Peut-on imaginer un monde meilleur ?
Imagine-t-on un monde sans haine, sans frites et sans chocolat ? Ce n'est pas possible. La vie serait invivable, presque un cauchemar. Et pourtant, il fut un temps où les frites et le chocolat ne provoquaient, ni cholestérol, ni diabète. La violence, c'est autre chose. Il n'a pas fallu l'argent pour la rencontrer. Désirer la femelle d'un autre mâle provoquait à ce que m'a raconté mon ancêtre du côté maternel, de véritables combats meurtriers. Le dominant du clan du chêne désirait la femelle du chef du clan de la roche percée. C'était il y a fort longtemps. Je n'étais pas encore né. Aucun tribunal à l'époque pour juger de la recevabilité de la plainte. Encore moins d'ONU, de SDN ou d'ONG... Misère aux vaincus et surtout à la femelle car le MLF est venu bien plus tard. Quelques milliers d'années plus tard...
Imagine-t-on maintenant un monde sans Macron ? Hé bien moi, oui. Ce ne serait pas le paradis. Il ne faut pas s'emporter mais sans Buffett, sans CAC40 et sans concupiscence, je vous promets que la vie serait bien meilleure. Je ne serais pas nu, je me contenterais l'été d'une feuille de vigne par pur snobisme et d'une peau de bête l'hiver. Et puis, je chaufferais ma grotte avec des produits bios, du vieux bon chêne du Cantal ou de Lozère. Il faut dire que tout serait bio. Ni pesticides, ni plastique, ni particules fines, ni Total, ni Zoogle, ni Tête-de-Chèvre et encore moins de Warren Buffett pour nous faire chier, pardon, restons poli, pour nous enquiquiner. Cependant, on arriverait à communiquer par quelques borborygmes et grognements, tout cela dans une joyeuse cacophonie enveloppée de vapeurs de chez Bacchus et consorts. On s'aimerait sans SIDA et sans capotes. Nature, tout serait nature. Et même le petit macroncéphale ne nous causerait aucun tort. Il n'arriverait même pas à survivre très longtemps, peut-être jusqu'à ses dix ans. Pas plus. Trop fragile ce petit élevé comme une poule mouillée et nourri au mépris. Le monde serait bien meilleur en effet. Et l'autre, le castanéropode dit la teigne, lui aussi aurait peu de chance de survie tout comme l'australoschiappa, une de leurs amis que personne ne supporte tellement elle cause pour ne rien dire. Un moulin à vent bien avant l'heure.
Tout est possible si on s'en donne vraiment les moyens. Les pesticides, il faut en interdire l'usage tout comme les plastiques et revenir aux traditionnelles bouteilles en verre de mon enfance. Pourquoi tout cela est-il impossible ? Parce que ceux qui nous gouvernent n'en n'ont rien à branler de nos petites vies alors que nous sommes majoritaires. Parce qu'il est plus facile de rentrer dans sa grotte le soir venu et de ne rien voir. Ne rien voir de la misère qui touche son voisin, son ami. Ne rien voir de ce qu'ensemble nous pourrions faire. Virer tous ces incapables, ces parasites, ces profiteurs, ces exploiteurs et revenir à des choses simples et surtout essentielles. Je n'aime pas les frites mais j'aurai un petit faible pour le chocolat et qui sait pour la femme du chef du clan de la roche percée. Une jolie rousse aux yeux verts. Mais comme je suis un garçon civilisé, je me contenterai de la courtiser honnêtement et discrètement.
