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Billet de blog 10 août 2016

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L’économie du sport : une pensée unique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le sport fait l’objet d’un marché économique spécifique Réguler le sport business en Europe  - Frédéric Bolotny, expert et économiste du football) qui a énormément de retombées sur la société et dont l’utilisation est sûrement discutable étant donné le caractère proche de l’activité spéculative (« Clubs endettés : face à la crise, il faut moraliser le football » – Maxime Leblanc, Responsable des Affaires Européenne du Think tank Sport et Citoyenneté).

En effet, au sein de notre société, et avec le système économique qui lui est propre, la recherche effrénée de profit est devenue la principale cause de dérives, polluant de fait le sport et ses valeurs comme bon nombre d’activités. Cet élément, présent dans le marché sportif, qui entraine un certain nombre d’abus, extrêmement préjudiciables à l’image, à l’éthique et aux valeurs du sport, et qui permet à certains groupes de s’enrichir de façon assez scandaleuse. D’un autre côté, mais cela va de pair, il s’agit d’un moyen pour des groupes d’avoir une activité socio-économique et idéologique leur permettant de parvenir à leurs fins, garantissant par-là, la pérennité et la reproduction du système social, économique et politique favorable aux classes dominantes.

L’Etat, sentinelle du bon fonctionnement des organisations sportives 

Le secteur sportif doit donc être, d’une façon ou d’une autre, encadré, réglementé et contrôlé à des fins de garantie, par les pouvoirs publics – et donc l’État. Passé cet état de fait, on pourrait retrouver parallèlement à cela, une autre partie des activités sportives, en particulier les plus décentralisées, les plus inscrites dans le tissu social, qui seraient gérées, elles, par le secteur privé associatif sous l’œil vigilant des pouvoirs publics afin d’éviter toute forme d’abus ou de dérives. Les pouvoirs publics travailleraient doncen partenariat avec le mouvement sportif (clubs, fédérations…) et tous les organismes ayant un intérêt pour ce secteur spécifique. Des mécanismes d’aide, de garantie et de solidarité financière pourraient et devraient être prévu afin d’assurer un bon fonctionnement démocratique, équitable et solidaire permettant de ne pas perdre de vue les principes fondamentaux de bonne gouvernance de nos sociétés.

Le sport, une manne économique et financière

Le changement dans le secteur sportif, jusqu’ici très performant, n’est donc pas à l’abri de dérèglement. A l’instar du projet de surimposition qui pèse sur le secteur sportif et qui pourrait lui faire perdre de nombreux avantages. La masse financière du sport - et elle est importante- serait à son tour, contrôlée et imposée pour une redistribution vers le sport pour tous, celui que l’on pratique dans les clubs. La puissance publique pourrait contrôler le marché afin de l’orienter vers la pratique effective du plus grand nombre. Ce modèle d’un secteur sportif sain, vertueux et respectueux des valeurs fondamentales qui l’ont animées dès sa création représente une des voix que pourrait suivre notre société. Toutefois, cela nécessite une révolution intérieure qui ne peut se faire sans une réelle volonté politique, courageuse, et en parfaite coordination avec le mouvement sportif. Une telle réforme devrait remettre en cause intégralement la gouvernance du sport tels que d’autres pays européens ont su le faire. (Pour aller plus loin : L’organisation du sport dans les Etats membres de l’Union Européenne ouvrage du Think tank Sport et Citoyenneté – 2013 – Sous la direction de Colin Miège et Julian Jappert). Aujourd’hui, ceux qui indiquent la direction à suivre sont des organismes à caractère national voire international, qui ne sont pas représentatifs, et qui pourtant, par les moyens qu’ils ont, réussissent à imposer leur volonté, leur système à des fins oligarchiques. Et malheureusement, les institutions européennes et internationales mais aussi les institutions intergouvernementales et les États vont toutes dans le même sens.

Un décalage entre ceux qui pratiquent et ceux qui dirigent le monde du sport

La plupart des derniers ministres des sports n’ont été ni concernés, ni spécialisés véritablement sur ce sujet, ils n’ont donc pas eu la vision la plus adaptée. Or le sport jouit aujourd’hui d’une forte puissance médiatique, économique et d’influence auprès des jeunes générations, que pourrait utiliser l’administration en place afin de faire passer une réforme innovante et nécessaire. Le secteur du sport pourrait même devenir l’un des fers de lance d’un renouveau, d’un changement des mentalités et donc d’une évolution sociétale. Cependant cette problématique est développée de façon la plus discrète et minimale dans les médias car le système en place n’a aucun intérêt à ce que ce type d’idée, de conception, de nouvelle façon de procéder et d’être se développe. La preuve en est l’enrichissement de certains face au ridicule salaire moyen de nos sportifs présents à Rio (« Grand angle : comment décrocher l’or sans argent ? » Emission de TV5MONDE Lundi 8 aout 2016).  

Découvrir l'interview de Hugo Jappert, membre fondateur du Think tank Sport et Citoyenneté : "L'économie du sport : une pensée unique"

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