L'ex-ministre Buzyn dénonce Macron, le président des riches
Entrer dans n'importe quel gouvernement, c'est entrer en religion ou, pour le dire autrement, c'est devenir tout à la fois muet de sa parole et perroquet de la parole des autres. Voilà ce qui est arrivé à Agnès Buzyn durant le temps qu'elle occupa le poste de ministre de la santé. Elle n'était qu'un paillasson, prête à avaler toutes les couleuvres. Pire, elle appliquait une politique de santé contraire à son éthique mais l'ambition conduit à toutes les trahisons. En acceptant de succéder à Griveaux pour les municipales à Paris, elle retrouva un peu de lucidité, pas assez cependant pour ne pas voir le piège dans lequel est s'enfermait. Avant Agnès, Gérard et Nicolas comprirent assez vite que le Macron n'était qu'un charlatan prêt à compromettre pour ses ambitions des personnalités plus ou moins connues. Jupiter avait besoin de ces icônes, de leur symbole, de leur réputation mais dans un seul but : servir son orgueil éléphantesque. Au contraire, Schiappa, Griveaux, Castaner ou Ndiaye n'existent que par leur maître. Une fois Macron enterré, ils retourneront tous à leur anonymat à moins que certains ne soient appelés à comparaître devant des juridictions pénales pour différents motifs comme par exemple « violence par personne dépositaire de l'ordre public ». J'attends ce moment avec impatience. Ce ne seront plus dès lors que de simples citoyens déchus de leur arrogance et de leurs prébendes. Les écuries d'Augias devront être nettoyées, curées. Dans cette grande lessive se retrouveront aussi bien des députés que des hauts fonctionnaires. Ils seront marqués du sceau de l'infamie au motif qu'ils ont appliqué une politique libérale incohérente économiquement et dangereuse socialement, contraire à l'intérêt national car gouverner un pays ce n'est gérer une start-up. Le problème originel de Macron vient de là. L'immaturité politique se paie cash.
Aujourd'hui, Philippe et Macron glorifient le personnel hospitalier avec une insistance qui confine à l'insolence. J'ai honte de les voir, de les entendre car durant de longs mois, les services d'urgences actionnaient la sonnette d'alarme en pure perte. Et voilà que ces deux rigolos à la mode jupitérienne se réveillent. Il était temps de comprendre, messieurs, que votre politique est un fiasco monumental, qu'elle n'aboutit qu'à affaiblir le pays, qu'à le rendre de surcroît anxieux et vulnérable. Buzyn a raison sur un point, cette mascarade n'a que trop duré. Peu à peu votre arrogance va insupporter « les travailleurs et les travailleuses » qui n'auront qu'une envie, vous chasser du pouvoir. Vous voilà installés sur un siège éjectable. Les municipales sont déjà un test grandeur nature de ce qui va vous arriver. Pour revenir à Gérard, le premier tour des élections à Lyon prend la forme d'un désaveu. Ce désaveu se voit partout en France comme une sanction à la macronie qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Plus dure sera la chute. Nous étions au pays des libéraux, nous voilà au pays des charlots.
