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Dénoncer un génocide à Gaza, « c'est une falsification historique », estime mardi 22 juillet sur franceinfo, Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Aurore Bergé affirme : « l'antisémitisme a changé de visage, ce n'est pas uniquement dire "sale juif' aujourd'hui, c'est aussi empêcher un étudiant d'entrer dans un amphi en le traitant de génocidaire. C'est placer une cible dans le dos des Français juifs en considérant que parce qu'ils sont juifs, ils sont responsables de la situation à Gaza ». Oui Aurore, mais ici l’antisémite c’est toi car l'antisémitisme c'est aussi d'assimiler toutes les personnes de confession juive à l'idéologie suprémaciste, xénophobe et colonialiste du gouvernement israélien. L'antisémitisme c'est de penser que toutes les personnes de confession juive sont en accord avec la politique génocidaire d'Israël. C’est un amalgame que nous ne faisons pas mais visiblement, toi, oui. Instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme et assimiler tous les juifs à la politique génocidaire d’Israël pour imposer son négationnisme et son révisionnisme : c’est de l’essentialisation et de la xénophobie. Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, Caroline Yadan et Aurore Bergé veulent museler les soutiens de la Palestine avec une loi qui, in fine, empêcherait toute critique des soutiens du gouvernement israélien. Mais ne les prenez pas pour des ignorantes : elles savent que c’est un génocide, elles savent que c’est un nettoyage ethnique, elles savent que ce sont des crimes contre l’humanité. Mais ces mots ne servent pas leurs intérêts politiques. Ces mots sont révélateurs de la noirceur de l’idéologie défendue par les sionistes messianistes fanatiques et leurs alliés.
Il n’y a aucune « falsification historique » à qualifier l’horreur à Gaza de GÉNOCIDE. De nombreux experts alertent depuis des mois. Déjà en octobre 2023, près de 800 universitaires, médecins et avocats du monde entier ont été les signataires d’un texte qui mettait en garde l’opinion publique internationale face aux risques de la disparition de la population de Gaza. Ils soulignaient les violations du droit international perpétrées par Israël : bombardements de civils, expulsions forcées, privation de nourriture et de soins médicaux. Au mois d’octobre 2024, un Comité spécial des Nations Unies estime que les méthodes de guerre utilisées par Israël à Gaza relèvent du génocide, « y compris l’utilisation de la famine comme arme de guerre ». Mercredi 7 mai 2025 plus de 30 experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU ont exhorté les États à agir « maintenant » pour « ne pas assister à l'annihilation des Palestiniens dans la bande de Gaza ». Pour rappel plus de 640 000 Palestiniens ont été déplacés de force à Gaza depuis le mois de mars 2025. 100% des Gazaouis sont menacés par la famine. 85 000 tonnes de bombes ont été larguées sur ce territoire de 360 km2 [trois fois la superficie de Paris] entre octobre 2023 et décembre 2024. Plus de 90 % des infrastructures ont été détruites et près de 70 % des zones agricoles ont été rasées. Une étude publiée dans le journal scientifique The Lancet estimait déjà en juillet 2024 le nombre total de morts à 186 000. On serait donc a minima autour de 200 000 morts, soit 8 à 10 % de la population de la bande de Gaza. Et non, je ne reprendrai plus le chiffre "officiel" faux de 53000 morts qui arrange tant les négationnistes. L'armée israélienne tire sur les Gazaouis qui tentent désespérément d'accéder à l'aide alimentaire et arrêtent dans les eaux internationales des civils apportant de l'aide humanitaire. Netanyahou est SOUS MANDAT D'ARRÊT DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE.
