Macron : une France défigurée. Et après ?
Annus horribilis, voilà que 2019 finit. Cette année a été pour le pouvoir une période jalonnée par de très nombreuses contestations, du jamais vu depuis les années soixante. Le mouvement des Gilets Jaunes s'essouffle à rassembler tous les week-ends. Il faut savoir le reconnaître. Cela ne veut pas dire pour autant que la société est apaisée. Soutenir cette affirmation serait un énorme mensonge, voire de la désinformation. Toutes les françaises et les français sentent en effet que le mal est incrusté dans les méandres de notre société. Il n'y a que les macronistes qui tentent de nous convaincre du contraire. La méthode Coué ne leur servira à rien. Macron est le cancer de la France, la métastase qu'il faut éradiquer au risque de voir notre pays sombrer dans la boucherie. Il y a sans contestation une France coupée en deux mais de façon inégale. La grosse majorité ne supporte plus les méthodes autoritaires et arbitraires du résident de l'Élysée où son bail s'achèvera, quoi qu'il en dise, au pire en 2022. La minorité ; celle des beaux quartiers, des nantis, des CSP + et consorts, des moutons et des inconscients, voit en cet homme comme un messie. Je n'y vois rien d'autre qu'une espèce de Néron du XXIᵉ siècle qui, après avoir allumé le feu, s'étonne des conséquences dramatiques de celui-ci. Je me répète sans doute mais les faits sont là, Macron est un pyromane qui se prend pour un dieu. Il n'a rien d'un président de la République, tout au plus un égocentrique indifférent au sort des plus démunis de notre société. Les masques sont tombés depuis fort longtemps. Ses réformes sont toutes marquées par le sceau de l'injustice, celles qui favorisent les plus riches au détriment des plus pauvres. La révolte ne cessera qu'à son départ. Il trahit sa fonction qui est de rassembler, d'unir, de comprendre... Comment comprendre un pays tout entier quand son modèle idéologique est strictement libéral. La France n'est pas une start-up mais un pays avec ses villes, ses campagnes, ses ouvriers, ses employés, ses artistes, ses retraités, ses étudiants mais aussi ses pauvres et ses laisser-pour-compte... Et voilà que cette France crie, manifeste, se rebelle, se défend contre un corps étranger qui tente de lui imposer sa vérité comme loi intangible. La France a une longue histoire que Macron a passablement ignorée. La réforme floue, improvisée et orientée des retraites est la cerise sur le gâteau. Trop, c'est trop. Un idéologue ne pourra donc jamais faire un bon président. Un président se doit d'être un humaniste capable d'entendre et d'écouter, capable de rassembler sur un projet commun, capable d'emmener une majorité dans son sillage. Avec Macron, nous avons tout sauf cela. Il voulait être le roi de l'Europe, il n'est qu'un petit marquis à la sauce gribouille. Il voulait être novateur, il n'est qu'un oppresseur. Il voulait être disruptif, il n'est qu'un jeune réac conservateur. Son entourage comporte autant de jeunes ambitieux imbus de leur savoir que de vieux politiciens accrochés à leur bavoir. Tous ont en commun cette audace imbécile de savoir ce qui est bon pour les autres. Cette caste des « sachants » est aveugle, sourde, incapable de se remettre en cause. Pour elle, le doute n'existe pas. Pourquoi dès lors devrions-nous obéir à un pouvoir qui refuse de se remettre en cause ? Ils sont eux aussi, à l'image de leur idole, des métastases qu'il nous faut éliminer avant que la colère, pour une raison encore indéterminée, n'embrase le pays. Cette forme de pouvoir pour le moins arbitraire porte un nom, c'est l'épistocratie contraire à une démocratie participative où, par exemple, le RIC aurait toute sa place. Il nous faudra donc réinventer notre république pour lui redonner vigueur, lui redonner du sens. Mais avant cela, nous devons éliminer les différents cancers qui nous rongent depuis trop longtemps. Oui, les éliminer de façon définitive pour que notre démocratie confisquée par une caste de « sachants » retrouve les symboles de ses origines qui ont pour nom Liberté-Égalité-Fraternité. Entre chaque mot, ce n'est pas un espace ou une virgule mais un tiret car ces trois mots sont inséparables les uns des autres. Ils sont liés. Qui aujourd'hui peut nier le fait que les Gilets Jaunes ont magnifié la Fraternité dans ce qu'elle a de plus beau ? Peu de monde peut prétendre le contraire sauf bien évidemment la bande à Macron. La Fraternité a été et restera notre plus grande victoire face à la barbarie des forces de l'ordre qui ont usé et abusé de leur pouvoir sans que le gouvernement n'émette la moindre objection. Au contraire, elle l'a encouragée dans le but de nous démoraliser, de nous fatiguer, de nous mettre à genoux. C'est une tâche indélébile qui marquera ce quinquennat pour des décennies. Mais nous ne sommes pas morts, nous attendons seulement le moment de prendre notre revanche. Ce moment viendra. Ce sera alors un jour de fête au pays des Gaulois réfractaires.
En attendant, il est bon de rappeler certains principes simples que tout le monde peut assimiler facilement. Tout d'abord, aimer son pays, ce n'est pas le brutaliser mais le respecter dans toutes ses diversités. Voilà comment agirait un bon président et voilà comment agit au quotidien une infirmière dans un hôpital. Ensuite, qu'il n'y a pas de paix sociale sans justice sociale. Si ces deux principes de base avaient été respectés, jamais la France n'aurait connu cette immense colère qui a touché des pans entiers de notre société en commençant par les services d'urgences, les pompiers, l'enseignement, la justice... Ce ne sont donc pas des petits soubresauts mais une véritable colère sociale qui s'est répandue un peu partout en France depuis 2017, hormis chez quelques uns bien sûr, toujours la bande à Macron. Ainsi le prochain président ne pourra plus gouverner la France comme son prédécesseur. Il devra faire preuve d'intelligence et de bienveillance pour qu'un large consensus social et politique s'installe entre le peuple et son gouvernement. Il ne pourra guère faire pire que Macron. C'est pourquoi une période de convalescence sera nécessaire, voire indispensable, pour cicatriser les plaies occasionnées par tant de brutalités imbéciles et inacceptables. La guérison pourra en effet durer de longs mois. J'espère en outre, sans me faire trop d'illusions, qu'un certain nombre de ministres, de députés et de hauts fonctionnaires comparaîtront devant les tribunaux. Il ne peut y avoir de véritable guérison sans juger les acteurs de cette sombre période qui auront tout le loisir de discourir sur leur innocence supposée. Ce sera comme une thérapie de choc contre la dureté d'un régime qui s'est cru autorisé, au-delà du supportable, à imposer sa loi. Plus tard, dans les manuels d'histoire, Macron sera présenté comme un président arrogant, brutal, orgueilleux, méprisant, égocentrique, bonimenteur, tous les signes donc d'un trouble du comportement qui aurait nécessité les soins d'un spécialiste en blouse blanche et camisole de force. Notre pays n'a pas eu cette chance.
En attendant, nous devons prendre notre mal en patience en espérant néanmoins sur un cadeau du ciel comme par exemple une syncope, un accident ou tout autre événement inattendu qui viendrait conclure un quinquennat dont le bilan s'avère déjà catastrophique sur le plan social. Espérons en la bonté divine... Quant à moi, j'irai à Noël mettre un cierge à la Bonne Mère, le plus gros et le plus haut. Elle est si insaisissable... Oh Bonne Mère... Faites qu'un miracle se produise... Votre fils a bien marché sur l'eau...
Spartacus 2022