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Billet de blog 14 décembre 2019

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Les faux-amis de Jupiter : de l'inconscient au dogmatique.

Spartacus n'est pas l'ami du pouvoir qu'il soit jupitérien ou romain et pourtant il a de nombreux camarades. En rentrant ce soir du travail, je me suis donc posé cette question mystérieuse de l'amitié. Et maintenant, parlons de Jupiter. Il a donc lui aussi des amis que pour ma part, je classe en différentes catégories qui vont du dogmatique à l'inconscient. Qu'en pensez-vous ?

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Les faux-amis de Jupiter : de l'inconscient au dogmatique.

Spartacus n'est pas l'ami du pouvoir qu'il soit jupitérien ou romain et pourtant il a de nombreux camarades. Et puis, pourquoi avoir emprunté ce surnom à cet authentique révolté ? Peut-être parce que je le suis, révolté. Et puis aussi parce qu'un soir à Vannes, lors du grand débat voulu par Jupiter, je me suis opposé à ce simulacre de démocratie et que l'un de mes amis Gilets Jaunes n'a pu s'empêcher de m'attribuer ce dénominatif. Merci donc à René, mon très cher ami René qui malgré son âge continue de croire qu'un autre monde est possible. Je vous parle de René mais je pourrais vous parler de Sandra, de Brieuc, de Marie, de Marcel, de Stéphan, d'Océane, d'Aimé, de Cédric, de Yoan et de tant d'autres camarades de lutte qui, de rond-points en manifestations, espèrent changer le cours de l'histoire. Ce sont mes amis que la vie m'a donné en partage. Notre espérance est la même malgré nos différences.

En rentrant ce soir du travail, je me suis donc posé cette question mystérieuse de l'amitié. De pourquoi on choisit telle ou telle amie, tel ou tel camarade. Nous n'avons pas le même vécu, pas les mêmes origines, pas la même culture, pas le même travail et pourtant nous sommes amis. Étrange, non. Pas vraiment. Nous sommes liés par un pacte invisible et éternel qu'est la fraternité. Voilà pour nous. Et maintenant, parlons de Jupiter, cet olibrius méprisant qui se croit le maître de nos destinés. Cet être, qui nous a méprisés et nous méprise encore, a conquis le pouvoir aidé par les médias et par le système qui ne tolère pas que le peuple puisse émettre des idées. Il a donc lui aussi des amis mais de quel genre d'amis est-ce donc ? Pour ma part, je les classe en différentes catégories qui vont du dogmatique à l'inconscient.

Le dogmatique. C'est un idéologue convaincu que le libéralisme est la meilleure façon de gouverner un pays. Il est l'enfant de Milton Friedman, de Reagan et de Thatcher réunis. Il peut être économiste comme Dominique Ceux, journaliste comme Christian Barbier ou simple communiquant. Il possède un cerveau monophasé reptilien dominé par la jouissance absolue que procure le pognon, le flouze, l'oseille, le pèze. Avec ce genre de personnage, nous avons le degré zéro de l'altruisme et de la fraternité. Il fréquente régulièrement les lieux du pouvoir ou l'avenue Montaigne et vit de préférence dans les beaux quartiers loin des gueux et des illettrés. Il ne cache pas son désir d'un pouvoir fort, voire autocratique, à la limite du despotisme qui est la porte vers le fascisme. Collaborateur idéal d'un apprenti dictateur.

L'opportuniste. Il possède une garde robe fournie en vestes réversibles. Nous avons dans cette catégorie des politiciens aguerris façon ancien système comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, deux individus aux dents longues. On peut citer aussi nombre de députés à l'image de Pellois, député du Morbihan, qui préfère défendre son siège qu'être fidèle à ses engagements. Il n'a aucun scrupule, aucune honte, aucun remords particulier. Il peut donc trahir son meilleur ami avec désinvolture sans ressentir le moindre déshonneur. Une fois au pouvoir, il servira son maître avec soin, mais attention néanmoins, car si une opportunité se fait jour ou que le pente devient glissante, il changera de gamelle sans la moindre hésitation. C'est le faux-cul par excellence capable de défendre contre ses propres principes une idée qui hier lui paraissait folle ou déraisonnable.

