marchand de mort ne voit pas les dizaines de milliers de victimes si loin de son confort occidental. Lui, il parle "d'efficacité" tout en encaissant un chèque à 6 zéros. 

   Au salon du génocide, nos decideurs politiques ont tenté de faire illusion. À la demande du gouvernement français les stands de 4 sociétés israéliennes ont été fermés. Entourés de palissades noires, Rafael, Elbit Systems, Israel Aerospace Industries (IAI) et UVision n’ont pas pu exposer leurs matériels d’armement. Les autorités françaises ont estimé que "les équipements d'armes offensives commercialisés par ces entreprises ne pouvaient être exposés, compte tenu de la situation à Gaza". La situation = génocide. Une seule consignes et ces entreprises israéliennes, habituées à violer le Droit international en toute quiétude, n'ont pas été foutues de l'appliquer. 

   Mais il serait hypocrite de ne pas mentionner le fait qu'Emmanuel Macron, son gouvernement et l'entreprise FRANÇAISE Eurolinks sont beaucoup moins tatillons lorsqu'il s'agit d'encaisser l'argent des ventes d'armes "made in France". Début juin, les médias Disclose et the Ditch nous révélaient que la France n'avait jamais cessé de vendre des armes à Israël. Ainsi, grâce à ces révélations, les dockers du port de Marseille-Fos, refusant de participer au génocide, ont bloqué « 19 palettes contenant 14 tonnes de pièces pour cartouches de fusils-mitrailleurs ». En décembre 2023, le premier ministre avait délivré quatres licences d'exportation de la catégorie ML4 vers Israël. Des bombes, des roquettes, des mines : toujours des armes qui déchiquètent les corps... pour 30 millions d'euros. Et ça continue encore aujourd'hui malgré la mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale à l'encontre de Netanyahou. 

   Au salon du génocide, politiques assassins et marchands de mort, main dans la main : ils sont peut-être tous en extase devant l'hélicoptère AS565 Panther, fabriqué par AIRBUS en France, et utilisé en ce moment même par l'armée génocidaire israélienne pour patrouiller sur le littoral de la bande de Gaza. Mais à contrario des Gazaouis, des Iraniens, des Libanais, des Syriens, des Yéminites, aucun drône, dôté de composants électroniques de chez THALÈS, ne les surveille et ne les traque. Aucun avion de combat F35 ne viendra larguer trois bombes de 900 kg sur le salon du Bourget. Ils ne sont animés que par des pulsions de mort. Pas la leur, bien entendu. La mort de ceux qui sont loin et qui leur rapporte tant d'argent. 

   Cette pulsion de mort pour de l'argent mais aussi pour gagner du temps et accélérer au plus vite la sixième extinction. Quand le premier ministre, François Bayrou, après de longues et laborieuses minutes, a enfin réussi à extraire sa carcasse d'un avion de chasse, il a posé son cul dans un Falcon 900 pendant 2h direction Biarritz pour un discours de 27 minutes sur... les énergies renouvelables. La seule chose dans laquelle Bayrou excelle c'est son pouvoir de nuisance. 

   Je ferme les yeux. Il ne me reste que mon imagination pour anéantir leur quête de mort. Leur AS565 Panther qui s'écrase sur le stand Airbus. Boum. Une défaillance sur leurs bombes, leurs roquettes, leurs mines qui se déclenchent trop vite, trop tôt. Boum. Un Falcon, transportant un homme trop pressé, qui rate son décollage. Boum. Mais ne soyez pas choqués, je ne fais que fantasmer leur mort pendant qu'ils déchiquetent réellement des corps.