Depuis le 17 novembre 2018, vous avez utilisé l'argent des français pour acheter et stocker des grenades ainsi que d'autres produits de répression sans penser aux hôpitaux. Vous avez monopolisé les forces de l'ordre pour maintenir votre pouvoir à flot sans rien allouer aux professeurs et à l'éducation. Vous avez dilapidé la confiance des françaises et des français envers son état entraînant un affolement généralisé. Ce sont des faits et non des supputations. Vous êtes des dogmatiques incapables d'avoir une vision pour la France. Vous êtes des irresponsables pathologiques et ceci malgré ce que vous tentez de nous faire croire car votre action est purement conjoncturelle et non préventive ou prospective. Vouloir incarner de Gaulle et finir par parodier Ubu roi a de quoi nous rendre sceptique sur votre capacité à gouverner notre pays. Au début de votre quinquennat, vous étiez bien plus prompt à changer la vaisselle et les tapis de l'Élysée qu'à vous intéresser au sort des pauvres infirmières, plus prompt à faire des cadeaux aux riches en supprimant l'ISF qu'à investir dans la recherche fondamentale dans le médical. Mais le temps de l'insouciance et de l'arrogance est fini. Combien de masques, de gants, de gels, de lits en réanimation aurions-nous pu acheter annuellement avec les 400 000 euros octroyés à Brigitte pour son secrétariat de prestige ? Où va notre argent ? Vous me faites honte car vous êtes dépensier avec l'argent des autres, des gueux et des illettrés. Au lieu de cela, les aides-soignants et tout le personnel hospitalier risquent quotidiennement leur vie. Gardez vos pièces jaunes, vos prêches et tout le tralala qui va avec. Nous avons besoin d'actes et non de charité. Remettez l'humain au centre de vos préoccupations car la solidarité et la fraternité, principes éminemment de gauche, prouvent leur absolue nécessité. Je pense aussi à Greta Thunberg et au climat. Il arrivera un jour où votre inaction dans ce domaine sera criante. Il arrivera un jour où la crise sera encore plus forte, plus grande, plus monstrueuse. En attendant le glyphosate se vend encore et le PIB dirige le monde. Le COVID-19 n'est que les prémices de ce qui nous attend. Dire cela m'expose-t-il à des poursuite ? Peut-être pensez-vous que je démoralise les français par mes propos de gauchiste. De Gaulle était un traître pour les amis de Pétain. Dire la vérité est toujours dangereux. Le peuple n'a pas besoin à vos yeux de vérités pour être gouverné mais d'écrans, de télés, de supermarchés et de peur qui seule peut permettre aux dirigeants de soumettre une nation toute entière. Orson Welles n'aurait pu imaginer pire scénario que celui que nous vivons en ce moment. La réalité dépasse une fois encore la fiction.
Buzyn après avoir été docile, soumise, obéissante devient un peu plus rétive. Suivrait-elle la route tracée par son aînée Simone Veil ou bien a-t-elle perdu confiance dans votre gouvernement ? Je n'ai pas peur car je dois mourir un jour. Je n'ai pas peur car la vie ne m'a pas fait de cadeau et que je n'ai rien à perdre. Je n'ai pas peur de votre gouvernement. J'ai simplement peur que la vie ne soit plus comme avant, que ce COVID-19 ne soit que la répétition d'un monde de plus en plus hostile à notre espèce, à mes enfants, à mes petits-enfants. J'ai peur que le printemps soit l'hiver et que l'hiver nous soit un enfer. J'ai peur que la démocratie devienne un enjeu pour des régimes totalitaires et, qu'au motif de santé public, l'on soit obligé de restreindre nos libertés. Vous en êtes capable car si le peuple a peur de ce virus, votre gouvernement a peur de perdre ce monde qu'il croyait nouveau. Ni vous ni moi sommes nouveaux. Nous sommes les enfants de nos parents, héritiers de leurs tares et de leurs espoirs. Buzyn est le virus de votre gouvernement. Elle entrouvre les yeux. Va-t-elle les ouvrir entièrement ?Aura-t-elle cette audace, cette force, ce courage de dénoncer cette politique libérale capitaliste et productiviste qui rapporte des dollars mais tue les hommes ? Depuis votre élection, nous avons connu plusieurs plaies à la manière des égyptiens de l'Ancien Testament du temps de Moïse. Vous étiez, devant cette pyramide du Louvre, ce pharaon imbécile et arrogant qui refusez obstinément d'écouter le peuple. Vous avez gouverné pour une minorité, vous en payez le prix aujourd'hui. Qu'elle sera notre prochaine plaie ? Je n'en sais rien mais je m'y prépare déjà. Et je ne stock aucune provision. Mon jardin me suffit. Amen.
Spartacus 2022