COVID et disruption macronienne
« L'arroseur arrosé » des frères Lumière, vous vous souvenez ! Et bien, nous avons devant nous aujourd'hui le disrupteur disrupté. En effet, Jupiter qui se voulait le maître des horloges, apparaît de plus en plus dépassé par la situation que nous sommes en train de vivre. Dépassé est peut-être un faible mot quand on songe aux mensonges et aux égarements de son gouvernement tant sur les masques, les tests de dépistage, le confinement que les discours flous, confus et contradictoires de ses ministres et de sa porte-parole. Ils tentent tous de se raccrocher aux branches de leurs propres impostures. Jupiter devait changer le monde, privatiser à outrance, supprimer les acquis sociaux, rendre gorge aux syndicats récalcitrants, licencier dans la fonction publique, libéraliser l'économie, légiférer sur les retraites. Il a suffi d'un virus pour lui apprendre la vanité de ses propos. Il se voulait disruptif, le voilà disrupté. Il se voyait jupitérien, le voilà microzoaire, foutriquet ou freluquet. Il n'est plus que l'ombre de cet arrogant petit personnage, vaniteux et méprisant, en somme, le Gargamel de la vie politique française. Le costume était bien trop grand à porter. Le nouveau monde n'existe plus, balayé, enterré. Veaux, vaches, cochons n'ont été que des chimères pour des macronistes largement opportunistes. Le COVID-19 a tout balayé sur son passage sauf une chose ; la solidarité. Merci aux premiers de corvées. Sans eux, point de salut. La peur agit donc comme le meilleur vaccin contre le libéralisme. L'obligation d'un état fort paraît évidente. Il doit être stratège, penser à long terme et surtout privilégier le bien-commun pour ne pas offrir au libéralisme des pans entiers de sa souveraineté. Macron est un banquier et il le restera quoi qu'il en dise, quoi qu'il en fasse. C'est son ADN d'énarque. Ses visites dans les hôpitaux, dans les EHPAD ou les entreprises liées à la santé ne sont que de pures opérations de communication. Il n'y a aucun revirement à attendre de sa part. C'est même ce qui m'inquiète car il se pourrait que la mémoire nationale se fasse, par insouciance, amnésie collective. Il se pourrait que l'incompétent se fasse une virginité sur le dos de la fraternité nationale. Et alors, lorsque la crise sera derrière nous, il recommencera son travail de démolition nationale en appliquant les recommandations du MEDEF comme par exemple la suppression « momentanée » des RTT, revenir sur la semaine des 35 heures ou reporter les vacances d'été à une date ultérieure. Rien n'est impossible avec Macron. Chassé le naturel, il revient au galop. Travail-Famille-Patrie pourrait devenir dans quelques mois le nouveau slogan à la mode. Dites merci à Monsieur Pétain. La France de nouveau travaille, elle produit, elle consomme, pire, elle dénonce son voisin qui fait un pas de côté. Les premiers de corvées n'ont qu'à se taire et obéir. Ils n'ont qu'à vider les poubelles et soigner les malades. Ils ont l'habitude...
Le plus affligeant en cette période de confinement est l'attitude de certains médias collabos qui tentent par tous les moyens de travestir la réalité. Martine va à l'hôpital... Pardon, Macron va à l'hôpital et l'on ne voit de son passage que des moments choisis plutôt aimables envers sa personne... On omet de montrer le personnel soignant manifester sa colère et son désarroi, cela au nom de l'unité nationale. En effet, de telles images pourraient entraîner des inquiétudes dans la population. Dites merci à Monsieur Pétain. BFMtv ou LCI ne sont pas des médias impartiaux. Ils mentent. Radio-Paris est de retour, n'en déplaise aux macronistes incompétents. Dites encore merci à Monsieur Pétain et aux chiens de garde du pouvoir...
Le vrai changement serait d'augmenter les salaires des premiers de corvées de 10, 20 ou 30%. Cela serait disruptif, totalement disruptif. Mais ne rêvons pas trop, le Macron nouveau ressemblera au Macron ancien. La bibine sera toujours de la bibine malgré une étiquette flatteuse. Le vrai changement serait d'interdire les bonus ou les dividendes excessifs, serait d'interdire les délocalisations pour des raisons boursières, serait de rétablir l'ISF et la Taxe Flat, serait d'imposer les riches et ultra-riches à 60% minimum au-dessus d'un certain plafond, serait de taxer à 33% les GAFAM comme n'importe quel artisan ou commerçant, serait de combattre les fonds vautours, serait d'appliquer la Taxe TOBBIN, serait de prohiber l'optimisation fiscale des multinationales, serait d'avoir une politique écologique, serait de remplacer libéralisme par fraternité, serait d'adosser à l'état de droit un état social, serait d'instaurer une VIe République, serait d'arrêter les symboles hypnotiques et d'agir réellement... Avoir une conscience humaniste ne doit pas être une affaire de circonstances liées à une crise mais venir du plus profond de soi-même comme une nécessité intrinsèque à son existence. Être infirmière ou aide-soignante est affaire de bienveillance, de générosité,d'altruisme. Être banquier est affaire de profits, de résultats, de bénéfices ou d'intérêts. À chaque métier, ses compétences et ses engagements. Aux soignants, le soin et l'attention. Aux charlatans, la ruse et l'imposture. Après la crise, il sera donc urgent de remplacer Jupiter par Asclépios, le dieu Grec de la médecine. Ce serait totalement disruptif et vital pour notre pays. Il faudra mettre alors Jupiter au fond d'une cellule humide, en attente de son jugement, et lui supprimer de facto tous les avantages dus à sa fonction. Supprimée la voiture avec chauffeur, oublié le cabinet particulier, annulée la protection rapprochée, effacée la retraire à vie. Fini de profiter indûment de la générosité de l'état. Nous en avons marre de vous nourrir, de vous loger, de vous engraisser pour rien. Il faut être disruptif en commençant par le premier qui conseille une telle ânerie sans en mesurer les effets sociaux sur des millions de français. C'est l'arroseur arrosé ou le disrupteur disrupté. Dans la cellule d'à côté, mettons-y Édouard Philippe. On aura ainsi confiné dans le même espace la peste et le choléra. Je propose d'y ajouter Sibeth Ndiaye. Elle aime tellement faire le clown... Cela les distraira.
Il faut espérer que dès la fin de cette crise sanitaire, le peuple français dans sa grande majorité exhorte nos dirigeants à suivre une politique sociale digne du CNR. Bien sûr, sans Macron qui n'aura été qu'un pauvre pantin arrogant. Et si par chance, il démissionne de lui-même, il aura commis le dernier acte réellement disruptif de sa pitoyable carrière. Mais rien n'est moins sûr car l'ambition et l'arrogance ne connaissent pas de limites.
Spartacus 2022
PS. Les cloches sont de retour lundi soir. Attention, éteignez vos télés.