En début d'année, suite au mouvement jaunistique des illettrés, le macroncéphale chaussé de ses mocassins à glands, nous fit le coup des cahiers de doléances dit « le papyrus-vaseline ». Hé bien, on doit reconnaître que l'enfumage était réel car qui aujourd'hui s'en souvient et peut donner les résultats de ces doléances ? Où sont passés ces cahiers qui ont été numérisés par la BNF ? Silence mammouth du gouvernement. Et le macroncéphale recommence avec son débat sur les retraites qui ne sert une fois de plus qu'à nous illusionner. Je n'aime pas les frites et encore moins être pris pour un débile par un mec qui ne connaît de la vie des français que ce qu'il a lu dans le Silex-Figaro, c'est à dire rien. Je lui conseille plutôt de vendre des casseroles au Bon Marché car sa tête de premier de la classe irait parfaitement dans le décor Paris-Bobo des petits bourgeois ridicules. Comment se fait-il que nous acceptions encore cette tyrannie de gens qui se la pètent grave alors qu'ils nous doivent tout, absolument tout ? Nous les faisons vivre, nous les logeons, nous les habillons et en plus nous célébrons leurs funérailles en grandes pompes alors qu'ils nous ont escroqués toute leur vie d’apparatchik. Stop. Tous ces guignols doivent rendre des comptes à la nation. Fini d'habiter la plus grande grotte, de se nourrir des meilleurs morceaux de gazelles. Je suis pour la révolution des Illettrés et des Cro-Magnon, pour la révolution des menhirs et des dolmens. Pour la révolutions des Gaulois.
J'imagine fort bien un monde sans ces zigotos qui au prétexte qu'ils ont fait quelques écoles se permettent de nous dire ce qui est bon pour nous. En général cela se traduit en quelques phrases du genre « taisez-vous » , « serrez-vous la ceinture » ou encore « rentrez chez vous et laissez nous gouverner ». Ils nous méprisent. Maintenant c'est à nous de leur dire « rendez l'argent », « arrêtez de nous exploiter », « bouclez-la avant qu'il ne soit trop tard ». Le monde d'en-bas en a ras la casquette de vous payer vos caprices de homards et de bouteilles de Pomerol. Nous en avons tous marre. Je rêve d'une nouvelle révolution où tous les privilèges seraient réellement abolis pour arriver à un partage équitable des richesses produites par tous les Illettrés qu'ils soient jaune clair ou jaune foncé. Et peu m'importe de savoir d'où ils viennent si je sais où ils vont. C'est notre destin qui m'importe. Le destin de chaque personne de notre pays est donc plus important que les dividendes versés à des actionnaires du genre fossoyeur qui tuent notre société. Le macroncéphale est directement responsable de notre malheur pour ne pas avoir compris que l'homme a besoin d'espérance et non de dépendance. Halte à la soumission, à la servitude volontaire. Je veux être libre dans un pays libre. Je veux manger du chocolat si cela me fait plaisir. Je veux pouvoir aller au cinéma si je le désire. Je veux être amoureux sans convoiter la femme de mon prochain simplement car il est doux d'être aimé. Aujourd'hui, nous avons le cholestérol, le diabète et en plus la haine. Toutes ces maladies car la haine est une maladie, nous le devons à notre passivité, à notre résignation. Oui, on mange trop et on consomme trop simplement car cela nous donne le sentiment d'exister. Pour la haine, il suffit que le macroncéphale ou la pen-sapiens nous désignent un ennemi pour que chacun lui jette la pierre. Notre véritable ennemi n'est pas à côté de nous, il est au dessus de nous. Il s'appelle le capitalisme. Notre ennemi, c'est aussi notre désunion, nos disputes, nos vaines querelles. Nous devons tous retrouver le sens commun de nos luttes, de nos combats. Ceci ne veut pas dire renoncer à ce que nous sommes, simplement il faut arrêter de nous diviser. Il ne peut y avoir de clans entre tous les Gilets Jaunes. Nous devons être un et indivisible comme l'ont été par le passé le Tiers-État réuni au Jeu de Paume suite aux cahiers de doléances voulus par le roi en 1788. Nous devons prêter serment de fidélité à notre idéal de justice et de fraternité. Nous devons renverser ce gouvernement autoritaire et arbitraire.
J'aimerais me promener dans la campagne, une feuille de vigne comme seul attribut, et ne pas susciter la colère de mon voisin. Ce jour là, la société aura fait un grand pas vers la tolérance. En attendant, je continuerai à manger mon carré de chocolat et à me battre pour un monde meilleur « même si macron ne veut pas ».
Vive la Révolution.
Spartacus 2022.