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Billet de blog 17 décembre 2019

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Néron vs Macron ; un duel à distance pour un destin commun.

« Les esprits étaient insurgés contre un tyran ; Macron. Seuls les Gilets Jaunes ont tenté de résister à ce despote et au système mis en place pour asservir le peuple ». Voilà virtuellement ce que pourrait écrire un historien du XXIIᵉ siècle si d'ici là notre monde n'a pas été englouti par les flammes de l'enfer, c'est à dire, le réchauffement climatique.

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Néron vs Macron ; un duel à distance pour un destin commun.

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Néron (Antium 37 / Rome 68). Empereur romain (54-68)

Macron (Amiens 1977 / Saint-Hélène 2020). Président français (2017-2020)

Le métier d'historien est un beau métier car on interroge le passé pour en donner toute la symbolique. Bien sûr, des thèses s'opposent. On avance parfois dans le brouillard ou à tâtons. Comment peut-il en être autrement quand des siècles nous séparent d'un fait historique ? Depuis 2017, nous voyons l'histoire s'écrire tristement en direct. Elle s'écrit ou plutôt elle s'écrie son désespoir tant est effrayant l'état politique et social de notre pays où la répression l'emporte sur la réflexion. « Les esprits étaient enflammés, étaient révoltés, étaient insurgés contre un seul et unique individu qu'était ce tyran démocratique ; Macron. Seuls les Gilets Jaunes ont tenté de résister à ce despote et au système mis en place pour asservir le peuple ». Voilà virtuellement ce que pourrait écrire un historien du XXIIᵉ siècle si d'ici là notre monde n'a pas été englouti par les flammes de l'enfer, c'est à dire, le réchauffement climatique.

Néron était issu du sérail politique de son temps. Déséquilibré pour ne pas dire fou, il se rêvait artiste, tout à la fois poète et acteur. Il ne fût réellement ni l'un ni l'autre ou alors de piètre facture. C'était, dit-on chez lui, une vocation contrariée, très contrariée. Devenu empereur, il rêva d'instaurer un ordre nouveau bâti sur ses visions extatiques du beau. Tout devait donc avoir l'apparence de ce qu'il aimait ou glorifiait. Ainsi vaisselle en or ou tapis d'orient faisaient partie évidemment de ses préférences. Ses dépenses somptuaires qui coûtaient cher aux finances publiques, firent de lui l'un des plus illustres mégalomanes de l'histoire romaine. La société, de gré ou de force, devait se soumettre à ses caprices et à son bon vouloir. Tout contestataire risquait en effet d'y perdre sa liberté mais plus facilement sa vie. Sous son règne, Rome, ville éternelle par excellence, connut l'incendie le plus mémorable de son histoire. Il paraît que cette catastrophe ne l'atteignit nullement, à tel point qu'il se permit de chanter devant le brasier qui enflammait sa ville. Devenu impopulaire autant par sa mégalomanie que sa brutalité, il tenta de se concilier la plèbe en lui offrant de nombreux spectacles de cirque où étaient sacrifiés animaux sauvages, gladiateurs, chrétiens et bien sûrs des esclaves. Cette tentative échoua car la gronde ne cessait d'augmenter chez un peuple maltraité criant à tue-tête « Vox populi, vox Dei ». Obligé de s'exiler, il sombra dans l'apathie. Il mourut sous les coups donnés par l'un de ses affranchis. Son règne est caractérisé par un désordre social sans pareil où le chaos n'avait d'égal que l'injustice envers le peuple. Voilà pour Néron.

Macron... Et bien, il suffit de remplacer quelques mots du paragraphe précédent pour faire un tableau presque parfait de celui-ci. Mégalomane, Jupiter l'est. Artiste contrarié, il l'est tout autant. Brutal ou violent envers le peuple, il suffit de voir le nombre d'éborgnés, d'amputés, de blessés, de condamnés pour s'en rendre compte. Macron n'a donc rien à envier à Néron. Je dirais même qu'il y a une filiation presque naturelle entre les deux surtout si l'on met en exergue leur volonté de pouvoir, leur volonté d'imposer sans médiation possible leur moindre désir. Ils sont l'un et l'autre à des années de distance honnis par une très large majorité des citoyennes et citoyens de leur pays et il n'y a qu'à voir le climat social actuel en France pour s'en convaincre. C'est un fait, non une supputation, notre société est profondément malade. Macron par son obscurantisme et son entêtement aggrave la crise qui couvait depuis des années. Ce n'est pas son entourage par des propos dilatoires qui pourrait nous faire croire le contraire. Il est l'incendiaire obstiné, l'apprenti sorcier par qui la crise a empiré. Il me paraît souhaitable que ce règne s'arrête le plus tôt possible. « Vade retro satana » pourrait dire le gueux ou l'illettré devant ce mégalomane insensé. La France a besoin de calme et d'amour, pas d'un charlatan imbu de sa personne qui, se prenant pour Jupiter est incapable d'écouter les cris qui viennent de la plèbe. Nous ne sommes pas riches, nous ne sommes pas instruits, nous ne sommes pas méprisants mais nous sommes la majorité silencieuse qui refuse la violence d'un système politique devenu absurde, obsédé par son hypothétique grandeur. C'est bien une lutte des classes que l'on voit jour après jour prendre forme tant les riches et ultra-riches souhaitent par l'intermédiaire de ce mégalomane imposer leur vision libérale à toute la société. « Auri sacra fames », oui, exécrable soif d'argent, aurait pu crier l'abbé Pierre. Il faut qu'il s'en aille avant que les éléments ne deviennent incontrôlables, avant que l'incendie n'enflamme l'ensemble de la société. C'est de la survie de notre nation dont il est question, pas d'un jeu de Monopoly grandeur nature. Néron ou Macron, il n'y a donc aucune différence notoire entre les deux. Fous, ils le sont, fous, ils le resteront. Et il ne faudra pas lorsque la boucherie aura débuté qu'il vienne déclarer froidement « Je n'y suis pour rien ». Néron nous a déjà fait le coup de l'excuse en irresponsabilité et pourtant Rome, ville éternelle, a bien brûlé sous ses yeux. Qu'en sera-t-il de Paris ? Alea jacta est.

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