Le domestique ou le valet. Ils sont nombreux dans cette catégorie où se côtoient aussi bien des « collaborateurs » proches comme Castaner, Griveaux, Pénicaud, Schiappa, Didier Lallemand, Nuňes que des hauts fonctionnaires issus pour la plus part de milieux aisés sans être bourgeois. Hannah Arendt les a assez bien décrits. Ils sont capables de tous les actes, mêmes les plus odieux, sans éprouver l'once d'un remords au seul motif que l'ordre vient d'en haut. Ils sont donc très dangereux pour la démocratie car en se réfugiant derrière la fonction qu'ils occupent, ils autorisent le pouvoir à commettre des actes répréhensibles bien au-delà de ce que notre république autorise. Les violences policières sont et resteront comme leurs crimes les plus évidents et les plus terribles. Souvenez-vous du procès Eichmann et vous aurez une idée de la dangerosité de ces vils serviteurs.

Le saprophyte ou le parasite. Il tire du peuple les moyens de sa notoriété ou de sa renommée comme certaines stars du show-biz. Depuis le mouvement des Gilets Jaunes, ils ont cru bon de défendre Jupiter et son modèle de gouvernance au détriment du peuple en général jugé irresponsable. Ces artistes (?) oublient qu'ils doivent leur succès et donc leur mode de vie pour le moins aisé aux millions de français de conditions modestes qui les ont fait ce qu'ils sont. Je citerai Souchon, Franck Dubosc ou Arditi par exemple qui, au mépris de leur idéal de jeunesse, défendent un système injuste, autoritaire, arbitraire qui ne cesse d'utiliser la violence comme moyen de gouvernance. Je remercie au contraire Yvan Le Bolloc'h pour son courage et son audace à nous défendre, nous le peuple des Gilets Jaunes.

L'inconscient. C'est le benêt du village, celui que l'on identifie comme l'idiot ou le simple d'esprit. En général, il est là par erreur. Il a vu de la lumière, alors il est entré. Que peut-on lui reprocher exactement si ce n'est sa naïveté ? Le premier d'entre eux se nomme Nicolas Hulot. Comment faire confiance à ce genre d'individu ? On se le demande encore. Mais ils sont nombreux à avoir fait cette erreur de casting et qui, bon gré mal gré, restent au chaud en attendant que le temps passe. Le Palais Bourbon est plein des ces simples d'esprit comme Jimmy Pahin, député d'Auray, un « gentil garçon » mais un peu « limité » politiquement. Ils sont doublement fautifs. Premièrement pour n'avoir pas vu le piège qui leur était tendu, deuxièmement pour ne pas crier haut et fort de la nocivité extrême du système politique qui se met en place et qui détruit les fondements sociaux de notre pays. Honte à eux et à leur angélisme teinté d'ignorance.

Voilà donc un panel des faux-amis de Jupiter. Ils sont prêts à jurer leur grand dieu que Jupiter est un honnête homme. Selon ce principe, nous les autres contestataires en Gilets Jaunes, sommes vus comme des irresponsables incapables de comprendre la chance que nous avons d'avoir un tel homme à la tête de l'état. Ce n'est pas une chance mais un vrai malheur. Depuis son élection, notre pays vit une crise sans précédent. Bien sûr Jupiter est le principal coupable de cet état de fait mais il faut y associer toutes ces personnes qui, de loin ou de près, contribuent à détruire jour après jour notre beau pays. Notre rêve n'est pas le leur. En effet, ce qui me vient en premier lorsque j'évoque les Gilets Jaunes malgré quelques tiraillements, c'est le mot FRATERNITÉ qui ne supporte aucune compromission avec l'envie, la cupidité, l'égoïsme, l'ignorance, la naïveté... ce qui n'est pas le cas de bien des faux-amis de Jupiter.

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