Il n’y a aucune « falsification historique » à qualifier l’horreur à Gaza de GÉNOCIDE et ceux qui en parlent le « mieux », ce sont les dirigeants israéliens eux-mêmes et leurs soutiens. Le mercredi 15 janvier 2025, après 15 mois de génocide, un accord entre le Hamas et Israël a été trouvé. Pour un cessez le feu de 42 jours. Le 16 janvier Les Échos titrait "Guerre à Gaza : un fragile accord de cessez-le-feu avec des ratés au démarrage". 73 Palestiniennes et Palestiniens avaient été tués depuis l'annonce, parler de "ratés" est une énième euphémisation destinée à déshumaniser les Palestiniens. Lorsque dans le même article, le "journaliste" Pascal Brunel appelait "accident de parcours" le fait qu'Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, se vantait d'avoir fait échouer l'an dernier plusieurs tentatives de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu, c'est encore une fois une euphémisation mais cette fois-ci destinée à atténuer la culpabilité d'un criminel de guerre. Un simple "accident de parcours" qui a donc engendré des crimes contre l'humanité. Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a confirmé le plan américano-israélien de nettoyage ethnique. Il a déclaré « Gaza sera totalement détruite ». L’État hébreu est en train de déplacer de force 1,5 millions de Gazaouis dans une zone restreinte de l’enclave palestinienne sans aucune aide humanitaire extérieure : on appelle cela une déportation dans un camp de concentration. Début juillet 2025, Itamar Ben Gvir appelle à « conquérir Gaza » et stopper l'aide humanitaire : en Droit international, on appelle aussi cela « colonisation » et « crime contre l’humanité »
Une des voix pro-Israël les plus entendue est celle de Nili Kupfer-Naouri qui passe son temps en interview à proférer des apologies de crimes contre l'humanité. Le 13 novembre 2024, l'ensemble de la Macronie a soutenu la tenue du gala "Israël is forever" malgré les apologies du génocide et les négations de l'existence du peuple Palestinien, proférées par la Présidente de l'événement Nili Kupfer-Naouri. Le fondateur Jacques Kupfer, son père, quant à lui, déclarait : « Pour la larme versée par une petite fille juive, je suis prêt à ce que Gaza verse des larmes de sang pendant toute une semaine » et « pour une maison détruite, Gaza doit devenir un site archéologique ». Nili Kupfer-Naouri, avocate franco-israélienne, fervente alliée de l'extrême droite israélienne, revendique la colonisation et le nettoyage ethnique. Elle est tellement persuadée de la suprématie sioniste qu'elle va brailler sur toutes les télés et les radios ses apologies de crimes contre l'humanité. Pour elle, comme pour les xénophobes du monde entier, aucun Palestinien ne nait innocent, ce sont des terroristes, ce qui lui permet de justifier le massacre des bébés et des enfants. Pendant que nous, soutiens de la Palestine, sommes traités d'antisémites, de terroristes, de troubles à l'ordre public, Nili Naouri-Kupfer, elle, est impliquée dans des actions entravant l’aide humanitaire destinée à Gaza. Oui : un pillage de l'aide humanitaire pour laisser 1,5 millions de personnes mourir de faim. Comment le sait-on ? Elle s'est filmée et vantée de ses actes. EuroPalestine et l’AJPO (Avocats pour la Justice au Proche-Orient) ont annoncé avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile pour complicité de génocide. En juin 2025, deux informations judiciaires ont été ouvertes sous la qualification de « complicité de génocide » sur décision du Parquet national antiterroriste (PNAT) contre des militants franco-israéliens, dont Nili Naouri-Kupfer, soupçonnés d’avoir participé au blocage de l’aide humanitaire à Gaza en 2024. Le PNAT estime qu’il existe « des indices graves et concordants d’avoir, sur le territoire d’Israël, d’Égypte et de Gaza, notamment aux postes-frontières de Nitzana et de Kerem Shalom, entre janvier et mai 2024, commis des faits de complicité de génocide, provocation publique et directe au génocide suivie d’effet et de complicité de crimes de guerre ».
