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Billet de blog 3 mars 2020

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Entre Humanisme, CAC40 et COVID19, lequel choisir ?

Les virus n'ont pas besoin de visas pour aller où bon leur semble. Il en est de même des capitaux qui se cachent dans des paradis fiscaux. Reste la Fraternité qui peut sauver l'Humanité. Mon choix est fait depuis longtemps. Amitiés Fraternelles à mes frères Humains.

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Entre Humanisme, CAC40 et COVID19, lequel choisir ?

Le GIEC et de nombreux scientifiques nous informent que le réchauffement climatique sera une catastrophe pour notre mode de vie. Dire cela est un fait mais que font réellement nos hommes politiques ainsi que les dirigeants des multinationales pour empêcher ce désastre ? Ils tergiversent, ils mégotent, ils reportent à plus tard des décisions vitales pour nos sociétés humaines. La COP21 est partie aux oubliettes de l'histoire. Cette inaction aura des conséquences funestes pour des millions, voire des milliards d'êtres humains sans parler aussi des autres espèces animales et végétales avec lesquelles nous partageons ce grand et beau jardin que jour après jour nous pillons, nous détruisons, nous asphyxions. La raison de cette monstrueuse passivité se nomme la temporalité. En effet, Jupiter et consorts, sans être des climato-sceptiques comme Trump, s'imaginent qu'ils auront suffisamment de temps pour agir le moment opportun. Ils se trompent. Seul le face à face avec l'Ankou, porteuse de sa faucille, les mettra un jour devant leur responsabilité. Ainsi la mort est pour ces élites, qui se pensent indispensables, porteuse d'espoir pour notre fragile humanité. Elle les obligera à agir. La seule question valable est quand ? La chose me paraît plus évident en ce moment où plane sur nos vies le COVID19. La planète tremble mais plus que la planète, c'est le monde économique avec en toile de fond la finance qui tousse, s'enrhume, s'interroge. La peur aurait-elle changé de camp ? Wall Street, la City et les autres places financières s'inquiètent de voir les usines tourner au ralenti. Ils appréhendent une baisse du PIB mondial. Ils redoutent une récession. Ils pleurent de voir leurs aéroports vides et leurs rutilants paquebots à quai. Ils craignent finalement de perdre leurs revenus et dividendes issus de l'exploitation de milliards de travailleurs. L'économie mondialisée, par la faute d'un micro-organisme infectieux, voit son avenir en dollars déprécié. Le sujet aujourd'hui est de savoir qui de la santé humaine ou de la santé économique va l'emporter. Nos politiciens devant ce dilemme ont plus que jamais des choix cruciaux à faire. Certains nationalistes tel le RHaine évoquent la fermeture des frontières seule capable d'endiguer la propagation du virus. C'est une vision absurde qui ignore l'interdépendance des sociétés. Les virus n'ont pas besoin en effet de visas pour aller où bon leur semble. Souvenons-nous du nuage de Tchernobyl. D'autres parlent déjà de relocaliser les usines ce qui est plus intelligent et pourra à terme réduire l'empreinte carbone générée par le transport maritime et aérien de marchandises venues de Chine par exemple. Cette pandémie virale nous oblige donc à revoir notre modèle économique basé uniquement sur le profit maximum, immédiat et sans contrainte. Le COVID19 est par sa dangerosité imminente l'ennemi direct de ce libéralisme qui lui se moque des frontières en aliénant par le travail des milliards de citoyens mais sans ces milliards de citoyens assujettis aucun profit n'est possible. Ils ont besoin de nous, de notre travail, de nos bras, de nos vies, fussent-elles misérables, pour accroître leur richesse.

