Stephane D. (avatar)

Stephane D.

professeur d'histoire et de géographie, dans le 93 et à Paris.

Abonné·e de Mediapart

4 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 juillet 2008

Stephane D. (avatar)

Stephane D.

professeur d'histoire et de géographie, dans le 93 et à Paris.

Abonné·e de Mediapart

Le médiateur de l'Educ' Nat. dernier espoir face à l'arbitraire administratif

Trouvé un article intéressant sur le site du Figaro : à propos de la parution du rapport annuel 2007 du médiateur de l'Education nationale. Merveilleuse institution, pratiquement sans aucun moyen, dont le titulaire est bénévole, en retraite le plus souvent, et qui fait pourtant un travail remarquable, sans autorité légale ou pouvoir hiérarchique.La force du médiateur c'est l'écoute et le dialogue, la conviction par la bonne volonté.Il ne saisit pas la justice, il n'a pas de pouvoir d'injonction, il fait des recommendations, mais chaque année il réussit quand même à résoudre des situations inextricables ou injustes dont souffrent parents, élèves et agents.

Stephane D. (avatar)

Stephane D.

professeur d'histoire et de géographie, dans le 93 et à Paris.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Trouvé un article intéressant sur le site du Figaro : à propos de la parution du rapport annuel 2007 du médiateur de l'Education nationale.

Merveilleuse institution, pratiquement sans aucun moyen, dont le titulaire est bénévole, en retraite le plus souvent, et qui fait pourtant un travail remarquable, sans autorité légale ou pouvoir hiérarchique.

La force du médiateur c'est l'écoute et le dialogue, la conviction par la bonne volonté.

Il ne saisit pas la justice, il n'a pas de pouvoir d'injonction, il fait des recommendations, mais chaque année il réussit quand même à résoudre des situations inextricables ou injustes dont souffrent parents, élèves et agents.

Chaque année il y a des drames évités, et des injustices réparées.

Les différents rapports soulignent année après année l'incompréhension entre les parents et les élèves, mais aussi parfois le caractère de monstre froid de l'Educ Nat, ce qui doit nous faire tous (fonctionnaires de l'Armée rouge du savoir républicain) réfléchir et nous amener à des remises en question dans nos pratiques et nos relations aus parents, aux élèves.

Il remarque aussi fréquement les dénis de justice dont souffrent les élèves, toujours les mêmes : les plus faibles, les moins scolaires, les plus pauvres. Bref ceux-là même qu'il faudrait le plus aider.

C'est une lecture passionnante car le rapport raconte par le menu de petits exempla illustrant ses interventions récentes, c'est vivant et c'est très parlant, on est directement dans le vif et la complexité des situations.

Je ne comprends pas que le reste de la presse n'en parle pas davantage. Le médiateur est pourtant une belle institution, certes elle n'est pas française dans l'âme, on l'a imitée de nos voisins du nord (ombudsman) et en plus elle est anglo-saxonne (et donc libérale - horreur !) dans l'esprit.

Pourtant dans un pays comme le notre où "la loi bavarde", et les réglements et institutions pullulent, c'est une solution simple et peu coûteuse pour mettre de l'huile dans les rouages, apporter une écoute de proximité aux malheurs petits ou grands des gens, voire instituer un peu de justice.

Pour voir son rapport aller à la Documentation française qui le publie, et il est consultable en ligne gratuitement.

ou sur sa page (site du MEN).

Sinon le communiqué de presse du dernier rapport est disponible sur le site du Fig'. L'article cité qui pointait le manque de confiance entre les parents et les enseignants datait du 1er juillet.

C'est curieux d'ailleurs cette focalisation sur le manque de confiance entre les parents et l'institution, car le rapport pointe aussi, entre autres choses, la loterie que consitute les notes au Bac, et la manière cavalière, pour en pas dire inhumaine dont l'administration traite parfois ses agents.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.