S’il y en a un qui sans prononcer le mot « génocide » l’appelle de tout son être à chacune de ses puantes intervention : c’est bien Meyer Habib. Depuis des années et d'autant plus depuis 18 mois, nous l’avons entendu qualifier les Palestiniens de « Cancer », « barbares », « chiens » et « sauvages ». Une déshumanisation visant tout un peuple, traduisant une idéologie profondément raciste : il y a bien, dans ces propos, une hiérarchisation raciale. En décembre 2023, à l'Assemblée Nationale, un député pose la question : « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? » à la ministre Catherine Colonna et à deux reprises, Meyer Habib prononce : « Et ce n’est pas fini ! ». Par la suite,Yael Braun Pivet refusera la levée de l'immunité parlementaire de Meyer Habib. Elle n'était visiblement pas dérangée le moins du monde par cette apologie de crimes de guerre, elle, qui portait un pin's en soutien à un gouvernement génocidaire. Puis pour nier les crimes du colonialisme israélien, rien de tel que le négationnisme : « Un juif ne sera jamais un colon en Judée ». Meyer Habib n'a visiblement jamais lu Theodor Herzl, l'un des pères fondateurs du sionisme politique qui théorisait déjà à la fin du XIXe siècle : la colonisation, la déportation et l'occupation. Alors en voici un passage : " Lorsque nous occuperons la terre, nous apporterons des bénéfices immédiats à l'État qui nous reçoit. Il faut exproprier en douceur, sur la propriété privée des domaines qui nous a été confié. (....) Nous essaierons de faire traverser la frontière à la population sans le sou en lui procurant un emploi dans les pays de transit tout en lui refusant tout emploi dans notre propre pays. (...) Les propriétaires viendront à nos côtés. Tant le processus d’expropriation que l’expulsion des pauvres doivent être menés avec discrétion et circonspection. Laissons les propriétaires de biens immobiliers croire qu'ils nous trompent, en nous vendant des choses plus chères qu'elles ne valent. Mais en retour, nous ne leur vendrons rien du tout. (...) L'expropriation volontaire sera accomplie par nos agents secrets. La Compagnie paierait des prix excessifs. (...) Nous vendrons alors uniquement aux Juifs, et tous les biens immobiliers seront échangés uniquement entre Juifs." (...) "Si le propriétaire souhaite vendre la propriété, nous aurons le droit de la racheter à notre prix initialement fixé." Pour justifier le génocide en cours, Meyer Habib multipliera les arguments les plus fallacieux : « Regardez notre Marseillaise : aux armes citoyens. Ils égorgent nos fils et nos compagnes. C’est exactement ce qu’il s’est arrivé. Alors, à un moment donné, oui, aux armes citoyens. Les Israéliens n’ont plus le choix ». « Israël doit se défendre, doit détruire ses barbares, doit détruire ses sauvages », dit Meyer Habib aux micros après la projection du film de 43 minutes sur les massacres du 7 octobre, diffusé à l’Assemblée nationale. « Je crois aujourd’hui que tant qu’il y a de la vie, y’a de l’espoir. Même si c’est avec des sauvages ». Le droit d'Israël à se défendre est toujours mis en avant par Habib mais jamais il n'évoque les 76 ans de violation du droit international commise par l'état Hébreu, de déplacements forcés de millions de personnes, l'apartheid, les tortures, 56 années d’occupation, 16 années de blocus de Gaza.