En Europe, cette guerre invisible engagée contre le COVID19 ne peut se faire sans nous ou contre nous. Notre gouvernement, devant l'urgence sanitaire, prend ainsi des décisions énergiques comme celle de garantir le salaire aux parents obligés de rester chez eux pour garder leurs enfants malades ou mis en quarantaine. Cette décision est sage. Elle prouve que devant ce danger, il faut privilégier la solidarité nationale qui est un des piliers de notre société issue qu'on le veuille ou non du CNR. L'état par l'intermédiaire d'Olivier Véran insiste sur le fait que nous avons l'un des meilleurs système de santé au monde avec un personnel hospitalier dévoué et compétent. Malheureusement cet éloge ne s'accompagne pas d'actes probants envers les médecins, les infirmières ou les aides-soignants qui réclament plus de moyens pour exercer leur métier. Parole, parole, tout est parole... Si cette pandémie venait à empirer, ce qui est fort probable, ce gouvernement sera mis à l'index pour avoir superbement ignoré la mise en garde du milieu hospitalier dans son ensemble. Les choix budgétaires qui ont été faits depuis deux ans sont des choix économiques et non sanitaires, humains et médicaux. Le gouvernement parle aussi de 130 lieux de soins prêts à intervenir pour palier une aggravation de la situation. J'en suis heureux et prouve une fois encore que nous devons absolument garder et renforcer notre système de soins de proximité tant hospitalier que de médecine de ville. Le gouvernement doit donc arrêter cette politique du chiffre parfaitement libérale contraire à une vision humaniste de la société. On ne soigne pas les malades avec une dose de CAC40 toutes les 4 heures. Cela se saurait. Arrêtons de détruire l'hôpital par des mesures comptables et ouvrons de nouveaux lits. Si les Gilets Jaunes réclamaient et réclament encore plus de justice sociale, il est fort à parier qu'un jour prochain, les Gilets Blancs réclameront plus de justice sanitaire pour les plus fragiles et les plus démunis de notre société.

Cette pandémie venue de Chine n'est que le juste retour d'un pays qui s'est imposé comme l'atelier du monde envers ceux qui ont favorisé et profité de cet état de fait, c'est à dire les riches et ultra-riches, les seuls à avoir engrangé de confortables bénéfices du style GAFAM. Il n'y a rien de gratuit. Après la fièvre de l'or, voilà la fièvre du coronavirus. Aujourd'hui, et ce n'est peut-être pas fini, on paie une politique économique mondialisée qui se moque des individus. Cet avertissement devrait nous faire réfléchir sur nos actes quotidiens de citoyens ordinaires. Il y a donc le réchauffement climatique lié à notre surconsommation. Il y a donc le COVID19 lié à notre interdépendance. Il y a aussi notre envie de consommer moins cher, de posséder toujours plus mais que cela paraît dérisoire devant l'Ankou qui disperse au vent mauvais son mortel virus tout comme les médias qui diffusent d'innombrables informations anxiogènes. On se rend bien compte que les foyers de la maladie sont répartis à travers le monde, qu'ils concernent aussi bien des pays développés que des pays du Tiers-monde. Le COVID19 n'a pas de préférence idéologique. En revanche si un pays n'a pas les moyens de se protéger ou d'endiguer le virus, il contaminera ses voisins, riches ou pauvres, peu importe. Notre solidarité autant que notre humanisme sont mis à rude épreuve. On ne pourra pas espérer se sauver seul. L'égoïsme n'a plus de raison d'être. Si le réchauffement climatique était un horizon lointain, le COVID19 nous ramène à une temporalité bien plus courte. L'enfer est déjà là. Il frappe à la porte. Nous n'avons plus le temps de nous poser de vaines questions. Wall Street ne viendra pas nous sauver, seule la présence d'un médecin pourra nous rassurer. Sache donc, citoyen de ce monde, que le plus important n'est pas la valeur de tes actions en bourse mais ce que ton voisin ou ton ami sera prêt à faire pour ta famille le jour où le COVID19 entrera chez toi. Ce jour là, tu comprendras ce que les mots humanisme et solidarité veulent dire. Alors arrêtons de détruire ce monde avant qu'il nous détruise et surtout, arrêtons cette politique libérale qui voit en chaque être humain, non un Citoyen mais un client lambda. Si le COVID19 ne fait pas la différence, l'infirmière par son regard bienveillant saura le faire.

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