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Billet de blog 24 juillet 2019

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« Greta à Paris », jeu de dupes au pays des entourloupes.

« Greta est à Paris ». Cela ferait le titre d'un très bon film si derrière ce spectacle qui se voudrait historique et, fallacieux à plus d'un titre, ne se cachait pas une mystification qui nous ferait croire qu'écologie et business s'entendent comme larron en foire.

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« Greta à Paris », jeu de dupes au pays des entourloupes.

« Greta est à Paris ». Cela ferait le titre d'un très bon film si derrière ce spectacle qui se voudrait historique et, fallacieux à plus d'un titre, ne se cachait pas une mystification qui nous ferait croire qu'écologie et business s'entendent comme larron en foire. Comme à son habitude, l'arrogant personnage use et abuse de la communication. Ainsi pour endormir le peuple de France, les médias et son troupeau de moutons appelé députés, il brandit un hochet venu tout droit de Scandinavie. La toute jeune et innocente suédoise va donc offrir sa voix, son visage, sa notoriété et finalement sa caution pour combler d'aise, certes son auditoire mais plus encore notre Tartuffe national, roi du « en même temps ». Voilà donc un qualificatif qui lui colle si bien à la peau car en même temps où Greta va mettre tout son talent à convaincre son auditoire de l'urgence climatique, quelques étages au-dessus et quelques heures plus tard, les députés majoritairement LREM, vont voter aveuglément pour le CETA, ce traité jugé incompatible avec une écologie responsable soucieuse du bien-être des générations futures. Adieu les belles promesses. Adieux, veaux, vaches et cochons, pour saluer le carbone, les particules fines, les pesticides et toutes ces joyeuseté concoctées par des multinationales plus avides de remplir leur compte en banque que de respecter Mère Nature. Le CAC40, le NASDAQ ou encore le Nikkei sont des cours bien plus intéressants à suivre que le cours du Rio Grande ou de l'Amazonie. Que les poissons aillent donc mourir ailleurs, les dividendes n'attendent pas. Il faut savoir choisir entre un portefeuille bien garnie et une pâle conscience, il faut choisir entre mourir d'un cancer lié aux polluants ou bien mourir d'embonpoint, de trop de graisse, de trop de sucre, de trop de tout, de tout, de tout...

La course en avant ne s'arrêtera jamais. Ce qui était hier une mode pour écolos et bobos parisiens, devient aujourd'hui un business pour multinationales. Il faut donc produire toujours plus en évoquant pour avoir bonne conscience, le respect de normes Bio. Mais cela est une escroquerie de financiers et de spéculateurs pour garder leur magot et leur cours de bourse à des hauts niveaux. On change l'étiquette du produit mais l'industrie garde la main. Ce que les Gilets Jaunes souhaitent, c'est de ne pas être tenus responsables de cette catastrophe annoncée. Le système économique actuel est le seul responsable car il n'offre aucune alternative réaliste, simple et tolérable aux classes sociales populaires. Faire venir Greta à Paris, c'est comme mettre un sparadrap sur une jambe de bois. Au lieu de punir le smicard qui roule dans une vieille voiture faute de pouvoir en acheter une plus récente, augmenter son pouvoir d'achat, augmenter le smic. Que le gouvernement montre aussi l'exemple tout comme nos députés, nos ministres et nos hauts fonctionnaires qui devraient utiliser le train plutôt que l'avion, la petite berline que le SUV, mais aussi la marche à pied, le vélo ou les transports en commun. Justement, Greta est venu par le train, à demander un repas végan... quoi d'autres encore, je l'ignore. Mais l'exemple est là. Lorsque Édouard Philippe affrète un avion à 350 000 € pour son retour de Nouvelle-Calédonie au lieu d'attendre son vol régulier, lorsque Jupiter utilise l'avion plutôt que la voiture pour faire moins de 200 km, cela s'apparente à de la tartuferie. Faire venir Greta à Paris n'est rien de plus qu'un nouvel exemple d’hypocrisie qui ne changera en rien la politique injuste et grotesque de ce gouvernement de moutons, plus à l'aise à matraquer le faible qu'à punir le fort.

Le film a commencé comme une comédie, il finira comme une tragédie.

Spartacus

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