Caroline Yadan n’en est pas à son coup d’essai pour museler ceux qui dénoncent les crimes commis par le gouvernement israélien. Lorsque le dimanche 26 janvier, après que France info ait titré « 200 otages Palestiniens retrouvent la liberté », c’est le branle-bas de combat chez tous les défenseurs d’Israël. En tête de file, Caroline Yadan, députée de la 8e circonscription des Français établis hors de France, qui s’offusque sur la plateforme d’extrême droite X. La députée a estimé qu'appeler des Palestiniens « otages » était « une injure à ce qui fait notre humanité », était « abject » et « inacceptable ». Or, ce qui est abjecte et inacceptable, ce sont les crimes d'Israël recensés par les organisations de défense des droits humains et les organes des Nations Unies. Face à l'offensive de tous les pro Israël de vouloir effacer des crimes contre l'humanité, on va remettre du sens dans les mots : « Plus de 500 enfants palestiniens sont envoyés, chaque année, en prison par les autorités israéliennes. Dès l’âge de 12 ans, ils peuvent se retrouver devant une cour militaire. Illégales, ces conditions d’incarcération se sont encore durcies depuis le 7 octobre ». « Israël et territoires palestiniens occupés. Des détenu·e·s palestiniens sont soumis à des actes de torture et des traitements dégradants, sur fond de multiplication des arrestations arbitraires ». (Amnesty International). Comment ces civils arrêtés arbitrairement, détenus illégalement et torturés peuvent-ils être qualifiés de « prisonniers » ? Ceux qu’on s’évertue à appeler « prisonniers palestiniens » servent de monnaie d’échange pour faire libérer des otages israéliens, et c’est précisément cela la définition d’un otage : « Personne qu'une armée, un gouvernement livre à la partie adverse ou détient, en garantie de l'exécution d'un traité, d'une promesse.» L'auteur ayant eu le courage d'appeler les Palestiniens "otages", a été suspendu. C’est non seulement ce que nous apprenions dans un tweet de France Info mais aussi dans un tweet de Muriel Attal, directrice de la Communication chez France Télévisions : « On a immédiatement réagi Caroline. La direction de l’info et ftv ont été des lucky luke » smiley content, cœur. En deux tweets, l’un d’une députée et l’autre d’une cadre de France Télévision lui répondant, nous avons la confirmation qu'il est interdit de dire « OTAGES PALESTINIENS », que l'ordre est donné directement par la députée Caroline Yadan aux chaines d’information de déshumaniser et criminaliser les Palestiniens. Cette ingérence politique visant à faire accepter des crimes contre l'humanité est insupportable. C’est, de plus, une énième attaque à la liberté de la presse menaçant tous les journalistes qui iraient à contresens de la propagande imposée par les gouvernements français et israélien.
Suite à l'annonce d'E. Macron sur la reconnaissance de la Palestine par la France, Caroline Yadan a annoncé quitter Renaissance. Un énième aveu de soutien à un État génocidaire et toujours cette volonté non dissimulée de déshumanisation des Palestiniens, de leur renier le droit humain fondamental à l'autodétermination. Elle qui entretient une haine viscérale envers les Palestiniens n'hésitant à tous les assimiler à des barbares et des terroristes lorsqu'elle déclare lors d'un voyage en Israël avoir fait : « le choix de la civilisation face à la barbarie, de la démocratie face au terrorisme, de l’humanité face à l’animalité, de la lumière face à l’obscurantisme ». Sa haine qui en réalité concerne l'ensemble des personnes de confession musulmane comme lorsqu'en 2015 elle déclarait sur le site du Times of Israel : « Sauf à faire preuve d’une singulière mauvaise foi ou d’un déni de la réalité, il est grand temps pour les musulmans de France d’entreprendre leur autocritique sincère, de cesser de se chercher des excuses [et] de dénoncer avec force tous les archaïsmes de l’islam et du monde musulman. ». Puis elle s'est enfoncé dans le négationnisme le plus abjecte, je la cite : « Contrairement aux termes du mandat de la Cour pénale internationale, Israël a mené la guerre à Gaza de manière exceptionnellement prudente. » ; « Israël s’est assuré que le ratio entre les combattants du Hamas tués et les civils palestiniens tués pendant la guerre de Gaza soit historiquement bas. » « Il y a une différence entre des victimes d’une guerre de bombardements d’une armée régulière et les victimes de terrorisme. » Caroline Yadan a multiplié les propos calomnieux, négationnistes, islamophobes sans ne jamais être inquiétée par la justice : cela doit cesser ! Caroline Yadan devra rendre des comptes.
On a formé nos jeunes esprits à reconnaître la propagande raciste et antisémite. On nous a appris les termes : crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Et on nous a martelé à juste titre : "plus jamais ça". Mais aujourd'hui, alors que nous vivons le premier génocide de l'Histoire filmé et documenté quotidiennement, nos politiques et nos médias tentent de le nier et utilisent les mêmes outils sémantiques que les nazis pour déshumaniser et criminaliser les victimes du génocide ; ils usent et abusent de la calomnie, de l'intimidation ou de la répression pour aussi museler les soutiens du peuple Palestinien.